L’opposition contribue à pérenniser l’occupation étrangère et la tragédie

Opposition et Congolais présents dans les Instituions du pouvoir d’occupation: même combat!

 

Dr François Tshipamba Mpuila

Dr François Tshipamba Mpuila

Le Peuple Congolais lutte pour la libération de notre Pays: Cfr.: chants, calicots et slogans lors des manifestations populaires; Appellation de JP Bemba comme étant Muana Mboka lors des élections de 2006; le slogan « Ya Tshitshi, Zongisa ye na Rwanda »

Nombreuses voix au sein de la Diaspora Congolaise dénoncent l’occupation étrangère de la RDC et demandent que les Congolais se mobilisent tous pour un objectif prioritaire: libérer d’abord notre Pays de l’occupation étrangère et ensuite organiser dans la sérénité et la liberté, en tant que peuple souverain, dans un pays indépendant et souverain, des élections crédibles.

Mais pendant ce temps, les Leaders de l’Opposition congolaise qui sont sur le terrain, en RDC, et les congolais qui sont dans les institutions du pouvoir d’occupation étrangère mènent le même combat: détourner le Peuple Congolais et la Communauté Internationale du vrai combat et du combat prioritaire de la libération nationale et les engager dans deux schémas qui aboutissent tous les deux à la pérennisation de l’occupation étrangère et à l’aggravation de la Tragédie Congolaise: les négociations et les élections.

Les congolais qui sont dans les Institutions du pouvoir d’occupation étrangère jouent un jeu franc: ils savent qu’ils sont des esclaves volontaires et heureux, de simples éléments décoratifs, des figurants, des pions au sein des Institutions où ils n’ont aucun pouvoir effectif et réel. Ils soutiennent ouvertement et publiquement le pouvoir d’occupation et le légitiment. Et ils sont ravis d’être à la Mangeoire et de se rassasier des miettes que l’occupant jette pour eux en dessous de la Table du Festin.

Les Leaders de l’Opposition (partis politiques, organisations de la Société Civile) trompent le Peuple et l’opinion: ils font semblant de lutter pour la libération nationale et l’instauration d’un Etat de droit démocratique en RDC.

C’est un jeu astucieux et insidieux puisqu’ils s’entêtent à négocier avec l’occupant et à signer des accords avec lui alors que toute l’Histoire nationale et toute l’Histoire internationales sont trop riches de preuves selon lesquelles on ne négocie jamais avec un brigand, un truand, un mercenaire armé qui entre dans votre Maison avec les armes à la main et par violence, tue les enfants de la Maison et jette leurs cadavres dans des fosses communes; pille les biens de la Maison; viole les bébés, les filles et les mamans et détruit les organes génitaux des victimes.

Aucun occupant, aucun tyran ne respecte jamais des accords; et ces accords potentialisent même leur rage, leur férocité, leur cruauté, leur volonté de destruction et leur capacité de nuisance et produisent des effets plus catastrophiques qu’avant les négociations et les accords.

Bien que prévenus par plusieurs voix, articles et Histoire de ce danger, ils persévèrent dans cette voix.

Les mêmes Leaders de l’Opposition s’engagent à participer aux élections dans un pays sous occupation étrangère et prétendent même que ces élections seront crédibles tout en sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets:

  • Le même système, les mêmes gestionnaires et les mêmes mécanismes qui sont à la base des hold-up électoraux successifs, de la non application d’une cinquantaine des Résolutions de l’ONU sur la RDC et d’une multitude d’accords issus des négociations politiques nationales sont toujours en place et sont même renforcés;
  • Depuis que l’Humanité existe, dans quel pays sous occupation étrangère a-t-on jamais organisé des élections, et des élections crédibles?
  • Selon les Accords de Lemera et plusieurs auteurs (MM. Gaspard Musabyimana, Jan Vansina, Charles Onana, Cheikh Anta Diop….):
    • L’Ethnie tutsie n’a jamais connu dans toute son histoire de vraies négociations politiques nationales ni une alternance démocratique, pacifiée et civilisée (Rwanda ancien, royaume Nyiginya, Rwanda contemporain, Ouganda, Burundi, RDC);
    • La superstructure idéologique tutsie est non seulement expansionniste et dominatrice, mais elle est aussi génocidaire: c’est-à-dire tous les congolais sont des esclaves apatrides et des condamnés à mort en sursis sous la garde et la surveillance de l’Armée Patriotique Rwandaise présente en RDC à visage découvert ou sous forme ses unités et de ses bataillons masqués en Congolais sous les uniformes des « RCD, CNDP, M23, FARDC, Police Congolaise, Services congolais de Sécurité… »
    • Les Congolais font preuve d’une médiocrité et d’une étroitesse flagrante d’esprit: ils s’entre-déchirent dans des conflits impitoyables et sanglants de Leadership et de Présidence des partis politiques, mais comprendre qu’aussi longtemps que notre Pays est sous occupation étrangère tutsie, un président d’un parti politique en RDC est un président d’une cellule d’une prison dont les habitants y compris lui-même sont des esclaves apatrides et condamnés à mort en sursis. Ces leaders et présidents des partis politiques insouciants et indifférents par rapport aux divisions internes de leurs organisations respectives et leurs membres fanatiques sont avant tout victimes des ennemis intérieurs qui sont notamment des ambitions démesurées, le fanatisme, l’égoïsme, l’ignorance, le « thymos » atrophié ou en dégénérescence ou totalement détruit… Par quelle magie gagneront- ils aux soit-disantes élections à partir des partis politiques « en morceaux » et si les électeurs ne sont pas unis et donc plus nombreux derrière eux?
  • Le génocide des Congolais a déjà commencé:
    • Première Guerre du Congo menée par l’APR et l’AFDL/PPRD (instrument politico-militaire créé à l’initiative du Rwanda et de l’Ouganda et par eux) sous le Commandement de James Kabarebe, Commandant en Chef de l’APR, pour envahir, occuper, dominer, gérer la RDC, exterminer sa population, s’approprier le Territoire congolais (sol, sous-sol et richesses); des milliers des Réfugiés rwandais civils (femmes, enfants, vieillards…) et des milliers des Congolais déplacés forcés ont été parmi les victimes massacrés:
      • EMMA BONINO, alors Commissaire européenne: « L’Est de la RDC a été transformé en Abattoir »; « Des violations massives des droits de l’homme ont été perpétrées »; « Un carnage incompréhensible »; « Obstruction systématique aux missions humanitaires dans l’Est du Zaïre ainsi qu’à la mission d’enquête de l’ONU a été faite dans cette zone…. pour empêcher les organisations humanitaires et internationales d’être ‘les témoins des violations aux droits de l’homme’ qui s’y produisent. La mission d’enquête de l’ONU sur les massacres dans l’Est du Zaïre est bloquée depuis lundi au Rwanda… (…) d’où elle souhaite se rendre le plus vite possible dans l’Est du Zaïre, notamment pour y fouiller des fosses communes présumées… »: http://www.emmabonino.it/press/about_emma_bonino/678
      • EMMA BONINO: IL Y A 280.000 DISPARUS DANS L’EST DE L’EX ZAIRE
        MADRID – Il y a actuellement 280.000 personnes disparues dans l’est de la République démocratique du Congo (ex-Zaire), a affirmé jeudi soir à Madrid le commissaire européen chargé de l’action humanitaire, Emma Bonino. « Il nous manque 280.000 personnes. Nous ne savons pas si elles sont vivantes ou mortes », a déclaré Mme Bonino en soulignant que le nombre de disparus dans l’ex-Zaïre correspond à la population du « Luxembourg, un pays membre de l’Union européenne ». Mme Bonino, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des journalistes, a demandé aux nouvelles autorités de l’ex-Zaïre que les organisations humanitaires puissent avoir accès aux régions situées dans l’est du pays.

En 1997, une mission de l’ONU conduite par Roberto Garretón, a déclaré le 11 juillet 1997 que les massacres des réfugiés méritaient la qualification de « crime contre l’humanité » et même peut-être de « génocide », cependant, ses conclusions sont gênées par l’obstruction de l’AFDL à l’enquête de la mission onusienne.

Le 8 octobre 1997, HRW et la FIDH ont affirmé détenir « la preuve matérielle irréfutable » de massacres perpétrés dans l’est de l’ex-Zaïre par l’AFDL et le FPR-APR, alliés rwandais.

Une seconde enquête de l’ONU, menée par la Commission des droits de l’homme des Nations unies, a rendu un rapport en juillet 1997, a mentionné notamment: « les massacres délibérés et prémédités, la dispersion des réfugiés dans des zones inaccessibles et inhospitalières, le blocage systématique de l’aide humanitaire, le refus obstiné opposé jusqu’ici à toute tentative de mener une enquête impartiale et objective sur les très graves allégations reçues, sont autant d’éléments particulièrement troublants ».

En novembre 1998, Laurent-Désiré Kabila a reconnu l’existence de massacres, mais en a attribué la paternité à son allié de l’époque, le Rwanda de Paul Kagame.

Cette accusation envers les autorités rwandaises du FPR a été reprise par Rony Brauman, Stephen Smith et Claudine Vidal (africaniste chargée de recherche au CNRS) coauteurs en 2000 d’un article selon lequel « au Congo-Kinshasa, le FPR a non seulement démantelé manu militari des camps d’exilés hutus, qui constituaient effectivement une menace existentielle, mais il a aussi persécuté, sur deux mille kilomètres à travers la forêt équatoriale, des civils dont près de 200.000 ont péri, victimes d’inanition, de maladies ou des ‘unités spéciales’ lancées à leur poursuite depuis Kigali ».

La guerre des six jours à Kisangani est une succession d’affrontements meurtriers entre l’armée ougandaise et rwandaise à Kisangani du lundi 5 au 10 juin 2000 en RDC durant la deuxième guerre du Congo. Selon le groupe Justice et Libération, une association des droits de l’Homme basée à Kisangani, les affrontements causèrent environ 1.000 morts et au moins 3.000 blessés dont la majorité dans la population civile.

La ville de Kisangani avait déjà subi des affrontements entre les troupes rwandaises et ougandaises en août 1999 et le 5 mai 2000. Mais les affrontements de juin 2000 furent les plus meurtriers et ont sérieusement sinistré une grande partie de la ville de Kisangani avec plus de 6.600 obus tirés.

La Deuxième guerre du Congo est un conflit armé qui eut lieu au sein du territoire de la RDC, de 1998 à 2003.

Ce conflit a engendré de nombreux viols et massacres et entraîné, selon les sources, le décès de 183 000 personnes selon des démographes européens6 à environ 4 à 4,5 millions de personnes principalement de famine et de maladies selon un rapport de l’International Rescue Committee. Des millions d’autres ont été déplacées de leurs terres ou ont trouvé asile dans les pays voisins.

Fosses Communes:

  • Charniers de Maluku (20 Avril 2015): 425 cadavres (Manifestants tués lors des Manifestations du 19, 20 et 21 Janvier 2015.
  • Fosses Communes de Kimwenza
  • Fosses Communes de l’Est
  • Fosses Communes du Bas-Congo
  • Fosses Communes du Kasaï: 80 fosses communes

Concernant les prochaines élections, pendant que les Congolais ne se débattent que pour l’Election Présidentielle, les ennemis, dans leur ruse et leur perfidie, ont déjà pensé plus loin, plus en profondeur et plus large. Ils ont déjà tout fait pour faire dépendre la prochaine Législature de l’Est. Le Bloc Est occupé deviendra incontournable à la prochaine Assemblée Nationale car ce Bloc aura le plus grand nombre d’électeurs.

Aucune loi ne puisse passer à la prochaine Assemblée Nationale si les Députés élus à l’Est ne l’approuvent pas. Les ennemis ont tout fait pour que le nombre des Députés de l’Est soit majoritaire alors que, paradoxalement, selon tous les Rapports, cette partie de la RDC connaît le plus grand nombre des massacres parmi les Congolais mais que les frontières sont poreuses avec le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi et que chaque jour les étrangers entrent massivement en RDC par route, par véhicules, par charters, par cargaisons… Ils seront les électeurs majoritaires à l’Est de la RDC. Kinshasa avec ses 12 millions d’habitants  n’aura que 55 Députés, mais le Grand Kivu en aura 121.

En effet, après le Découpage intentionnelle de la RDC en 26 provinces et la Configuration géopolitique de la prochaine Assemblée Nationale de la RDC selon les effectifs validés par la CENI après le toilettage du Fichier électoral:

  • Grand Kivu (Nord-Kivu 48 Députés, Sud-Kivu 32 Députés), Ituri 28 Députés, Maniema 13 Députés, Total: 121 Députés
  • Katanga: Haut-Katanga 30 Députés, Haut-Lomami 16 Députés, Tanganyka 15 Députés, Lualaba 13 Députés, Total: 74 Députés
  • Equateur: Equateur 12 Députés, Mongala 12 Députés, Tshuapa 10 Députés, Nord-Ubangi 8 Députés, Sud-Ubangi 16 Députés, Total: 58 Députés
  • Kinshasa 55 Députés
  • Bandundu: Kwuilu 29 Députés, Kwango 12 Députés, Mai Ndombe 12 Députés, Total 53 Députés
  • Kasaï Oriental: Sankuru 16 Députés, Lomami 15 Députés, Kasaï Oriental 14 Députés, Total: 45 Députés
  • Kasaï Occidental: Kasaï Central 19 Députés, Kasaï 19 Députés, Total: 38 Députés
  • Kisangani: Tshopo 15 Députés, Haut-Uele 11 Députés, Bas-Uele 6 Députés, Total 32 Députés
  • Bas-Congo: Congo Central 24 Députés
  • Total: 500 Députés

Les chiffres ont été publiés par Mme Rachel Kisita, journaliste à Kinshasa, et le regroupement géopolitique par Blaise Kapampy.

Fait le 14 04 2018

 

Dr François Tshipamba Mpuila
E-mail: tshipamba.mpuila@yahoo.fr
© Congoindépendant 2003-2018

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