Colloque à Bruxelles sur la lutte contre le racisme et les discriminations

Bruxelles –

Les personnes d’origine congolaise sont les plus instruites parmi les communautés d’origines étrangères établies sur le territoire de Bruxelles, en Belgique, mais éprouvent de nombreuses difficultés sur le marché de l’emploi, a-t-on appris samedi dernier, lors d’un colloque sur « la lutte contre le racisme et les discriminations ». La rencontre, organisée par l’ASBL Forum Lisanga, dirigée par Mme Ursule Akatshi, a réuni des philosophes, des sociologues et de nombreuses personnes intéressées par les questions sociétales.

Selon les chiffres de 2010, la ville de Bruxelles compte 21.000 personnes d’origine congolaise, contre 130.000 pour la communauté marocaine et 35.000 d’origine turque.

Selon les statistiques, seulement 40% des personnes d’origine congolaise ont un emploi salarié, les femmes plus que les hommes, concentrées dans le secteur médical. Ces personnes ont des emplois précaires (intérims) et sont les premières victimes des licenciements massifs. Aux difficultés d’obtenir un emploi s’ajoutent celles de trouver un logement décent ou une crèche pour les bébés. Un tiers d’entre elles vit en dessous du seuil de pauvreté.

Sur le plan scolaire, les jeunes d’origine congolaise sont souvent frappés par le redoublement. Vingt-six pour cent d’entre eux n’ont pas de diplôme d’études secondaires. Ils se retrouvent dans les sections techniques et professionnelles, contrairement aux jeunes belges qui évoluent dans l’enseignement général. Par réflexe naturel, explique-t-on, beaucoup d’écoles leur proposent ces deux filières.

Les membres de la communauté congolaise sont très actifs dans le monde associatif, où l’on dénombre quelque 660 associations, dont plusieurs à caractère religieux. Cependant, le dynamisme de ces associations et la précarité au quotidien augmentent les risques d’un repli sur soi et de la communautarisation.

Plusieurs actes discriminatoires sont provoqués par la peur de l’étranger et les stéréotypes. Le Centre belge pour l’égalité des chances (UNIA) attribue un cinquième des actes de discrimination à la couleur de la peau, le modèle recherché étant le « bleu, blanc, belge ».

(ACP/06.02) –

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