Dopage du franc congolais

C’est une baisse qui n’est pas dictée par les lois du marché. C’est la Banque centrale qui est intervenue de manière agressive sur le marché de change en vendant des millions de dollars à un taux bas. Le dollar  va ainsi baisser puis remonter si l’intervention s’arrête.

Gaston Mutamba Lukusa

Le taux de change a dégringolé. Le roi dollar est passé d’environ 2.850-2.900 francs à 2.600-2.750 francs à partir du 30 septembre. Le lundi 06 octobre, le taux de change officiel de la Banque centrale du Congo affichait 2.507,7213 francs pour 1 dollar américain. Stupeur et tremblements!

Au marché parallèle, le dollar se négocie à 2.650 francs. Nous avons été habitués à la chute inexorable du franc face à la devise. C’était une fatalité. C’est comme les vagues d’eau qui ne remontent jamais le cours du fleuve sauf lors des mascarets. Les vaincus d’hier sont devenus à leur tour les grandes puissances d’aujourd’hui. D’après le gouvernement, la baisse du dollar face au franc congolais est le résultat d’une politique monétaire active et d’une gestion plus rigoureuse des finances publiques. Qui l’eut cru?… Qui l’eut dit? Bref, passons!

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, la volatilité du dollar américain cause problème. La population s’attendait à ce que la baisse du dollar de 2.850 francs à 2.650 francs voire 2.500 francs s’accompagne de la baisse des prix sur le marché. Nenni! Il n’y a pas de valse des étiquettes de prix. Nihil novi sub sole! Les commerçants, malins comme des cancrelats, pratiquent le statu quo. Ils savent que tôt ou tard, il y aura retour de la manivelle. Le marché de change va retrouver son équilibre et revenir à l’ancien taux. Enfer et damnation!

Ceci expliquant cela, les opérateurs économiques subodorent une manipulation du taux de change à des fins politiques et populistes. C’est une baisse qui n’est pas dictée par les lois du marché. C’est la Banque centrale qui est intervenue de manière agressive sur le marché de change en vendant des millions de dollars à un taux bas. Le dollar  va ainsi baisser puis remonter si l’intervention s’arrête. On ne peut cependant pas intervenir indéfiniment sur le marché de change sous peine d’épuiser les réserves en devises. C’est une opération très coûteuse à l’économie. Saperlipopette! Des opérations similaires ont eu lieu à l’époque du maréchal Mobutu avec des conséquences dangereuses sur l’économie. Enfer et damnation!

Mon ami qui est devenu fou a tenté d’acheter les dollars au taux de 2.650 francs chez les cambistes, il fut rabroué. C’est de la mascarade, clama-t-il.  D’après mon ami qui sait tout, les relations entre les prix des biens et le taux de change sont mécaniques en cas de dépréciation monétaire. L’inverse n’est toujours pas vrai à cause de la rigidité des prix entre eux. Les commerçants qui disposent des stocks des produits achetés à l’ancien taux, ne peuvent pas baisser les prix jusqu’à leur épuisement, sous peine de perdre des sous. La baisse du dollar devrait normalement résulter outre des interventions ponctuelles de la Banque centrale, d’une augmentation des réserves en devises ainsi que des mesures de politique monétaire et budgétaire qui ponctionnent les liquidités. Or, les finances publiques sont mal gérées. L’économie est dollarisée et extravertie. Du fait de cette dollarisation, la politique monétaire de la Banque centrale du Congo a une portée très limitée.

Le pays vit des importations et des exportations de quelques produits miniers. Les réserves de change ont augmenté grâce aux crédits du FMI. Le taux de croissance du PIB résulte essentiellement du secteur minier qui est sujet à des chocs externes. Des pans entiers du territoire national sont sous contrôle des groupes armés. La corruption, la discorde, la violence, le pillage règnent. Ceci expliquant cela, l’économie nationale est sous perfusion. Elle n’est pas assez saine pour connaitre une appréciation durable du franc par rapport au dollar.

On dit chez nous que la vérité est comme la canne à sucre : même si on la mâche longtemps, elle reste sucrée.

GML

4 commentaires sur Dopage du franc congolais

  1. Franc congolais dopé : le faux miracle d’une monnaie sous perfusion
    Quand la Banque centrale manipule le taux de change pour créer une illusion de prospérité, le peuple, lui, continue de payer la note.
    Depuis quelques jours, Kinshasa bruisse d’une étrange euphorie. Le dollar, longtemps intouchable, recule. Le “roi dollar” vacille : de 2.850 francs congolais, il est passé à 2.650, voire 2.500 sur le marché officiel. Le gouvernement jubile, la Banque centrale du Congo (BCC) se félicite d’une “gestion rigoureuse” des finances publiques, et les partisans du pouvoir parlent d’un “franc fort”.
    Mais derrière les slogans triomphants, les économistes restent de marbre. Car cette baisse du dollar n’est pas le fruit d’un miracle économique. C’est une intervention artificielle, une manipulation monétaire d’inspiration populiste — un dopage du franc congolais à coups de millions de dollars puisés dans les réserves nationales.
    En vérité, rien n’a changé dans les fondamentaux de l’économie congolaise. La BCC est simplement intervenue de manière agressive sur le marché de change, vendant massivement des devises à un taux plancher pour faire reculer le dollar. Résultat : la loi de l’offre et de la demande a joué, mécaniquement. Mais il s’agit d’une victoire de façade.
    Ce n’est pas le franc qui s’est renforcé, c’est la Banque centrale qui a modifié les règles du jeu.
    Ce n’est pas l’économie réelle qui s’est redressée, c’est la perception du public qu’on a voulu flatter.
    Et cette illusion a un coût : à force d’injecter des dollars, les réserves de change fondent, menaçant à terme la stabilité financière du pays. Ce n’est pas une politique de renforcement structurel, c’est un numéro de prestidigitation monétaire.
    Sur les marchés, la réalité contredit le discours officiel. Les prix ne baissent pas. L’huile, la farine, le riz, le carburant restent vendus au même niveau.
    Pourquoi ? Parce que les commerçants, plus réalistes que les technocrates, savent que cette baisse du dollar est artificielle et provisoire. Ils ne vont pas ajuster leurs prix pour une embellie monétaire sans lendemain.
    Même sans être économiste, si on lit souvent The Economist ou le Financial Times, on comprend vite que c’est le principe de la rigidité des prix à la baisse : dans les économies fragiles, les prix montent vite, mais ne redescendent jamais. La population n’y voit donc aucune amélioration du pouvoir d’achat. Le “franc fort” reste une fiction pour la rue.
    Cette stratégie n’a rien de nouveau. Sous Mobutu déjà, la Banque du Zaïre inondait périodiquement le marché de devises pour calmer la grogne sociale. À chaque fois, l’effet était le même : quelques semaines de répit, puis une rechute brutale, aggravée par la fuite des capitaux et l’épuisement des réserves.
    Aujourd’hui, le scénario se répète.
    Le pouvoir incompétent et médiocre cherche à redorer son image : un franc qui “reprend des couleurs” devient symbole de succès, de rigueur, de redressement.
    Mais il ne s’agit pas d’économie. Il s’agit de communication politique.
    Le taux de change est instrumentalisé comme un outil de propagande.
    Certains, dans les cercles du pouvoir, invoquent même le précédent américain.
    Sous Donald Trump, les États-Unis ont cherché à faire baisser le dollar pour stimuler leurs exportations.
    Mais la comparaison est absurde.
    Trump agissait sur une monnaie forte, adossée à une économie diversifiée, pour corriger un excès de valorisation. Il pouvait se permettre une politique de “dollar faible” car le marché mondial faisait confiance à la solidité américaine.
    La RDC, elle, agit sur une monnaie faible, dollarisée à plus de 90 %, dépendante des importations et des crédits extérieurs. Là où Trump manœuvrait depuis une position de puissance, Kinshasa manœuvre depuis une position de vulnérabilité.
    C’est la différence entre piloter un avion à réaction et pédaler sur un vélo à trois roues.
    A entendre les économistes, les lois du marché monétaire sont têtues.
    Une monnaie ne se renforce durablement que si la production nationale augmente, si la balance commerciale s’améliore, si la confiance des agents économiques se rétablit. Rien de cela n’est à l’œuvre en RDC.
    L’économie reste extravertie, minière, et fragile.
    Les réserves en devises ont certes augmenté, mais grâce aux crédits du FMI, non à la création de richesse locale.
    La corruption, les détournements, la violence et la désorganisation budgétaire continuent d’éroder la crédibilité du pays.
    Dans ce contexte, faire baisser le dollar par décret revient à nier la réalité économique — et à repousser l’inévitable. Quand la BCC cessera d’injecter des dollars, le taux repartira à la hausse, brutalement. Et avec lui, les prix.
    La RDC vit sous perfusion financière. Ses performances économiques sont sous-tendues par le secteur minier, lui-même soumis aux caprices des cours mondiaux. Le franc congolais, au lieu d’être un instrument de souveraineté, est devenu le baromètre de notre dépendance extérieure.
    Faire croire à une réévaluation durable de la monnaie, c’est tromper le peuple.
    C’est une escroquerie intellectuelle, un travestissement de la science économique au service d’un discours populiste. Minable ! Pathétique !
    GML, on dit chez nous que la vérité est comme la canne à sucre : même mâchée longtemps, elle reste sucrée.
    Et la vérité, ici, est simple : le franc n’a pas gagné en valeur, il a été dopé.
    Les lois du marché n’ont pas été renversées, seulement suspendues.
    Le temps d’un communiqué, d’une illusion collective, d’un apaisement passager.
    Mais lorsque la musique s’arrêtera, il faudra payer la note — en dollars bien réels, cette fois.
    Le franc congolais a peut-être remporté une bataille symbolique.
    Mais tant que l’économie restera sous perfusion et que la politique primera sur la rigueur, le roi dollar n’a pas dit son dernier mot.

  2. Dire que la baisse du dollars n’est pas dictée par les lois économiques est un raccourci qui n’à aucun sens. Le recours aux réserves de change pour soutenir le franc congolais est une opération normale car, ces réserves de change traduisent la bonne tenue de l’économie congolais selon qu’elles sont importantes ou pas. Le niveau des réserves de change aujourd’hui en RDC est le reflet de la résilience de l’économie congolaise. Pour ce qui est techniquement de la baise du dollars, il y a plusieurs éléments qu’il faut retenir: la coordination des politiques monétaires au niveau des ministères de finance du budget et de l’économie. Le ministère des finances renonce à recourir aux avances auprès de la banque centrale en optant pour la gestion sur base caise, le ministère du budget fait adopter un budget rigoureux avec néanmoins un déficit structurel raisonnable, quant au ministère de l’économie, il faut accroître les contrôles pour éviter la spéculation au niveau des opérateurs économiques et des cambistes. Pour terminer, je tiens tout de même à signaler que le processus de baisse des prix ne se fait pas de manière instantanée dans la mesure où les opérateurs économiques doivent d’abord écouler leurs encens stocks avant de procéder à l’ajustement des prix qui répondent à la baisse du dollars. Enfin, pour que cette baisse tienne sur la durée, il faut que l’attente de coordination entre les trois ministères cités ci-haut et la banque centrale soit poursuivie avec détermination, et surtout que le gouvernement engage des réformes pour qu’il parvienne à diversifier son économie en vue d’avoir une croissance inclusive.

  3. Cher GML
    Belle (et correcte) analyse comme toujours. Qu’en déplaise aux parasites du klepto-regime Tshilejelu assis a la mangeoire. Un chien dont on essaie d’arracher un morceau d’os va aboyer désespérément. Bref, le petit Andre Wameso fait le boulot qui lui est naturel a la BCC, donc tricher (comme son patron aux elections) pour nous cracher des conneries. Est-il difficile de piger que la BCC peut accumuler des emprunts (du FMI et BM entre autres) et gonfler ses reserves dont elle tire des dollars pour manipuler les taux? Entre temps, la dette nationale ne fait que gonfle depuis 2019 pour atteindre prés de $20 Milliards. C’est comme ce gros roublard qui va emprunter de la banque afin d’impressionner et rouler sa famille dans la farine tout en hypothéquant leur avenir.

  4. LE FAMEUX JOURNALEUX SUR TOP CONGO DE L’IMPOSTEUR RWANDAIS HIPPOLYTE KANAMBE LUI POSE LA QUESTION « DOLLAR EZALI KOKITA TE MPONA NINI ? », FATSHI BIDON IMBU DE SOI-MÊME LUI RÉPONDIT « NGAI MPE NAYEBI TE POURQUOI DOLLAR EZALI KOKITA TE »😁. DU COUP, 2 ANS APRÈS LE FRANC CONGOLAIS EST DOPÉ POUR QUE LE TAUX DU DOLLAR BAISSE EN RDC OCCUPÉE PAR INTERVENTION SATANIQUE DE LA SIRÈNE DES EAUX MERTI MERTURA ! Comme le disait COLUCHE « Si voter changeait quelque chose, ça fait longtemps que ça serait interdit ». Cette interview abracadabrantesque de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi pendant la fameuse campagne électorale de 2023 nous (Combattant Résistant de l’Ombre) fait toujours marrer. Dire que ce tintin imberbe président protocolaire JOUISSEUR TRAÎTRE avait obtenu 73 % de suffrage universel, c’est diaboliquement renversant. Cet échange péteux entre Tshilombo-Petain et le Journalope Youtubeur est insupportable. De temps en temps avant d’écrire un post sur CIC, nous l’écoutons un peu, la colère sainte nous inspire ensuite directement. Les idées viennent à la pelle. Donc, si nous comprenons bien, la dédollarisation de l’économie RDCienne n’est pas pour demain, c’est le dernier des soucis des dirigeants politiques immoraux de la RDC occupée devenus brutalement multimillionnaires et milliardaires en USD et qui ignorent que tout est tracé. Les organismes financiers internationaux qui regulent et contrôlent les banques par KYC (Know Your Customer) ou Connaissance du client exigent sur la traçabilité de toutes les opérations et transactions financières mondiales que toutes les institutions bancaires et financières soient tenues et obligées de collecter des informations sur leurs clients afin d’identifier les risques de blanchiment ou de financement du terrorisme. Cela etant, les Américains connaissent certainement tous les numéros des billets de DOLLAR en circulation dans le monde. Le jour où ils (Politichiens voleurs escrocs Collabos) n’auront plus de pouvoir en RDC occupée, l’argent volé et placé en Occident (USA, UE) voire en Orient (Kazakhstan, Doha, Dubai) et dans les paradis fiscaux va se volatiliser et sera transformé automatiquement en ARGENT DORMANT. MOBUTU, BEN ALI et BOKASSA en savent quelque chose. Le CASH en USD planqué, thésaurisé en RDC occupée en dessous des piscines et caves à vin (champagne) est tellement énorme raison pour laquelle la RDC occupée est première consommatrice du champagne dans le monde et premier pays dans le monde qui loue des jets privés par an selon VISTAJET. La dollarisation de l’économie RDCienne est encrée dans les esprits tordus de TOUS comme si c’était normal même les Politichiens s’en sont imprégnés bêtement car leur psyché est toralement pécheresse, cupide et boursouflée… LE PEUPLE EST LE BARYCENTRE DE TOUTE L’HUMANITÉ MAIS LES POLITICHIENS LE MANIPULENT TOUJOURS EN LUI VENDANT DE LA POUDRE DE PERLIMPINPIN COMME EN RDC OCCUPÉE DEPUIS 25 ANS (2001-2025) ! Rappelons-nous un peu les role principal de la Banque Centrale de tout pays qui est de gérer la monnaie locale et la politique monétaire pour assurer la stabilité des prix. La BCC (Banque Centrale Congolaise) gère le Franc Congolais comme dans un cirque rempli des clowns méchants et des loups ravisseurs sans pour autant baisser les prix sur le marché. Elle (BCC) s’est contentée d’utiliser la planche à billets en imprimant plusieurs billets de Franc Congolais pour acheter le DOLLAR sur le marché Congolais afin qu’il soit rare pour une période donnée, sans gérer l’inflation galopante mais invisible afin de stabiliser le prix sur le marché. Fatalement, le PEUPLE KONGOLAIS SOUVERAIN PRIMAIRE s’appauvrit encore plus pendant que les Politichiens et leurs famiiles proches s’enrichissent encore plus. Le PEUPLE est le BARYCENTRE de tout pays, celui de la RDC occupée est devenu le SYMBOLE de sa propre perte car incapable de reprendre son propre destin en mains en faisant une RÉVOLUTION (SOULÈVEMENT POPULAIRE INSTANTANÉ). Ailleurs si le prix du pain, de l’essence, de la cherté du panier de la ménagère augmente faisant baisser le pouvoir d’achat, les gens (petit peuple et classe moyenne) se fâchent et le manifestent souvent dans les rues mais en RDC occupée, les gens se font entuber comme des gamins sans aucune réaction (révolte populaire) par des actions individuelles mais ciblées, c’est carrément du maraboutage politicien Satano-occulto-nécromancien. L’amnésie collective envoûtante a atteint son paroxysme à Kinshasa la Poubelle et ses provincettes médiévales dont certaines sont déjà passées entre les mains génocidaires des faux rebelles M23-AFC RWANDO-OUGANDAIS avec l’accord tacite du TRAÎTRE FÉLIX ANTOINE TSHILOMBO qui n’a jamais pu fermer jusqu’à ce jour les frontières communes avec les pays agresseurs (RWANDA et OUGANDA). Jusqu’à quand ? « Le fanatisme aveugle est une forme d’esclavagisme mental, intellectuel, spirituel, physique et moral ». A LUTA CONTINUA. VITORIA E CERTA. INGETA

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