Il est urgent de neutraliser et d’arrêter Joseph Kabila!

Chers compatriotes,

Bamba di Lelo

Bamba di Lelo

« Si tu ne te bats pas pour ce que tu veux, ne pleure pas pour ce que tu as perdu ».

C’est une évidence, car rien ne s’obtient sans combat, tout se mérite; derrière chaque joie et chaque bonheur se cachent de grosses gouttes de larmes!

Ceci étant, point donc n’est besoin de vous rappeler que face à l’amateurisme avéré et à l’absence d’hommes de conviction, capables et éclairés, en République Démocratique du Congo, tous, plongés, hélas, dans le projet machiavélique conçu et entretenu par Joseph Kabila. Ce dernier bénéficie, malheureusement du concours de « certains » de nos partenaires extérieurs, les puissants du moment, mais doublement hypocrites, et des « prédateurs » à leur service. Il s’avère que l’enjeu majeur, à l’heure actuelle, est de sauver notre « identité congolaise » coûte que coûte, pour éviter le dépeçage et l’éclatement du pays et l’aliénation à jamais de ce que nous sommes.

En effet, notre identité collective s’exprime par le fait que nous sommes un « peuple autochtone » qui compose et façonne la nation congolaise, et, qu’à ce double titre, nous incarnons la légitimité et la légalité complète de notre vivre ensemble collectif, dans un Etat géographiquement « formaté », et « déterminé » par les limites de ses frontières qui ont été « fixées », sans une quelconque remise en question possible, par le « traité de Berlin » en 1885 signé par la France, le Royaume-Uni, l’Italie, les Etats-Unis, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède et l’Allemagne.

Précisons, par ailleurs, que le traité de Berlin détermine les règles de comportement auxquelles les puissances acceptent de se soumettre, dans le cadre de leurs politiques africaines respectives. En passant, c’est aussi le moment de la création d’un « territoire indépendant » que l’on appelle Congo, moment essentiel qui aboutit principalement à définir les règles officielles d’une colonisation consécutive normale.

Et si, à l’époque, on a subi la colonisation, c’est parce que nous étions, réellement, un peuple « colonisable », et il nous serait actuellement difficile, de nous départir de cet habit du colonisé perpétuel, surtout en face de soit-disant politiciens malléables, souvent corrompus, et toujours aux aguets, à la recherche d’une perfusion financière sans limite, avec Joseph Kabila, le « Raïs », un nègre de service, en dialogue avec des asiatiques ou d’autres prédateurs occidentaux, sans morale ni éthique!

En dépit de cette triste variable, c’est-à-dire le manque de volonté politique de nos « mandataires », dans les divers échelons du pouvoir, il reste « consolant » de pouvoir noter que nous sommes encore, réellement, un « peuple souverain », et donc apte à décider librement de notre destin, sans que d’autres peuples, à travers le monde, Paul Kagame et Yoweri Museveni y compris, ne puissent interférer, pour une raison ou une autre, contre la libre jouissance de notre patrimoine commun: le Congo Kinshasa. Cela s’appelle, sans aucune ambiguïté, la « souveraineté ».

Un simple rappel ici peut s’avérer utile. Dans les démocraties, la souveraineté est détenue par le peuple, constitué en un corps politique, la Nation: on parle dès lors de souveraineté nationale. De façon générale, la souveraineté nationale est le principe selon lequel la « souveraineté » est associée à toute nation qui manifeste une entité collective abstraite, unique, et indivisible. Considéré dans son contexte épistémologique, le concept de « nation » ne se limite pas aux seuls citoyens vivants, mais également aux citoyens passés et futurs. De ce fait, elle est supérieure à la somme des individus qui la composent aujourd’hui!

La souveraineté populaire actuelle dont il est question, qui est donc sous examen, permet au peuple congolais dans son ensemble, et ce, conformément aux dispositions de l’article 64 de la Constitution, toujours en vigueur en République Démocratique du Congo, de contester toutes les décisions non conformes, prises par le Chef de l’Etat lui-même, ainsi que par ses mandataires publics à des échelons divers, de la pyramide structurelle, et du substrat matériel de l’Etat congolais actuellement en faillite, par la suite de la cupidité éhontée d’une certaine élite compradore, incompétente par ailleurs, hypocrite et malade, du fait qu’elle se laisse corrompre pour des miettes par la hiérarchie au pouvoir occupant, dans le seul but de faire de notre pays la risée du monde.

Pour tout dire, le peuple congolais est victime de sa naïveté légendaire ; et faute du sens de l’honneur, il supporte n’importe quel idolâtre, illustre inconnu, Joseph Kabila, soit-il!

Chers compatriotes,

Aujourd’hui, nous devons absolument battre notre coulpe, si réellement, nous voulons sortir de notre naïveté légendaire, et de notre optimisme béat ! Nous vivons en nous imaginant qu’on nous a envoûtés, pour que nous ne puissions pas vivre heureux et bénéficier des largesses de nos ressources de sol et sous-sol. Il est donc temps de sortir de notre sommeil, parce que, en réalité, nous avons opté pour une vie facile, mais ô combien risquée et précaire!

Au lieu d’être des adultes, nous demeurons, nous, peuple congolais, d’éternels gros enfants qui, en dépit du danger devant nous, demeurons sans pouvoir de réaction, et par ailleurs, il nous est difficile de comprendre instinctivement, toutes les conséquences néfastes du danger et des pièges que nos ennemis ne cessent de nous tendre!

Au lieu d’être des responsables de notre destin, nous comptons plutôt sur le seul bon Dieu, alors que ce bon Créateur nous a tout donné déjà. Il ne dépend que de nous-mêmes de contribuer à notre bien-être matériel, spirituel et moral, et de défendre notre territoire, qui nous fait vivre, parce que nous l’avons reçu en cadeau de Dieu, à condition de nous mettre au travail, à la sueur de nos fronts comme font d’autres peuples; et nous en retirerons tous les bienfaits, pour le bonheur de tous les Congolais.

Il me revient de pouvoir constater, non sans surprise, que nous remplissons nos églises, pour prier. C’est vrai tant pour nous Congolais de l’extérieur que pour ceux de l’intérieur. Tout cela peut être bon, je n’en disconviens pas ! Mais à côté de cela, notre devoir est de nous battre pour travailler notre terre, pour la défendre contre les envahisseurs, et tout spécialement, contre celui que nous avons identifié, tous, comme l’ennemi public numéro un: Joseph Kabila Kabange, l’homme à la barbe pimentée! C’est lui par qui arrive donc, tous les malheurs du Congo ! C’est donc lui qui a réussi à ensorceler nombre de nos frères et sœurs de la République Démocratique du Congo, en leur faisant perdre toute règle de moralité et d’éthique.

Au surplus, je suis effaré de constater malheureusement que Joseph Kabila a réussi, je ne sais trop par quelle baguette magique, à ensorceler l’élite congolaise, à les rendre malléables et corruptibles à souhait, jusqu’aux professeurs d’université? Comment Joseph Kabila a-t-il réussi à détruire toutes les institutions essentielles d’un Etat de droit? Comment également ce dernier, est-il parvenu à modifier et à imposer le résultat des élections, ceux de 2006 et de 2011, jusqu’aux derniers de 2018. Il pouvait même, assez librement, se choisir, en sa faveur, des colistiers à sa dévotion?

Il est évident que la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et la Cour constitutionnelle n’ont pas été à la hauteur de leur prestation face aux attentes du peuple congolais. Il est aussi évident que la démocratie sous le règne de Joseph Kabila s’est éloignée de nous depuis plusieurs décennies!

Et dans tout cela, Félix Antoine Tshilombo, censé exercer les fonctions suprêmes de la présidence de la République, n’est, en fait, que l’ombre de lui-même. Et pourtant, le Congo entier exige l’arrestation immédiate de Joseph Kabila, pour divers crimes et comportements belliqueux!

Se pourrait-il que cela survienne? Non, car Félix Antoine Tshilombo a choisi son camp: au lieu d’arrêter son prédécesseur qui l’encombre, en raflant la majorité parlementaire et gouvernementale, rendant sa tâche impossible par la suite, Félix loue, au contraire, bien chaudement, Joseph Kabila en le déclarant comme son frère, dont il reste redevable, à part entière.

Personnage quelque peu énigmatique, ou encore mieux, drogué dans une loge maçonnique, Félix Antoine Tshilombo s’est rendu, tambour battant au stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa, en vue d’aller, me semble-t-il, prier et demander ensuite « pardon » à Dieu, afin qu’Il exonère et décharge complètement Joseph Kabila, ainsi que ses acolytes, de tous les péchés, crimes de sang, et autres, commis par abus du pouvoir pendant l’exercice de leur mandat!

De même, Excellence le chef de l’Etat Félix Antoine Tshilombo termine son invocation en ces termes: « Au nom de toutes les autorités anciennes comme présentes, je te demande pardon pour le sang des innocents qui a été versé intentionnellement ou par des simples erreurs humaines. J’endosse enfin, en âme et conscience, la responsabilité de toutes nos fautes ».

Comment ne pas nous interroger sur un tel comportement irrationnel de notre nouveau Président de la République, Félix Antoine Tshilombo? Le Congo se proclame comme un Etat unitaire, social, démocratique et laïc, le président Tshilombo a osé se présenter, accompagné de ses « pasteurs » qui lui font un lavage de cerveau depuis le jour de son investiture, comme le nouveau messie du Congo. Non, Monsieur le Président, vous n’êtes pas un Messie pour le Congo, vous êtes un gestionnaire. Laissez ce rôle de messie, à Jésus Christ, l’unique médiateur entre Dieu et les hommes. Nous comprenons volontiers que, en tant que chrétien, vous puissiez être tenté d’usurper la mission divine accomplie déjà par ce Jésus Christ que vous invoquez.

Aujourd’hui, votre confession publique, en votre nom personnel et au nom des autres, ne fera pas du Congo un pays réconcilié avec Dieu, car pour que Dieu puisse vous exaucer, il vous faut accepter d’abord, humblement, que vous n’êtes qu’un homme, pauvre pécheur, et que chercher à usurper le rôle de l’unique Messie du monde que les chrétiens du monde prient, ne pourrait vous répertorier que dans le rang des blasphémateurs. Si vous voulez offrir une offrande au Seigneur, commencez par vous réconcilier avec vos frères.

Que faites-vous alors, Monsieur le Président de la République, de Floribert Chebeya, Armand Tungulu, Fidèle Bazana, Lucien Bahuma, Mbuza Mabe, Rossy Mukendi, et consorts? Sont-ils morts pour rien? L’action publique serait donc éteinte, par votre seule volonté humaine, en votre qualité de Président de la République que vous êtes devenu par fraude et la magie de la manipulation, anéantissant ainsi le rêve de faire du Congo un grand pays au destin prospère et respecté!

Bref, nos ennemis d’hier, assassins de nos concitoyens, sont aujourd’hui, reçus à Kinshasa en triomphe, tapis rouge à l’appui, comme si la désignation de Félix Antoine Tshilombo aux fonctions suprêmes de l’Etat, est une garantie et un gage de protection de nos assassins contre de poursuites judiciaires à leur charge par les juridictions internationales compétentes.

Félix Antoine Tshilombo ignore-t-il que le temps passe vite, et qu’il n’est pas étonnant qu’il soit rattrapé par ce même temps? L’histoire le jugera certes en bien ou en mal!

L’heure de conjuguer toutes nos énergies a sonné. L’union fait la force. Ceux de nos frères congolais qui ont choisi le raccourci, la facilité et la jouissance à brève échéance, croient trouver un bonheur dans l’action mortifère de Joseph Kabila! Mais, ils doivent savoir que, en soutenant Joseph Kabila, ils creusent leurs propres tombes.

 

Bamba di Lelo – Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo – E.mail: jbadila@hotmail.be

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