La Monusco préoccupée par l’aggravation des violences dans les hauts plateaux au Sud-Kivu

Dans un communiqué daté du 17 septembre, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo et cheffe de la Monusco, Leila Zerrougui, a exprimé sa préoccupation face à l’aggravation des violences dans les hauts plateaux de Minembwe, au Sud Kivu. « La Mission renforce ses moyens de protection des civils dans cette zone pour soutenir les autorités congolaises et appelle les acteurs de ces conflits à mettre fin à toutes formes des violences », a-t-elle déclaré.

Des milices se sont affrontées dans la région ces derniers jours. Des villages ont été attaqués, entraînant des pertes en vies humaines et de nombreux déplacements de population a-t-elle ajouté, soulignant que la Monusco avait déployé ses hélicoptères d’attaque et intensifié ses patrouilles de dissuasion en appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

La Monusco a – en plus de la base établie de manière permanente à Minembwe -, installé le 12 septembre dernier une base temporaire à Mikenge pour renforcer la protection des civils dans cette zone, a-t-elle poursuivi, signalant que les casques bleus ont aussi facilité l’évacuation des blessés vers l’hôpital de Bukavu, en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR).

Pour Mme Zerrougui, la Mission onusienne travaille étroitement avec les autorités politiques provinciales et les représentants de la société civile pour apaiser les tensions. Ce travail de conciliation a été marqué .par la visite, au début du mois de septembre à Minembwe, du secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, pour porter un message de soutien et d’appel à l’unité des communautés. « Nous appelons tous les leaders nationaux et provinciaux originaires des territoires de Fizi, Mwenga et Uvira, à dénoncer les attaques ciblées sur les communautés ou sur leurs représentants et chefs coutumiers, à dépasser leurs différends partisans et à exercer leur influence pour mettre fin à ces violences », a dit Mme Leila Zerrougui, mettant l’accent sur le fait que « toutes les communautés des Hauts Plateaux et de la commune rurale de Minembwe doivent pouvoir vivre en harmonie, dans la paix, la sécurité et la justice » pour préserver leurs biens et leurs modes de vie.

Se référant au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) qui a évalué à 34.000 le nombre des déplacés affectés par ces nouveaux affrontements y compris de multiples dégâts causés dans des villages (Kidnappings, viols et vols massifs de bétail), Mme Zerrougui a promis de travailler étroitement avec les autorités congolaises pour traquer les auteurs de ses actes ignobles en vue de les déférer devant la justice.

Par ailleurs, entre 500 et 600 personnes se rassemblent chaque jour autour des bases de la MONUSCO à Minembwe et à Mikenge pour recevoir assistance et protection. Les casques bleus leur ont fourni une aide alimentaire d’urgence mais une amélioration immédiate de la situation sécuritaire est nécessaire pour que les acteurs humanitaires puissent venir en aide à l’ensemble des populations déplacées, indique-t-on.

ACP/

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