FMI: le Congo-Kinshasa attend un financement de 200 millions de dollars

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Les experts du Fonds monétaire international (FMI) ont procédé du 19 octobre au 2 novembre à Kinshasa, à la troisième revue du programme de réformes économiques appuyé par l’Accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Cet accord FEC porte sur près de 1,5 milliards de dollars sur une période de trois ans.

Gaston Mutamba Lukusa

Suivant un communiqué de presse daté du 21 novembre des services du FMI, Mme Vera Martin, qui conduisait la mission, a fait la déclaration suivante: « À la suite de discussions fructueuses, les autorités congolaises et l’équipe du FMI sont parvenues à un accord au niveau des services sur les politiques économiques en vue de l’achèvement de la troisième revue dans le cadre de l’accord au titre de la FEC. Cet accord doit être soumis à l’approbation de la direction du FMI et à l’examen du Conseil d’administration, prévu en décembre 2022. L’approbation par le Conseil d’administration rendra disponibles 152,3 millions de DTS (environ 200 millions de dollars) pour le soutien à la balance des paiements ».

Le satisfecit du FMI résulte des efforts du gouvernement d’entreprendre les réformes économiques qui se sont traduites notamment par la mobilisation des recettes ainsi que la maîtrise des dépenses et de l’inflation. Selon le FMI, « le PIB réel fait preuve de résilience, avec une croissance anticipée à 6,6% en 2022, soutenue par une production minière plus élevée que prévu. L’inflation devrait dépasser 12% d’ici fin 2022, en raison de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants, exacerbée par la guerre en Ukraine et les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement. Le compte courant a affiché un excédent au premier semestre grâce à la vigueur des exportations, et, à fin octobre, les réserves internationales brutes ont atteint environ 2 mois d’importations, bien au-dessus de l’objectif fixé au début de l’accord au titre de la FEC. Le solde budgétaire intérieur (base caisse) est projeté à 1,1% du PIB, ce qui est conforme aux engagements du programme. Des recettes budgétaires plus élevées grâce à des évolutions favorables dans le secteur minier, ont aidé à faire face aux pressions sur les dépenses résultant de l’escalade du conflit à l’Est, à l’augmentation des dépenses dans les ministères et les institutions publiques et au remboursement des arriérés aux distributeurs de carburant ».

L’économie congolaise reste vulnérable aux chocs externes

En 2023, le produit intérieur brut (PIB) pourra atteindre un taux de croissance de 6,3% malgré un contexte de resserrement des politiques économiques sur le plan interne et de ralentissement économique mondial. Le pays reste cependant vulnérable aux chocs externes. Il s’agit notamment de la volatilité des cours internationaux des produits de base, du resserrement des conditions de financement extérieur, de la hausse de l’inflation, du ralentissement mondial de la croissance et du conflit à l’Est du pays. Pour y faire face, le FMI recommande une politique monétaire qui contribue à maîtriser l’inflation, tandis que la poursuite de l’accumulation de réserves doit permettre de lutter contre les chocs externes. Les réformes visant à renforcer le cadre de la politique monétaire et la gouvernance de la banque centrale vont améliorer la gestion de la liquidité et l’efficacité de la politique monétaire.

Les réformes structurelles et de gouvernance restent essentielles pour la diversification économique et la croissance tirée par le secteur privé. L’amélioration des cadres de lutte contre la corruption, la simplification du système fiscal, les efforts continus de transparence dans le secteur minier (y compris en publiant tous les nouveaux contrats miniers et ceux renégociés) et la mise en œuvre des procédures visant à publier les informations sur les bénéficiaires effectifs des contrats publics amélioreront le climat des affaires et mobiliseront des investissements. Les réformes de la gestion des finances publiques restent essentielles pour améliorer la qualité, l’exécution et le contrôle des dépenses. D’après la Banque africaine de développement (BAD), « les perspectives économiques en Afrique indiquent que la pandémie de Covid-19 et la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourraient avoir des impacts dévastateurs à long terme pour le continent. D’ores et déjà, quelque 30 millions de personnes en Afrique ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d’emplois ont été détruits la même année à cause de la pandémie. Cette tendance pourrait se poursuivre au cours du second semestre de 2022 et en 2023 ».


Gaston Mutamba Lukusa

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2 thoughts on “FMI: le Congo-Kinshasa attend un financement de 200 millions de dollars

  1. C’est toujours avec plaisir et grand intérêt que je lis les analyses de notre frère Mutamba sur la situation économique et financière de notre pays. Je crois qu’avec les réformes fiscales qui sont en chantier, notre pays va continuer à bénéficier de l’apport du FMI dans le cadre de la facilité élargie des crédits. C’est un effet de levier très important pour le Congo. En plus le jour où les congolais, ou du moins ceux qui passent leur temps à rêver comprendront que le Congo est sur la bonne voie, notre cher pays pourra alors compter sur toutes ces énergies positives. Mais, bon, on ne peut pas faire le bonheur des gens contre leur volonté.

  2. Les experts du FMI (Fonds Monétaire International) et leurs Chefs MONDIALISTES Néocolonialistes tapis à Londres, New York, Washington, Paris, Bruxelles, Berlin assis tranquilles dans les bureaux huppés climatisés en Occident se moquent sûrement des KONGOLAIS que la classe politique collaborationniste et occupante a vendus à vil prix ! Les Impérialistes décideurs de la Communauté Internationale connaissent-ils réellement la valeur marchande de notre pays générée à ce jour en 2022, font-ils semblant de ne pas la connaître ou se tablent sur le coût initial [le prix bas auquel nos Politichiens leur ont vendu notre Beau et Grand pays] que le Trésor Public de l’État failli RDCien sans indépendance ni Souveraineté affiche journalièrement s’il était côté en bourse ? Alors que la Société WALMART à elle seule génère dans son compte des résultats pour une période de 12 mois (2018) un Chiffre d’Affaires (Vente des marchandises en un an) de 500 milliards $ (un record mondial) avec un Bénéfice Net annuel de près de 9 milliards $ en 2018 sur son compte de résultat durant cette période qui correspond presque au budget annuel maigrichon de la RDC occupée, le FMI prête seulement 200 millions $ et les Politichiens jubilent. Dans son bilan à un moment m (précis), au passif la Société Walmart a contracté en 2018 des dettes, emprunts tout en ayant des capitaux propres d’une valeur de plus de 300 millions $ pour acquérir ses actifs (Trésorerie, Stocks, Installations et Équipements etc) alors que la RDC occupée avec ses 100 millions d’habitants quémande un fifrelin montant (petite somme insignifiante) de 200 millions $ qui iront sûrement dans les poches des jouisseurs traîtres Politichiens, détournés et placés dans les paradis fiscaux à l’Île de Jersey, à Dubaï et ailleurs, c’est une honte de prendre les RDCiens pour des esclaves consentants. Si l’on considère des actifs intangibles tel que le logo, la marque, le fond de commerce (goodwill) et les relations entre clients et les sociétés telle que Walmart, Apple ou Google qui sont leur valeur marchande réelle, qu’en dira-t-on du KONGO-ZAÏRE, un grand et beau pays scandale géologique qui renferme un sol et sous-sol bien fournis avec tous les minerais contenus dans la Table (Tableau de Mendeleïev) évalués e plusieurs milliards $, forcément la marque, le logo, le goodwill (fonds de commerce) et les relations commerciales que peuvent avoir le KONGO-ZAÏRE avec ses clients ou investisseurs soient-ils multinationales, banques internationales, fonds d’investissements ou Entités étatiques devraient valoir une valeur marchande qui frôlerait plus 3.000 milliards $ si l’on compare notre pays avec ces 3 sociétés multinationales avec qui on pourrait commercer. Il faut arrêter de nous (Vrais Kongolais) ridiculiser, il va falloir dans un KONGO-ZAÏRE rénové des nouveaux dirigeants politiques et technocrates aguerris, compétents qui n’ont pas du sang dans leurs mains pour gérer ce foutu pays occupé par les Banyarwanda les Chefs directs (Parrains) de Tshilombo-Pétain président protocolaire JOUISSEUR TRAÎTRE nommé sans impérium (effectivité du pouvoir). Décidément « Les seuls peuples à accepter l’esclavage sont les nègres, en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade animal. » Citation de Ibn Khaldoun. VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE. INGETA

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