Le gouvernement décrète la baisse des prix des surgelés et des billets d’avion

Quand un ventre est bien rempli, le cœur est heureux. Rien d’étonnant dès lors que le gouvernement cherche à diminuer les prix des denrées alimentaires. Ainsi, les cuisses de poulets pourront atterrir dans l’assiette des plus démunis.

Ceci expliquant cela, depuis le 12 août, les prix des poulets, des chinchards, des côtes de porc sont censés avoir diminué de près de 30%. Nenni! Les importateurs et les grossistes continuent à faire de la résistance. C’est comme quand on cherche à ôter le beefsteak de la gueule d’un chien. Enfer et damnation!

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, les nouveaux prix des surgelés sont appliqués à la tête du client. Et pourtant, la nouvelle structure des prix est le fruit des négociations menées sans précipitation inconsidérée et sans tergiversations funestes entre les importateurs et le ministère de l’Economie nationale. Des impôts et taxes ont été diminués pour provoquer cette baisse des prix. Malins comme des rats, les commerçants ne manquent pas d’astuces pour contourner les règles. Sapristi! Ils font de la rétention des stocks et vendent frauduleusement les vivres frais aux anciens prix. Stupeur et tremblements!

Il paraît que c’est le comportement normal de tout Homo Economicus. Il cherche toujours à maximiser ses profits. Il appartient à l’Etat, là où il existe, de réguler! La seule manière de faire baisser les prix des « congelés » est de faire jouer la concurrence en augmentant l’offre locale. D’après mon ami qui sait tout, c’est pratiquement impossible à cause du dumping. Saperlipopette!

Les prix des viandes de volailles importées sont subventionnés dans les pays d’origine tels que le Brésil ou les USA. Enfer et damnation! Afin de favoriser le développement de l’élevage local, le Cameroun interdit depuis 2006 l’importation de poulets congelés. Ainsi, les poulets congelés importés sont moins chers que les produits locaux. En 2000, l’Afrique du Sud avait appliqué des droits antidumping de 100% sur la valeur des poulets importés des États-Unis. C’était mal connaître les Yankees. Ceux-ci exercèrent des pressions telles que le gouvernement sud-africain dut reculer en 2016. Bref, passons!

Un autre dossier est celui de la baisse des prix des billets d’avion sur les vols domestiques. Depuis le 7 août, les prix des billets d’avion sont supposés avoir baissé de près de 40%. Là aussi, il y a un couac! Et pourtant les prix des billets d’avion ont toujours été très élevés dans un pays immense où l’avion doit compenser un réseau routier à l’abandon. Des taxes, des redevances et des faux frais gonflent inutilement la structure des prix. Le voyage en avion devient encore plus onéreux quand on ajoute les frais des « GO PASS » et des tests COVID.

Il fallait nettoyer la structure des prix et trouver un juste prix. Des discussions eurent lieu pendant plusieurs semaines entre le gouvernement et les opérateurs du secteur de transport aérien. Mais les prix fixés par le gouvernement ne sont pas acceptés par tous les transporteurs aériens. Ceci expliquant cela, certaines destinations ne sont plus desservies sous plusieurs prétextes. Stupeur et tremblements!

La baisse des prix des surgelés et des billets d’avion est une autre manière d’accroitre le pouvoir d’achat de la population. Avec la crise, la jeunesse désœuvrée s’adonne à la consommation de la drogue. Du fait de la pauvreté, il y a ceux qui perdent tous contacts sociaux et se réfugient dans la drogue. La dernière en date qui fait des ravages s’appelle « Bombé ». Elle est fabriquée à partir du mélange de certains éléments des pots catalytiques des véhicules avec des produits chimiques. Des consommateurs dorment debout, le dos courbé. On dit chez nous que « qui dort affamé se lève le matin le cœur plein de haine ».

 

GML

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