L’élection de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC et l’assainissement de la capitale: André Kimbuta sur la sellette?

Insalubrité, slogans comme primes, haut sommet des immondices

C’est connu, la Ville de Kinshasa est sale, insalubre.

Le prochain Gouverneur de la ville de Kinshasa fera-t-il mieux que le sortant, Monsieur André Kimbuta, connu aussi sous le sobriquet de « Haut sommet « ? Il faut l’espérer, il faut le souhaiter. En effet, avec une superficie de 9.965 km² et une population de près de 18 millions d’habitants, le président Félix Tshisekedi va trouver une capitale actuellement réputée comme étant la ville la plus sale du monde et ce, suite à une gestion calamiteuse des déchets de tout genre: sacs plastiques, bouteilles, restes des denrées alimentaires, etc. Il suffit qu’il pleuve toute une journée ou toute une nuit pour voir des crevasses, des maisons écroulées, des parcelles inondées, des routes dégradées et avec, en prime, des pertes en vies humaines, outre les dégâts matériels. Alors que sous d’autres cieux, les responsables politiques ont déjà compris l’importance de la préservation de l’environnement dans la qualité de la vie de leurs populations. Par contre dans la ville de Kinshasa, le Gouverneur sortant et son ministre en charge de ce domaine ont plus mis en avant plan des slogans plutôt que des actions concrètes. Pourtant, l’article 3 de la loi n° 11/009 du 11 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement dispose que « l’environnement congolais fait partie du patrimoine commun de la Nation sur lequel l’Etat exerce sa souveraineté permanente. Sa gestion et sa protection sont d’intérêt général. Elles sont soumises au respect du principe de développement durable. L’Etat, la province et l’entité territoriale décentralisée ainsi que toute personne physique ou morale publique ou privée ont le devoir de le protéger et de participer à l’amélioration de sa qualité ». Cette disposition légale que le Gouverneur sortant André Kimbuta aurait dû faire respecter durant les douze années de sa présence à la tête de cette grande capitale (2007 à 2019) n’a pas été appliquée. Du coup, rien de bon n’a été fait.

Nul n’ignore l’insalubrité grandissante qui s’observe dans tous les quartiers et rues de Kinshasa causant des nombreuses maladies aux enfants et aux adultes, et les empêchant de respirer un air pur. Cela suite à la mauvaise gestion des déchets et des ordures ménagères par le chef de l’exécutif provincial, celui que les Kinois appellent le « Haut sommet », oui, parce que Kimbuta a vraiment atteint la sommité de son règne sur les montagnes d’immondices qui ne cessent de pousser à Kinshasa. Il faudra donc quelqu’un d’autre pour les faire écrouler sérieusement.

En attendant de le savoir, les Congolais ne souhaitent qu’une seule chose de la part des nouveaux animateurs des institutions et administrations publiques, « le changement », que prône même la plateforme politique qu’avait accompagnée Fatshi pendant sa campagne électorale, la coalition pour le changement, en sigle, CACH.

C’est aussi l’occasion pour le président élu et son UDPS, premier parti de l’opposition RD Congolaise de montrer de quoi ils sont capables après quasiment deux décennies de règne du régime Kabila.

Wait and see.

 

Par Flore Ndeke, journaliste

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