CENI/Liste « provisoire »: Un fauteuil présidentiel pour 24 prétendants!

Contrairement aux spéculations faisant état de l’invalidation de tel ou tel autre candidat « à la mère de toutes les élections » – autrement dit l’élection présidentielle -, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a transmis à la Cour constitutionnelle ce qui ressemble à une « patate chaude », comme disent les Belges. Il s’agit de la liste des vingt-quatre postulants au poste de Président de la République dont le Chef de l’Etat sortant, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo. La Cour constitutionnelle dispose de sept jours pour publier la liste définitive. On note, plusieurs « inconnus au bataillon ».

Des experts en communication et marketing politique considèrent la « notoriété » et le « bagou » comme des éléments indispensables pour quiconque se lancent à la conquête d’un poste électif. Ces « spin doctors » considèrent qu’il y a au moins quatre facteurs qui font gagner une élection.

Ci-après, par ordre alphabétique, l’identité des 24 prétendants:

  • Floribert Isiloketshi ANZULUNI, ancien Employé de banque
  • Jean Claude Etafe BAENDE, ancien gouverneur du Grand Equateur
  • Tony Cassius BOLAMBA, ancien gouverneur du Grand Equateur
  • Georges Falay BUSE, ancien dir-cab du président LD Kabila
  • Franck Shamba DIONGO, Président du MLP
  • Martin Madidi FAYULU, ancien Employé Exxon Mobil, candidat malheureux 2018
  • Marie-José Mputa Mpunga IFOKU, 57 ans, ancienne gouverneure de la Tshuapa
  • Moise Chapwe KATUMBI, 59 ans, ancien gouverneur du Grand Katanga
  • Kanda Rex KAZADI, activiste politique
  • Masudi Seth KIKUNI, Entrepreneur, candidat malheureux 2018
  • Patrice Mwamba MAJONDO, footballeur NFL
  • André Anedu MASALU, Entrepreneur
  • Ponyo Mapon MATATA, ancien PM, ministre des Finances, dir. BCECO
  • Justin Bisimwa MUDEKEREZA, 57 ans, président du MDVC
  • Denis Mukengere MUKWEGE, Médecin Gyneco-obstétricien, Prix Nobel de la Paix 2018
  • Constant Tungunga MUTAMBA, avocat, président du parti « NOGEC »
  • Adolphe Fumutshi MUZITO, Inspecteur des Finances, ancien PM, ministre du Budget
  • Aggrey Kurisini NGALASI, Evangéliste
  • Liloo Bokonzi Loli NKEMA
  • Théodore Ilunga wa Nsenga NGOY, avocat de profession, candidat malheureux en 2006
  • Delly Kapitu Kaseng Dja Hipungu SESANGA, membre conseil politique RCD, dir-cab V/P JB Bemba
  • Noël K. Muadiamvita TSHIANI, ancien banquier, candidat malheureux
  • Felix-Antoine Tshilombo TSHISEKEDI, 60 ans, Chef de l’Etat sortant
  • Soborado Tebabho RADJABHO, président du parti Congolais Unis pour le changement

Le candidat. Le candidat est le premier élément qui fait gagner. Et ce par sa notoriété, son talent oratoire et sa capacité à trouver des mots justes pour expliquer son programme et « donner envie » aux électeurs potentiels. On suppose qu’avant de se lancer en campagne, le postulant avait mené une démarche stratégique en amont pour identifier les aspirations des électeurs potentiels. En aval, il y a la démarche tactique destinée à faire rencontrer – dans les speechs – le programme du postulant et les attentes du « marché électoral ».

L’argent, le nerf de la guerre. L’argent est tout aussi important que le candidat. Sans argent pas d’affiches. Sans le sous pas de campagne publicitaire dans les médias. Sans argent pas de moyens pour rémunérer les membres de l’équipe de campagne. Sans argent enfin, pas de déplacement dans les 26 provinces.

L’humeur du moment. Il s’agit de décrypter l’état d’esprit de la population. A titre d’exemple, au moment où le Rwanda – et dans une certaine mesure l’Ouganda -multiplie des actes de déstabilisation de la partie orientale du Congo-Kinshasa, ne serait-il pas malvenu pour un postulant à la Présidence de s’afficher avec une épouse originaire d’un des pays de la Région des Grands lacs?

Le Parti politique. Le postulant à la Présidence de la République doit avoir une « machine partisane » ou un Comité de soutien.

Président sortant, candidat à sa propre succession, Felix Tshisekedi Tshilombo devrait se méfier des sondages complaisants et non ventilés au niveau notamment de l’échantillonnage. Ce genre « d’enquêtes » est démobilisateur. Le risque est grand que le « sortant » dorme sur ses lauriers. Aucun candidat ne doit être sous-estimé.

Le Président sortant serait bien inspiré de ne pas parler que du bilan du quinquennat. Les citoyens aiment qu’on leur parle de l’avenir. Le « nouveau projet d’avenir ». En attendant que la Cour constitutionnelle publie la « liste définitive » des candidats retenus, rendez-vous est pris le 20 décembre prochain.

Que le meilleur gagne!

Baudouin Amba Wetshi

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Readers Comments (12)

  1. La tradition va se perpétuer depuis les premiers scrutins de 2006, la population vote mais n’élit pas. C’est un système bien huilé qui choisit le prince. Quel est l’intérêt alors de mettre autant le pays sous tensions et dépenser autant d’argent ? Il va y avoir de nouveau des pleurs et des grincements de dents. Que Dieu nous en préserve !

  2. Cher BAW,
    Je ne partage hélas pas votre enthousiasme. Comme il fallait l’attendre de vous, votre papier non seulement fait la part belle au président sortant mais aussi et surtout loue trop vite entre les lignes le travail de la Ceni et cela suscite chez-moi quelques interrogations !
    En effet ce n’est pas parce que la Ceni a fini de retenir les 24 prétendants à l’élection presidentielle dont il a reçu les dossiers complets que les spéculations faisant état de l’invalidation de certains sont partie negligeable.
    1. Je refuse de croire que ces supputations ne relèvent que de notre folklore ; déjà
    des rumeurs convaincantes ont fait part des divergences à ce propos entre la Ceni et la CC, l’ANR ayant meme convoqué des conseillers de la Ceni.
    2. Tout ce remue-ménage indique donc sans discussion qu’il est quasi usurpé de louer la décision de la Ceni mais plutôt de bien prendre acte que les manigances politiques ont eu lieu pour recaler certains mais que l’air du temps les en a empêchées. Ne vont-elles pas rebondir à la CC ?
    3. En définitive il faut refuser de voir pour ne pas voir que dans ce processus électoral piloté par la Ceni de Kadima que c’est forcément le meilleur au niveau des urnes qui gagnera mais plus vraisemblablement celui que le pouvoir en place aura promu. N’empêche je ne crois pas non plus qu’une contestation politique et populaire vigoureuse en surviendra, le peuple Congolais est devenu apathique, certains diront résilient et cela signifie en vrai très peu reactif, prompt à se satisfaire d’une sorte de paix de brave.
    Ce sont là le voeu et le soubassement réels de votre papier.

  3. 25. Mama Marie, activiste politique.
    26. Kaba-Kaba, kidnappeur national assermenté.
    27. Big boy, kidnappeur national assermenté.
    28. Monsieur X, Commandant suprême des Wazalendo (s’il n’a pas été tué lors du massacre des…Wazalendo fin août 23

  4. Combattant Résistant de l'Ombre 21 octobre 2023 @ 18 h 17 min

    LONGUE LISTE PROVISOIRE DES CANDIDATS COLLABOS ET OCCUPANTS EN RDC OCCUPÉE PAR LES BANYAMAYARWANDAS, UN ÉTAT PROVIDENCE OU UN ÉTAT MINIMALISTE AVEC UN DROIT DE VOTE CENSITAIRE ET SUFFRAGE CENSITAIRE ! 24 Candidats Provisoires pour un petit poste de président protocolaire nommé par les OCCUPANTS Envahisseurs Banyarwandas Rwando-Ougandais. C’est la honte à l’état brut. Même Rex Kazadi et Franck Diongo ont déboursé la modique somme de 100.00 $ que MUKWEGE DE PANZI a obtenue bizarrement grâce aux pauvres femmes violées du Grand Kivu, c’est intriguant et inimaginable. L’État Failli RDC occupée n’est même plus un ÉTAT MINIMALISTE où le niveau de la qualité de vie est trop bas, et n’est surtout pas un ÉTAT PROVIDENCE où le niveau
    de la qualité de vie est haut contrebalancée par le paiement des taxes et des impôts dûs. La RDC actuelle
    n’est ni un ÉTAT MINIMALISTE ou PROVIDENCE mais un simple ÉTAT OCCUPÉ sans Souveraineté ni Indépendance. À cette allure des successives élections pièges à cons truquées d’avance organisées par la CENI pro Rwanda, si l’on ne fait pas attention, les Occupants Envahisseurs Rwando-Ougandais instaureront un DROIT ET UN SUFFRAGE CENSITAIRES accompagnés d’un CERTIFICAT des bonnes ou mauvaises mœurs comme jadis en Europe sur le Droit de Vote des femmes, celles qui avaient couché avec d’autres hommes durant leur mariage n’avaient pas le droit de vote. Le CENS par contre est une redevance annuelle due par le tenancier au Seigneur (OCCUPANTS ENVAHISSEURS NILOTIQUES BANYARWANDAS). Pesant sur la censive, le cens est en principe fixe et perpétuel et pouvait être en argent ou en nature. Aucun RDCIEN de bas étage n’a la possibilité de payer ce dû comme les voyageurs inconscients paient bêtement la Taxe Aéroportuaire majorée en RDC occupée. Bonne chance de merde à tous ses aventuriers candidats provisoires si les élections pièges à cons auront lieu, d’ici là il y aura des candidats disqualifiés qui perdront leur caution de 100.000 dollars. Quel drôle de pays occupé, cette foutue RDC de l’Udps Familiale Limete-Pétunias qui n’est démocratique que de nom « Si vous reconnaissez le mal, vous devez le combattre. C’est pourquoi la plupart des gens choisissent de le nier. C’est plus confortable » dixit un ANONYME. VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE. INGETA

  5. Je me la pose depuis quelque temps, vous le savez mais ici la question n’est pas de moi mais celle d’un panafricaniste camerounais aujourd’hui bien connu sur les réseaux : « LE PRÉSIDENT TSHISEKEDI EST-IL A LA HAUTEUR DE L’ÉQUATION CONGOLAISE DU XXIème siecle ??? »
    Allez l’écouter sur les réseaux et meditez desssus : quand bien même nous y sommes habitués au vu de l’amateurisme enkysté parsemé d’essais et erreurs fatidiques comme la complaisance pathologique à la jouissance et à l’enrichissement illicite de notre Mulopwe, le développement original de sa réponse valent leur pesant d’or…

    • @Ndeko Nono,
      Je pense qu’on se trompe tous à chercher à observer, commenter et/ou juger les actions de ce président. Ce, parce qu’on le fait à l’aune des enjeux politiques, économiques, sociaux et de gouvernance. Ce président n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais un homme d’Etat. Il en a pas les fondements et la formation. C’est juste un homme qui a su profiter de son patronyme. Nous savons tous comment il est arrivé au sommet de notre pays. C’est donc peine perdue et une perte de temps de continuer à épiloguer sur ses postures. A mon avis, la vraie question à se poser, c’est : le peuple congolais (qui accepte l’inacceptable, tout et n’importe quoi) est-il digne d’être considéré comme un PEUPLE à la hauteur de l’équation mondiale du XXIème siècle ?

      • @JO BONGOS.’Ce president n’ a jamais ete, n’est pas et sera jamais un homme d’Etat’! Toute passion mise dans le corbeil, ne touvez-vous pas que vous etes trop dur vis-a-vis de Fatshi? Quelles sont les qualites que Fatshi devrait avoir pour me meriter d’etre un homme d’Etat a vos yeux? Quels sont les fondements et la formation des hommes d’Etat? Nous revons tous de faire honneur a nos parents, quel mal ya-t-il a profiter de son patronyme? Que savez-vous au juste sur comment il est arrive au pouvoir? Voulez-vous ici faire allusion aux elucubrations de Nangaa? Come on Jo Bongos! En tant que futur president, vous pouvez faire mieux que ca! Ne me dites pas que vous avez aussi cede a la manipulation!

    • @NONO. Votre reponse a la question que ce soi-disant panafricaniste camerounais pose sur les reseaux sociaux est connue de tous les lecteurs de CI. Mais dans votre reaction quand vous reposez la meme question, vous en rajoutez! Vous essayez de beurrer une tartine deja beuree! Je vais decortiquer votre reaction non pas en tant qu’irreductible tshisekediste’ comme vous aimez me qualifier, mais en tant que specialiste du verbe et de l’ecriture.
      …l’amateurisme ankyste’. Cela resonne comme une maladie. Je ne crois pas que Fatshi soit atteint d’une telle maladie. Il n’y a que des gens qui frequentent une certaine eglise qui sont capables de diagnostiquer une telle maladie.
      ‘…parseme d’essais et erreurs fatidiques.’ A l’exception de la madecine et de la recherche nucleaire ou, a certains stades et dans certaines operations les operations les erreurs ne sont plus permises, les erreurs sont permises partout ailleurs. Les essais et les erreurs avancent la science et la technologie. Le monde depend de plus en plus des avancees de la science et de la technologie. L’amateurisme n’est pas un crime!
      ‘… la complaisance pathologique a la jouissance et a l’enrichissement illicite…’ Cela resonne encore une foi comme une maladie incurable dont Fatshi serait atteint et ses compatriotes doivent derechef essayer de soigner. Encore une fois il n’y a que des fideles d’une certaine eglise qui sont capables de diagnostiquer cette maladie. Decidement, votre objectivite creve le plafond! On ne peut pas faire mieux an la matiere!

  6. On ne fait pas d’un âne un cheval de course ! Un âne reste un âne, même quand il se trouve parmi des milliers de chevaux. (Proverbe juif).

  7. @BINSONJI E MADILU,
    Vous allez vous rendre compte, vous-même, que votre gourou n’a jamais été, n’est pas, ne sera jamais un homme d’état, quand vous allez comprendre pourquoi il n’y aura pas d’élections ( élections et non une parodie d’élections) le 20 décembre 2023. Je l’ai déjà écrit ici. Si vous voulez d’autres éclairages, je vous autorise (vous êtes mon directeur de campagne) de prendre langue avec Monsieur Valentin Mubake qui saura mieux vous expliquer pourquoi votre gouroun n’est pas un politique. Ce n’est qu’un homme qui rêvait de devenir millionnaire. Il a réalisé son rêve. le reste ne l’intéresse pas. Ne voyez-vous pas ?

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