La LUCHA salue la libération de Jean-Marie Kalonji et Sylva

La Lucha exige la libération de Nicolas Mbiya toujours détenu arbitrairement par l’ANR à Mbuji-Mayi.

La LUCHA se réjouit de la libération, dans la soirée de lundi 18 juillet, des camarades Jean-Marie Kalonj et Sylva Mbikayi, qui étaient arbitrairement détenus par les services de renseignements militaires (ex-DEMIAP) à Kinshasa depuis le 23 juin 2017. Jean-Marie et Sylva sont restés pendant plus de trois semaines dans une pièce sombre et impropre de l’ex-DEMIAP, sans pouvoir se laver, changer de vêtements, se nourrir correctement, et sans être autorisés à voir un avocat ou un membre de leurs familles. Ils n’ont été inculpés d’aucun crime (et ils n’en n’ont pas commis !). Nous dénonçons énergiquement ces mauvais traitements contre des citoyens dont le seul tort est d’être militer pacifiquement pour le bien de leur pays et de leur peuple.

La LUCHA insiste sur la responsabilité hiérarchique dans ce genre de violations des droits de l’homme. En l’occurrence, les responsables des services de renseignements militaires qui, quoiqu’informés, n’ont pas agi rapidement pour faire libérer ces activistes et punir les agents qui les ont arrêtés et détenus. Tôt ou tard, chacun devra rendre des comptes !

Nous remercions de tout cœur tous ceux et celles qui se sont mobilisés pour dénoncer leur détention irrégulière et exiger leur libération, ainsi que toutes les personnes et organisations qui se sont impliquées pour le dénouement heureux de cette injustice. Nous félicitons Jean-Marie et Sylva et tous les camarades du mouvement Quatrième Voie/Il Est Temps pour la dignité et le courage dont ils ont encore fait preuve.

La LUCHA saisit l’occasion pour rappeler le sort de son militant (et journaliste) Nicolas Mbiya détenu arbitrairement au secret par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) à Mbuji-Mayi depuis six jours. Nicolas était enlevé par l’ANR le vendredi 14 juillet, sur base d’accusations invraisemblables de complicité dans une affaire de doublons dans les opérations d’enrôlement des électeurs en cours. L’empressement des autorités provinciales du Kasaï Oriental à accuser des « militants de la LUCHA » traduit l’instrumentalisation qu’ils font de l’ANR et de la justice, et prouve que ce qui est recherché n’est pas la vérité, mais la répression. La LUCHA exige la libération de Nicolas Mbiya et de toutes les personnes qui seraient illégalement détenues par l’ANR à Mbuji-Mayi, d’autant plus que le délai de garde à vue de 48h consacré par la loi est déjà largement dépassé.

Nous prions les Congolais de rester mobilisés pour Nicolas Mbiya et pour les autres personnes détenues pour leurs opinions, y compris Sephora et ses sept compagnons membres du Rassemblement de l’opposition qui en sont à leur septième mois de détention à Goma, sans procès. La force de la jeunesse congolaise réside dans son unité et sa dignité face au système d’oppression en place. Notre détermination doit demeurer intacte, et notre combat être plus engagé: le changement prendra du temps, mais il se produira, inexorablement !

Fait à Mbuji-Mayi, le 19 juillet 2017

 

Pour la LUCHA, La Cellule de Communication

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