
Elections en RDC: le parti de Katumbi promet de ne pas boycotter le processus malgré la « volonté d’organiser la fraude affichée »
Mercredi 11 janvier 2023 –

Après son départ de la coalition au pouvoir (Union sacrée), le parti de Moise Katumbi, Ensemble pour la République se montre de plus en plus avide des élections prévues à la fin de cette année. Ce mercredi, le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengetenge a, dans une communication, exhorté “tous les animateurs de ses structures ainsi que tous les leaders d’opinion ȧ mobiliser la population congolaise de participer massivement aux opérations d’enrôlement”.
M. Bolengetenge déclare que sa famille politique ne va pas boycotter les élections en dépit des mécanismes de “fraude” mis en place par le pouvoir, dénonçant ainsi la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle qui, d’après lui, est « aux ordres ».
“Face à la volonté d’organiser la fraude affichée et affirmée par certains, décriée et dénoncée par d’autres, nous avons choisi de refuser la résignation, mais de plutôt faire face. Oui, s’il paraît évident que les arbitres de la compétition que sont la CENI et la Cour constitutionnelle notamment, semblent avoir endossé le maillot et s’apprêtent à oeuvrer comme le 12e joueur d’une certaine équipe, Ensemble pour la République s’engage avec l’avantage de jouer devant son public et avec l’appui de celui-ci”, a dit Dieudonné Bolengetenge au cours d’un point de presse.
Bricolage dans la conduite des affaires publiques
Comme l’avait déjà fait Moise Katumbi lors de l’annonce de son départ de l’Union sacrée, Dieudonné Bolengetenge a aussi critiqué la gestion actuelle du pays par le régime Tshisekedi jusqu’à qualifier de « bricolage » dans la gestion de la chose publique.
« La rupture avec la plateforme Union sacrée de la Nation était prévisible, souhaitée pour proposer au peuple congolais un projet politique alternatif face au bricolage auquel on expose le sort de toute une nation qui compte près de 100 millions d’êtres humains (…). Au moment de nous engager dans l’Union sacrée, notre offre de collaboration contenait également un cahier de charges, invitant à des réformes précises pour redresser le pays; malheureusement, ce cahier a probablement fait peur à ceux qui préféraient la navigation à vue », a lâché M. Bolengetenge.
Ensemble pour la république relève que le pouvoir actuel a démontré son « incapacité » à tenir ses promesses de campagne électorale, notamment l’augmentation significative du budget national.
« …La famille politique Katumbiste avait été la première à dévoiler un programme qui nous engageait à mobiliser l’équivalent de 100 vrais milliards de dollars sur cinq ans, en vue de la reconstruction et de la pause des bases du développement de notre pays. D’autres familles politiques ont essayé de faire des copies plus ou moins en termes de 85, voire 104 milliards. L’arrivée au pouvoir de certains a, juste mené au constat de leur incapacité de tenir les promesses ».
A la suite du départ Moïse katumbi de l’union sacrée de Félix tshisekedi, quelques ministres dans le gouvernement nationale et provincial ont démissionné de leurs fonctions, il s’agissait notamment du ministre des Transports, Cherubin Okende et son collègue du Plan Christian Mwando, qui ont déposé auprès du Chef de l’Etat leurs démissions du gouvernement de la République le 28 décembre dernier. Deux autres membres du gouvernement provincial du Haut-Katanga, membres de Ensemble pour la République, ont aussi jeté l’éponge.
Ivan Kasongo /ACTUALITE.CD
5 thoughts on “Elections en RDC: le parti de Katumbi promet de ne pas boycotter le processus malgré la « volonté d’organiser la fraude affichée » ”
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Le ridicule ne tue pas. Le sieur Bolengetenge nous promet un budget de cent milliards de dollars sur cinq ans. Bien lui et son mercenaire de patron vont nous édifier sur comment ils comptent procéder pour y arriver. Katumbi qui cache son argent volé à l’île Maurice ne manque vraiment de toupet. Le Congo notre cher pays ne répétera plus la même bêtise de s’abandonner à un autre Ovni aux multiples nationalités. Le pays a broyé du noir pendant plus de vingt ans, il n’est donc pas question de retomber dans ce genre de travers. Revenons à cette prévision budgétaire: avec un petit calcul rapide, si Katumbi prévoit de réaliser un budget de cent milliards sur cinq ans, donc notre PIB sera d’au moins quatre cent milliards pour la même période, j’attends qu’il nous explique la ventilation de cette impressionnante mobilisation de ressource. Il y a des bons économistes au Congo, il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles. Ça suffit notre pays mérite mieux.
C’est incroyable !
Pour qui cherchait encore la preuve du caractère guignolesque de la classe politique congolaise, en voici une bonne.
Malgré la « volonté d’organiser la fraude affichée », tellement évidente du pouvoir actuel, on y va quand même…à la fraude.
Demain, on ira pleurnicher devant le « 12e joueur d’une certaine équipe», déjà identifié.
Mais oyo kindoki to kindoki te ?
Bravo les katumbistes! Vous au moins vous avez compris qu’il ne faut repeter l’erreur de Frere Martin en 2018. Nous devons apprendre a preparer les elections que nous entendons gagner au lieu de preparer une contestation qui a tres peu de chance d’aboutir a quoi que ce soit. Les kabilistes du PPRD pensent que si eux ils se retirent de la competition, les resultats sont d’avance nuls et de nul effet! Erreur! Le lendemain d’une election sans PPRD, il y aura un matin, et il y aura un soir! Le ciel ne nous tombera pas sur la tete, comme dirait l’homme de Lodja. Serrez vos ceintures messieurs-dames! Moise est en route! Puisque Dr Mukwege et Frere Martin ont deja accepte de s’aligner derriere lui, il n’y a plus personne d’envergure pour lui tenir tete! Ceux qu’il ne pourra pas convaincre, il va tout simplement les acheter! Genial, n’est-ce pas? Quand a Maman Olive, elle fera ce que son mari lui demandera de faire, pas ce que le PPRD souhaite qu’elle fasse! Si seulement ce Kingu Fioti de Kagame pouvait nous laisser nous etriper en paix!
ALORS QUE KATUMBI, FAYULU ET D’AUTRES LEADERS DE L’OPPOSITION APPELLENT LEURS OUAILLES ET TOUS LES CONGOLAIS A S’ENROLER MASSIVEMENT, LE PPRD (FCC) LUI, ENTEND BOYCOTTER LES ÉLECTIONS DE 2023 SI LES CONDITIONS DE CONSENSUS ET D’INCLUSIVITÉ NE SONT RÉUNIES : QU’EST-CE QUE CA SIGNIFIE, QUELLES SUITES POSSIBLES ?
Il y’a peu le PPRD s’activait à définir ses grandes orientations par rapport aux prochaines élections nous promettant un Congrès à cet effet et n’écartait même pas une candidature de ‘JK’. Aujourd’hui toujours pas de Congrès et le parti boycotte officiellement l’enrôlement des électeurs. Il réitére sa position de ne pas prendre part au processus électoral engagé par l’actuelle équipe de la commission électorale nationale indépendante qu’elle considère toujours non consensuelle et exige toutefois la tenue des élections dans le délai constitutionnel et met en garde contre toute initiative d’écarter certains candidats aux prochains scrutins.
Le parti de Joseph Kabila – et c’est sa liberté et son droit démocratiques de s’exprimer, eût-il été dans le passé moins exemplaire en cette matière – estime que l’actuelle équipe de la centrale électorale ne garantit pas la crédibilité du processus électoral en cours. Leurs exigences sont donc une Ceni consensuelle et inclusive où toutes les parties prenantes doivent être représentées et une CC régulière et non aux ordres comme aujourd’hui.
La position du PPRD voudrait donc pousser les animateurs actuels des institutions à restructurer la Ceni et la CC pour qu’elles deviennent consensuelles et inclusives mais arrivera-t-il à cette fin, le pouvoir en place restant rétive jusque-là à toute réforme.
Notons quand-même qu’une démocratie ne peut se passer des élections et se doit d’avoir des structures électorales indépendantes mais les nôtres semblent partisanes, aux ordres d’un pouvoir politique. Alors un PPRD qui appelle ses membres à ne pas s’enroler ne regrettera-t-il pas demain de l’avoir fait ? Est-il que nous risquons ici d’aller vers des élections contestées, quel en serait l’impact socio politique ? Ailleurs, une remise en question des structures électorales est-elle encore possible d’ici le début des élections ? Attendons la suite…
Entre-temps comme je l’ai dit en préambule les autres forces politiques et sociales de l’opposition si elles ne sont pas avares des critiques sévères envers la gestion du pouvoir en place, contrairement au PPRD elles appellent à un enrôlement massif justement, disent certains, pour endiguer le verrouillage du système par le pouvoir. Ont-elles raison, l’évidence est qu’un boycottage de tous qui aurait eté plus bénéfique n’etait sans doute possible, mais
ajouteront-ils une surveillance du processus contraignante pour tenter de mettre au pas les fraudeurs ? Attendons voir…
C’EST QUOI ENCORE CES CRIS DE VICTOIRE A L’AVANCE BIEN FANATIQUES !?
On dirait en effet que pour les tshisekedistes inconditionnels une stratégie de l’opposition ne vaut que lorsqu’elle fait quelque part une fleur au pouvoir en place.
La gestion de notre mulopwe est ce qu’elle est, cad qu’ elle n’est pas mirobolante, au contraire elle a mis le pays dans une autre impasse avec ses promesses non tenues, son amateurisme, son penchant vers la cupidité et la jouissance. L’Etat de droit tant anonne est aux abonnés absents, les détournements, les dépassements budgétaires grèvent toujours notre budget et j’en passe, bref Tshisekedi aurait de loin pu mieux faire.
Les opposants n’ont pas toujours été des saints dans leur passé, leurs promesses doivent être vérifiées à l’usage mais que certains optent pour le moment pour la chaise vide ou d’autres pour entrer dans la mêlée d’un processus verrouillé d’avance à faire gagner le sortant, s’ils ne nous garantissent rien à l’avance,c’est leur stratégie. Attendons d’en mesurer l’échec ou le succès et arrêtons de tracer la comète.
Face au bilan bien mitigé du sortant, on est permis d’espérer mieux avec un autre plutôt que de pavoiser comme des premiers de la classe qui n’en sont pas…