La Monusco, suite et fin!

Les troupes de la MONUSCO sont régulièrement prises à partie par la population. Elles sont accusées de ne pas protéger les citoyens, si pas d’être complices avec les groupes armés qui pullulent dans la partie Est de notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine. Enfer et damnation! Ceci expliquant cela, des marches sont régulièrement organisées pour demander le départ des troupes onusiennes. Elles se sont intensifiées depuis la prise de Bunagana, il y a près de 100 jours, par le M23, la milice armée de Paul Kagame.

Dos au mur, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, crut bon d’annoncer urbi et orbi, le 18 septembre sur RFI/France24 que le M23 est aujourd’hui une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que ceux de la MONUSCO. Il réclame hic and nunc une réflexion profonde sur la situation et des discussions sérieuses entre le Congo, l’Ouganda et le Rwanda pour imposer la sécurité dans la région. La solution selon lui, est de mettre en place des forces africaines d’imposition de la paix et de lutte antiterroriste sous l’égide de l’Union africaine. Elles seraient financées par les contributions obligatoires du système des Nations Unies.

Toute action entraine une réaction, c’est la troisième loi de Newton autrement appelée Principe des actions réciproques. Le 21 septembre, le Premier ministre belge Alexander De Croo affirma sans ambages au siège de l’ONU à New York que la Mission onusienne au Congo, a échoué dans la protection de la population. Elle n’a pas l’infrastructure et le mandat adéquats pour ce faire. Elle doit donc être remplacée par autre choses. A l’initiative d’Emmanuel Macron, il y eut ce même jour, une rencontre trilatérale des Présidents du Congo-Kinshasa, du Rwanda et de la France en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Ils sont convenus d’agir de concert pour obtenir au plus vite le retrait du M23 de toutes les localités occupées et le retour des déplacés à leur domicile, avec l’appui des Nations unies et de leurs partenaires de l’Union africaine, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Encore un autre bluff de Kagame?

Sa politique a toujours été « Talk and Fight » (négocier et combattre). Cela lui permet de gagner du temps. Un grand malin! Le 23 septembre, dans une interview accordée à RFI/France 24, Fatshi estime que la MONUSCO pourrait se retirer en 2024, soit au lendemain des élections prévues en décembre 2023. Arriverdeci MONUSCO! Pour ceux qui ne causent pas italien, cela veut tout simplement dire Aurevoir MONUSCO!

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, la MONUSCO dans sa composante militaire et politique actuelle est complément dépassée. Il n’est d’ailleurs pas intéressant de toujours se battre contre les mêmes bandits, années après années! A un moment donné, il faut que le pays se débrouille seul. Il faut donc réformer l’armée nationale! Il n’est pas normal que des officiers généraux, commerçants de surcroit, se promènent dans Kinshasa la déglinguée avec des escortes lourdement armées à 2.000 kms du front. Saperlipopette! Autant d’armes et de militaires qui pourraient être utiles dans les zones de combat. Nos soldats doivent mettre au garage la fameuse tactique héritée de l’époque des Kabila: « reculer pour mieux fuir ». Stupeur et tremblements! D’après mon ami qui sait tout, les Nations Unies récoltent du succès quand elles le veulent. C’est ainsi que l’Organisation des Nations Unies au Congo (ONUC) a su vaincre, en trois années, l’armée très bien équipée de l’Etat indépendant du Katanga qui avait proclamé la sécession, le 11 juillet 1960. Cette force de l’ONU était essentiellement composée des troupes venant d’Afrique et d’Asie.

On dit chez nous que même s’il n’y a pas de coq pour chanter à l’aube, le jour se lèvera.


GML

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