Souhait de courage et persévérance à tous et chacun de nous

Tongele N. Tongele

Tongele N. Tongele

Chers frères et sœurs,
A vous tous qui luttez pour la justice et la dignité en RDC, salut.

Je viens par la présente vous souhaiter les vœux de courage, persévérance, et de sante. Que le Très-Haut vous protège pendant cette période difficile de pandémie de coronavirus (COVID-19) qui sévit le monde. Voyez-vous que cette pandémie a révélé les limites des sciences et technologies. Le monde a compris que devant certaines réalités, les missiles sont inutiles et les bombes atomiques sont impuissantes. Un petit machin, un rien du tout, a mis à genoux les dites grandes puissances du monde. Nous sommes tous confus et confondus par ce virus, et nous tâtonnons, ne sachant quoi faire exactement pour contre-attaquer ce virus qui a déjà infecté des millions des gens à travers le monde, et a déjà causé plus de trente mille morts ici USA. Ce virus n’a de considération pour personne. Il attaque les principautés et les ministres et les gouvernants au même titre que les vieux et les jeunes. Cependant, ce virus sera tôt ou tard vaincu.

C’est à cette occasion de COVID-19 que mon cœur se tourne aussi vers les nôtres qui sont dans des villages, villes et cités en RDC. C’est un pays qui devrait jouer un rôle primordial dans la révolution scientifique, technologique et industrielle en Afrique, mais c’est le scandale de pauvreté, misère, corruption qui parlent plus de géant agonisant au cœur d’Afrique.

Le congrès Américains, et même les pays européens et latino-américains, déjà débloquent des millions de dollars pour non seulement venir immédiatement en aide aux gens qui souffrent, mais aussi pour préparer la relance de leur économie aussitôt que COVID-19 est vaincu. Ces sommes d’argent que le congrès américain et les autres pays débloquent viennent de leurs réserves financières et monétaires nationales.

Est-ce que la RDC a une réserve financière et monétaire nationale? Est-ce que la RDC a des réserves nationales en lingots d’or, de diamant, de cuivre, de cobalt, etc.? Est-ce que le parlement Congolais ou le gouvernement Congolais pense seulement à une chose comme réserve nationale? C’est avec les réserves nationales qu’un pays fait face aux imprévues, aux désastres naturels, épidémiques et pandémiques. Pourtant ce n’est pas une chose difficile à faire pour un pays comme la RDC. La RDC qui contient immensément ces ressources naturelles devrait avoir, dans chaque province par exemple, une branche de la banque centrale remplie des lingots d’or, de diamant, de cuivre, de cobalt, etc. Cela ferait de la RDC le pays le plus riche du monde avec une monnaie forte à cause de ses immenses réserves nationales en matières premières. Est-ce que le gouvernement et le parlement à Kinshasa, en RDC, pensent à quelque chose de ce genre? Chaque province en RDC peut aussi indépendamment penser à se créer une réserve provinciale, ça ne doit pas seulement être réserve nationale. Mais qui y pense en RDC? Personne.

C’est maintenant qu’en RDC, le gouvernement, le parlement, les universités, etc., devraient intensifier des réflexions sur les voies et moyens pour examiner comment relancer l’économie du pays après COVID-19. Ceci est très important parce que quand on ne réfléchit pas, quand on n’imagine pas un avenir diffèrent du présent et les moyens à mettre en œuvre pour réaliser cet avenir qu’on imagine, alors on patauge dans la même médiocrité, alors on est voué à répéter le passé et le présent. Or, en RDC, il n’y a rien d’enviable dans son passé et son présent lorsqu’il s’agit de développement scientifique, technologique et industriel du pays. C’est plutôt un futur différent et formidable que la RDC doit imaginer et créer tant au niveau des provinces qu’au niveau national.

A titre d’illustration: le confinement décrété par le gouvernement national en RDC. Est-ce que cela se réalise bien à Kinshasa et dans les grandes villes du pays? Pas du tout. Pourquoi pas? Prenons cet exemple à titre d’illustration : nous savons tous que dans les grandes villes Congolaises, c’est presque commun de trouver dix ou quinze personnes qui dorment dans une petite cellule et dans une petite parcelle morcelée. Et c’est très tôt le matin que les gens sortent de cette cellule pour se libérer de ce confinement permanent, et pour aller chercher de quoi survivre ce jour-là. En plus de cela, il n’y a pas un réfrigérateur (frigo) dans cette cellule pour conserver de la nourriture. Et même s’il y avait un frigo, il n’y pas d’électricité en permanence pour alimenter le frigo. Voilà autant des défis réels de pauvreté et de misère des populations en RDC. Cela veut dire que déjà maintenant, le gouvernement et le parlement devraient être en train de penser à comment dramatiquement altérer et remédier à l’urbanisation chaotique et médiocre qu’il y a dans les grandes villes du pays, et prendre des résolutions fermes à exécuter après COVID-19. Est-ce qu’ils le font? Non. Le gouvernement et le parlement devraient déjà être en train de penser sur comment remédier au manque d’électricité et d’eau potable dont les tuyauteries sont rouillées et sont en état de délabrement dans toutes les grandes villes du pays. Mais est-ce que les dirigeants y pensent seulement? Non. Sans réflexion sérieuse et sincère, sans imagination d’un avenir différent et meilleur après COVID-19, et sans la mise sur pied d’un plan concret d’action pour réaliser cela, la vie en RDC continuera dans la médiocrité de ce pays que le monde entier connait si bien.

Même si le gouvernement et le parlement Congolais pensaient maintenant à ces problemes, avec quel moyen est-ce que la RDC va attaquer vigoureusement ces problèmes socioéconomiques terribles du pays après COVID-19? A dire la vérité, ce ne sont pas les moyens ou les ressources qui manquent. Car, au premier lieu, si la RDC se contente de vivre au jour le jour comme ses populations, rien de sérieux ne se réalisera dans ce pays. La vérité est qu’environ quatre-vingt-dix pourcents des Congolais n’épargnent rien, ne sont pas à mesure de mettre de côté un peu d’argent chaque mois pour préparer l’imprévu, ne connaissent pas ce que c’est qu’une banque et à quoi ça sert, car ils vivent au taux du jour. Dans les milieux ruraux, on sort le matin, on va au champ, on travaille toute la journée, on ramène des maniocs, maïs, pondu, on prépare, on mange, on dort. Demain on se réveille pour faire la même chose. Dans des grandes villes de la RDC, la situation est de même: on sort le matin, on va en ville, on va au marché, on se débrouille, on revient le soir avec quelque chose, on prépare, on mange, on dort. Le lendemain, on se réveille pour faire la même chose. Voilà la vie animale que nos populations vivent: sans réflexion, sans pensée, sans réserve, sans avenir. Les animaux vivent exactement comme ça, au jour le jour, sans réflexion, sans pensée, sans réserve, sans avenir. Malheureusement, en tant que pays, la RDC vit comme ses populations. Chaque jour, chaque mois, chaque année, on exploite des minerais, des bois, on exporte, on reçoit l’argent, on empoche une partie, on utilise une autre partie pour le fonctionnement médiocre des institutions, et l’argent est fini. On répète la même chose chaque année. La RDC ne parait pas avoir de réserve financière et monétaire nationale. Le pays semble vivre comme un animal sans pensée, sans réflexion, sans planification, sans projection, sans avenir, etc. En deuxième lieu : la corruption, l’inconscience et l’insouciance pour le bien-être du pays de la part de ceux et celles qui arrivent au pouvoir. Avec cette mentalité, rien de bon ne sortira de ce pays compté parmi les plus riches du monde en ressources naturelles, et parmi les plus misérables du monde à cause de corruption et mégestion de ces ressources naturelles.

Voilà le défi réel pour les dirigeants et les intellectuels de la RDC. Ce sont eux qui doivent éveiller la conscience des populations qui vivent dans cet état de pauvreté et misère à cause de l’ignorance. Les gens ne sont pas conscients de leur valeur, de leur dignité, de leurs talents, de ce dont ils sont capables. Ils ne sont pas conscients qu’ils sont filles et fils de Dieu avec le même sang rouge dans leurs veines et le même cerveau intriqué dans leurs têtes comme toute autre personne sur la planète terre. Ils ne sont pas conscients qu’ils ne sont inférieurs à personne, qu’ils ne sont pas moins que celui qui porte de costume et cravate et qui parle à la télévision ou à la radio. Ils ne sont pas conscients que devant un Américain, un Européen, un Asiatique, etc., qu’ils ont la même dignité et la même intelligence. L’ignorance est la source de tous les maux, et la pauvreté ne fait qu’enfoncer le clou dans la plaie pour rendre la situation plus misérable. Les ennemis du peuple congolais qu’il faut combatte à tout prix et par tous les moyens sont prioritairement l’ignorance et la pauvreté. Est-ce que COVID-19 réveillera les dirigeants et les intellectuels pour remarquer les déficiences du pays afin de réfléchir, penser, et imaginer que la RDC, avec ces ressources naturelles et humaines immenses, (la RDC) est destinée à jouer le rôle de grand producteur des produits manufacturés et de moteur du développement scientifique, technologique et industriel en Afrique? C’est donc une question que nous tous, chacun de nous devant Dieu et devant sa conscience doit y répondre selon ses fonctions et responsabilités civiques.

Chaque province est comme un pays en miniature, et devrait réfléchir, penser, planifier, imaginer un avenir différent du passé et du présent, et imaginer les voies et moyens locaux pour réaliser cet avenir meilleur. Est-ce que chaque Province y pense, et fait quelque chose dans ce sens? Est-ce que chaque Province accumule des réserves en or, diamant, en premières pourtant abondantes dans les Provinces? Chaque Province doit faire quelque chose et ne pas simplement se contenter de ce qu’elle fait maintenant pour vivre au jour le jour sans réserve de quelle que sorte. Chaque Province peut devenir très riche et très influente en RDC si elle met en pratique le concept de réserve provinciale. Les aides et les investissements étrangers n’ont jamais développé un pays au monde. En RDC, et les gouverneurs des provinces, et le président de la République, c’est tout le monde qui court derrière des investissements étrangers. Est-ce qu’ils reçoivent ces investissements étrangers? Non, pas du tout. Mais est-ce qu’ils comprennent ce que les investisseurs cherchent en premier lieu avant d’aller investir? Je ne crois pas non plus. Les investisseurs doivent être convaincus qu’il y a stabilité, bonne gouvernance, des infrastructures de transport et communication en bon état, alors ils peuvent prendre le risque d’investir. Ce n’est pas parce que la RDC a des ressources naturelles que les investisseurs vont simplement aller jeter leur agent dans un chaos et désordre qui règnent dans ce pays des irresponsables. Il suffit d’un peu du sérieux de la part des dirigeants en RDC, alors ils vont rétablir la sécurité et la paix à l’Est du pays, ce qui sera un bon signal pour les investisseurs.

Le problème de la RDC c’est aussi l’inaction. Les dirigeants, les intellections, les habitants des villages villes et cités, tous savent ce qui ne va pas. Tous en parlent. Nombreux en font des bonnes critiques et se lamentent même là-dessus. Mais ils ne font pas ce qu’il faut faire pour arriver à se transformer, à stimuler les populations afin qu’elles puissent se transformer et prospérer comme peuple. Par exemple: si quelqu’un veut partir visiter un oncle ou une tante qui habite à une distance de 20 kilomètres, il ne peut pas simplement penser cela, raisonner là-dessus, se lamenter sur les difficultés de transport, se demander comment va-il faire pour arriver là-bas, et qui va l’aider à arriver là-bas, etc. Non. Il n’arrivera jamais à rendre visite à son oncle ou à sa tante s’il se contente simplement de faire ces élucubrations mentales. Il doit décider d’y aller par exemple à pied, et commencer à marcher jusqu’à arriver chez l’oncle ou la tante. Ou bien, il doit décider d’y aller à bicyclette, et alors monter sur un vélo, commencer à pédaler jusqu’à arriver à la destination en question. Ou bien, il doit décider de prendre un transport taxi-moto ou taxi-voiture, se mettre sur la route, payer un taxi, être transporté par le chauffeur jusqu’à le déposer chez l’oncle ou la tante.

En RDC, prenons le cas des intellectuels Congolais qui sont sur l’internet du matin au soir. Ils ne cherchent pas à marcher, à monter sur le vélo et pédaler, etc., pour savoir comment on fait des choses, comment on fabrique des produits manufacturés, comment on crée une unité de production pour assurer son autonomie financière. Et ils croient que les choses vont changer pour eux sans eux. On se dit que le gouvernement doit faire ceci ou faire cela. Et vous-même, que’ est-ce que vous devez faire par vous-même pour transformer votre propre condition de vie? C’est aussi ça la vraie question. Ce n’est pas en commentant sur les nouvelles politiques, en se lamentant sur les détournements des dirigeants, en transférant des images et des nouvelles, tout au long de journée sur WhatsApp, que nos jeunes intellectuels arriveront à améliorer leurs conditions de vie. Ceux et celles qui sont sur l’internet et sur le WhatsApp du matin au soir, ne doivent pas se contenter de faire des commentaires, transférer des photos, des images et des racontars. Ils doivent chercher dans l’internet, dans Google, dans Yahoo et dans les YouTube comment on fabrique les choses, comment on fabrique du sel, du lait, de savon, de moustiquaire, de masque, des ballons de football, des guitares, des lattes, des sac-au-dos et des objets classiques, comment on crée une entreprise, comment on devient prospère en créant d’unités de production, etc. Tout cela est dans l’internet. L’internet est devenu la bibliothèque globale au bout des doigts. Je suis dans beaucoup des groupes de WhatsApp en RDC. Je ne fais que secouer ma tête chaque jour. On ne discute rien de sérieux, tout le monde bavarde, et rien n’est coordonné pour une finalité précise. Ce sont des conversations pêle-mêles au hasard, sans objectif concret. Mais il faudrait plutôt y aller pour chercher des informations et des vidéos sur comment on fabrique telle ou telle chose, comment on crée une affaire, comment on gère une unité de production, etc. L’internet est en fait devenu la voie d’acquérir des connaissances pour réaliser quelque chose et sortir de la pauvreté et de la misère. Mais est-ce que nos jeunes gens en RDC en sont conscients et utilisent cela à leur avantage? Non, pas du tout. Prenons le cas des universités: les travaux de fin d’études, que ça soit en philosophie, en religion, en langue, en science, en génie mécanique, électrique, etc., ça devrait être appliqué à la réalité du vécu des gens. Mais tout est superficiel, sans application à la réalité de la société.

Si seulement COVID-19 pouvait déclencher en RDC une prise de conscience, un éveil mental pour améliorer, chacun, ses propres conditions de vie ! Car c’est seulement lorsque les jeunes filles et les jeunes garçons, les habitants des villages, villes et cités se réveilleront et deviendront conscients de leur dignité, de leur valeur, de leurs talents, et capables de faire et fabriquer des choses par eux-mêmes pour eux-mêmes, (c’est alors) qu’ils ne se laisseront plus jamais manipulés par qui que ce soit; ils ne seront plus impressionnés par la couleur de la peau de quelqu’un, ou par les habits portés par quelqu’un, ou par la langue parlée par quelqu’un, ou par la voiture que quelqu’un conduit, ou par le style de vie de quelqu’un, ou par l’origine de quelqu’un – professeur aux USA, diplômé de la Sorbonne, ingénieur de l’Allemagne, etc., en ce moment ça n’impressionnera plus personne. En ce moment-là, étant conscients de leurs talents personnels, les jeunes filles et jeunes garçons Congolais ne seront plus complexes devant qui que ce soit, et rien n’arrêtera les gens à faire des choses par eux-mêmes pour eux-mêmes, à créer des unités de production pour fabriquer sur place toutes les choses dont ils ont besoin. C’est chacun qui doit devenir conscient de ce qu’il peut et doit faire pour se transformer mentalement et transformer ses conditions de vie.

L’ignorance abrutit, l’ignorance fait que les gens se sous-estiment et se voient inférieurs aux autres, l’ignorance fait que les gens ne respectent ni leurs vies ni la vie des autres, et alors on se bouscule au marché, on se dispute dans le bus, on s’insulte les uns les autres, on se bat et on s’entretue, on trahit pour des miettes de survie, on trahit son frère, sa sœur, ses parents, sa communauté, et sa patrie, pourvue que l’on reçoive quelques billets de dollars en retour. Alors on manque de vision patriotique, on manque du respect pour soi et pour les autres. C’est ainsi qu’ un infirmier dans un village, ou même à Kinshasa, peut se permettre d’opérer des gens alors qu’il ne sait pas ce qu’il fait, et les gens meurent sur la table d’opération, pendant que l’infirmier reste calme sans remord. Aux USA, pour faire d’opération chirurgicale, ce n’est pas n’importe quel médecin qui le fait, il faut être spécialiste en chirurgie dans un domaine particulier du corps humain. Mais en RDC, comme les gens sont ignorants, comme les gens ne reconnaissent pas la valeur de leur corps, la valeur de la vie humaine, on frappe et on tue facilement, comme si on tuait une fourmie. On opère pêlemêle et quelqu’un meurt parce qu’on a coupé en désordre ses veines, et il est mort d’hémorragie. Et l’infirmier ou le médecin criminel est sans remord, prêt à répéter la même chose sur une autre personne. Alors on dit que « Dieu va aider ». Mais Dieu a déjà aidé et comblé la RDC de toutes les ressources naturelles dont la planète a besoin pour son présent et son futur. Des étrangers se rendent en RDC, prennent ces ressources, et rentrent millionnaires chez eux; et les Congolais qui s’assoient sur ces immenses richesses et ressources naturelles meurent de famine, des petites maladies, et de pauvreté. Dieu a déjà aidé les Congolais en les créant avec intelligence et talents. Qu’est-ce qui ne va pas avec les Congolais? Voici un petit constat: Premièrement, les Congolais vont dans l’internet pour bavarder et non pas pour découvrir et comprendre comment on fait des choses pour sortir de la pauvreté. Deuxièmement, les Congolais attendent que le gouvernement (national ou provincial) fasse le miracle pour les sortir de leur pauvreté. Le gouvernement provincial attend que l’assistance vienne du gouvernement national de Kinshasa. Le gouvernement national attend que les investisseurs étrangers viennent investir, créer d’emplois et développer le pays. Tout le monde attend, et tous attendront vainement. Troisièmement, les Congolais ne sont pas conscients de leurs talents et dignité; ils se sous-estiment et sont complexés devant les autres; ils ont volontairement assumé les personnages de quémandeurs perpétuels. Ils se reconnaissent et s’acceptent faibles et inférieurs (sans bien sûr le dire) devant les Occidentaux. Ils sont complexés et ont peur, peut-être parce qu’ils voient que les autres sont des pays où l’on fabrique des voitures, des avions et des produits manufacturés. Et tout de suite le Congolais se met à faire des courbettes et quémander ou se mettre au service de l’autre pour quelques miettes de salaire. Pourtant, Dieu, en plus des ressources naturelles, a comblé les Congolais d’intelligence et des talents au même titre que tous les habitants de la terre. Quatrièmement, les Congolais ne sont pas sérieux, ils n’ont pas de conscience, pas de remords, ils vivent comme des …, à vous de compléter la phrase avec ce qui vous vient en tête.

Aux USA, comme certains le savent par expérience, le président de la République ne fait pas des dons, la première dame ne fait pas des dons, les gouverneurs ne font pas des dons, les députés ne font pas des dons, les dirigeants politiques ne font pas des dons. Ils championnent des idées et des programmes d’actions concrètes pour stimuler l’économie. Ils confectionnent et votent des lois pour mobiliser et motiver les gens à créer d’unités de production et des entreprises pour que l’économie puisse croître. Par conséquent, personne aux USA attend que le président, la première dame, les ministres, les gouverneurs, députés, sénateurs, dirigeants politiques, ou le gouvernement national, fassent des dons pour construire leur église, leur école, leur hôpital, etc. Tout est fait à la base à partir des entités politiques locales. En RDC, c’est tout à fait le contraire. On attend tout du gouvernement. Et le gouvernement attend des aides du Fond Monétaire International ou de la Banque Mondiale. Triste!

Voilà pourquoi j’écris beaucoup sur pensée-action. Dans ces écrits j’explique des détails de ce que les gens peuvent faire par eux-mêmes pour eux-mêmes. Car l’objectif ultime est que les gens soient motivés à découvrir la vérité sur leurs talents et capacités, à comprendre qu’ils ne sont pas des enfants qui doivent tout recevoir des parents (gouvernement, président, ministres, etc.). L’objectif ultime est d’éveiller, de conscientiser, de persuader, de mobiliser et de motiver les populations pour qu’elles puissent voir et embrasser la vérité, celle de se transformer et transformer leurs milieux par leur imagination et par les travaux de leurs mains. Ainsi, pour arriver à la prospérité, pour arriver à vivre avec dignité, les gens doivent effectivement marcher à pied, pédaler le vélo, prendre le taxi, pour se mettre à créer des unités de production par eux-mêmes pour eux-mêmes: fabriquer du sel, des savons, des guitares, des objets classiques, des ballons de football, des boutons, des aiguilles, des chaises, des fenêtres et des portes, des lits, des appareils électriques et électromécaniques, des ordinateurs, etc.

J’écris pour persuader les gens, et surtout les jeunes, à comprendre qu’on ne devient pas riche seulement avec des minerais, c’est-à-dire aller creuser et chercher de l’or, de diamant, etc. D’ailleurs beaucoup meurent par éboulement des terres ou par toute sorte de maladie dans ces carrières minières artisanales ou il n’y pas d’hygiène, sans même trouver cet or ou ce diamant. Ils doivent aussi comprendre que faire la politique pour détourner et voler l’argent afin de devenir rapidement riche est immoral et incivique. J’insiste dans mes écrits que les gens et les jeunes en RDC peuvent bien devenir riches et prospères en fabriquant des simples choses qu’on trouve chaque jour sur le marché. Par exemple : une latte en bois. Savez-vous que toutes les lattes en bois que les écoliers, élèves et les étudiants utilisent en RDC viennent de la Chine, de l’Allemagne ou du Canada, alors que le bois utilisé pour fabriquer ces lattes en Chine, Allemagne, Canada part de la RDC? Pourquoi ne pas fabriquer ces lattes sur place? C’est facile à faire. Mais personne n’essaie de faire cela parce qu’on ne croit pas qu’on puisse vite devenir millionnaire avec ça. Ce qui est faux, car les autres qui fabriquent et exportent ces lattes en RDC à partir de la Chine, de l’Allemagne, ou du Canada, sont devenus des millionnaires par exportation de ces lattes en RDC et dans d’autres pays d’Afrique.

Enfin, la RDC a tout ce qu’il faut pour surprendre le monde, et jouer le rôle qui lui est propre sur l’échiquier mondial. COVID-19 passera, mais l’ignorance et la pauvreté ne passeront pas sans transformation mentale radicale d’un chacun et l’engagement des Congolais comme peuple, à créer des unités de production par leurs propres imaginations et par les travaux de ses propres mains. La victoire contre l’ignorance et la pauvreté est juste à 20 kilomètres, comme la destination de l’oncle ou la tante, mais il faut que les Congolais décident de marcher, pédaler le vélo, prendre le taxi d’imagination et de créativité pour y arriver. Le sort des Congolais est donc entre les mains des Congolais, avec leurs dirigeants et leaders en tête. Je tiens a vous remercier tous et chacun en particulier pour les efforts et les assistances aux nôtres en RDC. Que nos ancêtres vous protègent pendant ce moment difficile de COVID-19.

Très cordialement,

Par Tongele N. Tongele, Ph.D.
Docteur et professeur de génie mécanique, Washington, DC, USA
tongele@cua.edu

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