Félix Tshilombo: Dauphin de l’ombre!

Bamba di Lelo

Bamba di Lelo

Ce serait de bonne guerre!

Mais on n’en est pas encore là! Oui, la République Démocratique du Congo se consume à petit feu, et, malgré tout, on palabre: la guerre est « juste » pour ceux à qui elle est nécessaire, et les armes « saintes », dès lors « qu’il n’y a plus de recours qu’en elles ».

Le monde entier sait, particulièrement le peuple congolais, que Félix Antoine Tshilombo n’a pas gagné l’élection présidentielle du 30 décembre 2018. C’est Martin Fayulu Madidi qui en est sorti vainqueur, mais rejeté par une conspiration, mise en place par le pouvoir de Joseph Kabila, dont le souhait n’était autre que d’assurer la rémanence, ou la permanence voire la continuité même de son régime politique encombrant, jugé pourtant laxiste et obsolète, un régime politique de prédation que le peuple congolais meurtri, aspirait à détruire systématiquement, sans le moindre doute!

Et pour éviter l’hécatombe de son régime politique, bâtit, hélas, sur la terreur, la gabegie, commettant des crimes infâmes, semant le désordre infernal depuis de nombreuses années, détruisant le destin glorieux du peuple congolais, Joseph Kabila, en félin inégalé, s’est appesanti, pour assurer de bon droit, la « rémanence » ou la « permanence » de son régime tant décrié, sur un maillon faible, son dauphin de l’ombre, le traître Félix Antoine Tshilombo, un néophyte et un homme sans culture politique éprouvée, un ignorant, médiocre et incompétent, mais soumis à son maître Kabila, moins dérangeant cependant, et surtout moins conflictuel que son ami de longue date. Martin Fayulu Madidi, jugé trop critique, combattant engagé, idéaliste et homme de principes, constant par nature dont la silhouette, de passage, faisait peur à Joseph Kabila qui s’apprêtait, pour éviter, le déferlement de la population, et une fin de règne tragique, à prendre la poudre d’escampette, pour un voyage sans retour!

C’est dans ce climat, et cet état d’esprit détestable que Félix Antoine Tshilombo est arrivé au pouvoir d’Etat: un aboutissement considéré, à tort où à raison, exclusivement par sa base de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS en sigle, et par quelques irréductibles membres de sa coterie, comme un compromis à l’africaine, un modèle de passation de pouvoir extraordinaire estiment-ils, sans préparation, d’un seul coup de feu, pacifique et unique au monde alors que dans les territoires de Yumbi, Beni, et Butembo, il y a massacre et mort d’hommes en cascade. Et même sur place à Kinshasa, il y a eu assassinat d’un chauffeur-Taxi, et que Tshilombo n’a pas osé lever son petit doigt!

Ainsi, et parallèlement, ces combattants de l’UDPS, défenseurs du statu quo, doivent se rappeler qu’on ne peut pas concevoir la grandeur d’une nation, comme la nôtre sans un idéal. Et, par ailleurs, on ne peut pas envisager l’avenir, autrement sans tenir compte du passé. Car, en mon humble avis, le passé est un grand donneur de leçon, et ce passé doit nous inspirer pour construire le présent et d’envisager un futur meilleur!

A moins d’être amnésique ou de mauvaise foi, face à notre passé, devenu récent, avec Joseph Kabila comme Président de la République, homme sans scrupule, au passé lugubre et méconnu, un acculturé et attardé mental sans vergogne, celui-là donc qui s’est permis d’exercer le pouvoir dans notre pays, par une terreur extrême, un cynisme inégalé et désobligeant, et ce, au vu et su de la Communauté internationale sourde et muette, 18 ans durant, hors des règles de la morale et de toute règle de sincérité!

De ce calvaire ahurissant, je croyais, à un moment donné, que la fin de règne de Joseph Kabila, allait être une aubaine pour notre peuple, de souffler de joie, de venger, et de pouvoir faire le bilan de 18 ans de règne sans partage de ce monstre humain, perfide et fourbe, en lui demandant des comptes, face à face, les yeux dans les yeux, et d’élucider au grand jour, les assassinats de nos estimés, et chers compatriotes: Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu, Colonel Mamadou Ndala, Général Lucien Bahuma, Général Budja Mabe, l’honorable Ne Muanda Nsemi et la disparition de 500 combattants de l’UDPS, ensevelis dans les fosses communes, disséminées partout, à Kinshasa, et dans le territoire entier qui est devenu un cimetière à ciel ouvert!

Malgré ces actes, susceptibles d’une telle réprobation, Joseph Kabila persiste, à diriger le Congo-Kinshasa, en dépit de sa disparition physique au Sommet de l’Etat. On est en face d’une « rémanence » trop importante, voir même gênante, avec sa nouvelle majorité factice au Parlement et dans les Provinces, au sein desquels, son successeur Félix Antoine Tshilombo patauge, car, il n’est qu’une marionnette, détenteur d’aucun attribut spécifique, un préfigurant, qui ne dispose d’aucun mécanisme juridique et politique pour son action.

Avec sa naïveté, Tshilombo ramène la lutte de libération du peuple congolais, encore 50 ans en arrière, sans plus!

A ce jour donc, je rappelle, par expérience, à mes chers Compatriotes congolais, qu’aucune puissance ne viendra au secours d’un peuple soumis, et peureux, car un peuple sans conscience restera toujours esclave humilié et dominé par son bourreau!

Bref, pour mettre fin à l’occupation rwandaise dans notre pays, peuple congolais, et chers Compatriotes, je vous demande, toute activité cessante, de vous lever pour mettre en déroute, sans plus attendre, les structures étatiques actuelles mises en place par Joseph Kabila, avec son complice Corneille Nangaa, de triste mémoire. Il est impératif de balayer le régime actuel et rompre sa permanence. On doit donc, résister, tenir ferme et cerner les profondeurs de notre destinée dans le concert des nations!

Puisse l’esprit de nos pères de l’indépendance dont: Joseph Kasa-Vubu, Patrice Emery Lumumba, Emile Zola, Nzeza Nlandu, Vital Muanda, Kingotolo, Joseph Ngalula, Kalonji Mulopwe, Moise Tshombe et autres, …, nous donner d’autres sages d’envergure, que Monseigneur Laurent Monsengwo, Monseigneur Fridolin Ambongo, Denis Mukwege, Martin Fayulu, Jacques Matanda, Honoré Ngbanda, Julien Ciakudia….afin que la génération de demain ne tombe plus dans l’apathie perpétuelle!

Enfin, le soulèvement populaire demeure notre dernier rempart pour sortir notre pays et notre peuple du népotisme et de l’esclavagisme éhontés!

 

Par Bamba di Lelo – Docteur en Sciences Politiques de l’UCL – Analyste des questions politiques du Congo – E-mail: jbadil@hotmail.be

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