L’adhésion de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est est un véritable suicide de la Nation, du Peuple et des ressources naturelles de la RDC

La RDC s’est livrée comme une victime consentante à ses ennemis

Dr François Tshipamba Mpuila

La RDC a confié son Destin aux ennemis de la RDC et s’est livrée elle-même en victime consentante à ces ennemis en entrant bien volontiers dans l’AEC, en souscrivant aux textes, au traité et aux projets de l’AEC; en confiant à l’AEC le pouvoir et le mandat de résoudre les problèmes auxquels la RDC est confrontée face à certains pays de l’AEC et en acceptant l’arrivée des militaires de l’AEC dans notre Pays.

Nous applaudissons et dansons à cause des rapports de l’ONU, des « condamnations » prononcées du bout des lèvres par la « Communauté internationale » contre le Rwanda, sans sanctions contraignantes. Nous pensons naïvement que la RDC est sortie victorieuse du Conflit qui nous oppose au Rwanda.

Nous n’avons pas encore compris que tous les pays de l’AEC sont des Alliés du Rwanda et de l’Ouganda; que l’AEC, le Rwanda, l’Ouganda et tous les pays de l’AEC visent les mêmes objectifs que le Rwanda et l’Ouganda en RDC, c’est-à-dire dépecer la RDC; piller les ressources naturelles de la RDC (c’est le cas de tous les pays de l’AEC) et installer la domination de l’Empire Hima tutsi sur toute la Région des Grands Lacs (c’est le cas pour les Nilotiques des pays de l’AEC); que le rôle que le Rwanda et l’Ouganda jouaient par rapport à la RDC est aujourd’hui confié à l’AEC, avec le consentement de la RDC elle-même; et l’AEC accomplit à merveille ce rôle.

Cessons d’être si naïfs et aveugles; cessons de nous mentir à nous-mêmes: tirons nous-mêmes les conclusions sur les résultats observés sur le terrain depuis que les militaires de l’AEC sont entrés à l’Est de notre Pays.

En amont pour pouvoir anticiper, prévenir, prévoir, avoir une attitude pro-active, prendre des décisions judicieuses, mûrement réfléchies et bien documentées et s’engager de façon efficace et prometteuse d’espoirs fondés

Nous avons une attitude réactionnaire par rapport à ce que nos ennemis ont conçu comme visée, projets et objectifs; la planification et la feuille de route; les stratégies et les moyens mis en place pour réaliser leur visée, projets et objectifs ainsi que leurs acquis sur le chemin de la réalisation de leur visée, projets et objectifs.

Nos analyses journalières sont des réactions et non une anticipation, une prévention, une prévision.

Une expertise menée en amont de toute décision et de tout engagement en général et sur ce point en particulier, une analyse objective et une étude approfondie auraient certainement amené à une méfiance totale envers la Communauté d’Afrique de l’Est pour les raisons ci-après:

  • Les textes, le traité et le projet de fédération de l’AEC mettent en péril l’indépendance et la souveraineté des pays membres

Nous l’avons démontré dans nos écrits antérieurs.

La Communauté d’Afrique de l’Est (en anglais « East African Community », EAC) est une organisation internationale de sept pays de l’Afrique de l’Est comprenant le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la République Démocratique du Congo (RDC).

Mais pourquoi les populations et les dirigeants des sept pays membres ont-ils accepté d’hypothéquer l’indépendance et la souveraineté de leurs pays à travers les textes, le traité et le projet de la création d’une fédération, c’est-à-dire, de la fusion des sept pays membres en un seul Etat souverain?

C’est puisque les populations et les dirigeants de ces sept pays membres, excepté la RDC, sont, pour la plupart, des Nilotiques. Et ce sont des Nilotiques qui sont au pouvoir dans ces pays et qui donc contrôlent la situation et utilisent tous les moyens à leur disposition pour réaliser les ambitions et les intérêts de l’Empire Hima tutsi dans toute la Région des Grands Lacs et se rendre les Maîtres de l’Espace vital et des Ressources naturelles de la Région des Grands Lacs.

Cela explique tous les problèmes que subissent les habitants de la Région.

Les Représentants de l’Empire Hima tutsi sont déjà en Ouganda, au Rwanda, au Kenya, en Tanzanie, au Burundi, en Centrafrique, au Soudan du Sud, en RDC et au Congo Brazzaville.

Parmi les moyens qu’ils utilisent pour le triomphe de l’Empire Hima tutsi dans toute la Région des Grands Lacs, il y a notamment le pouvoir, l’agression et l’occupation militaires, la signature des accords dont ils ne respectent que les articles et les paragraphes qui sont en faveur de leurs intérêts, le lobbying et le marketing internationaux, les conflits armés, la ruse, les mensonges, le cynisme, la dissimulation, l’infiltration douce, l’auto-victimisation, la corruption, l’empoisonnement, les assassinats politiques, les massacres de masse, l’incendie des villages, les déplacements forcés des populations autochtones, la manipulation, la falsification de l’histoire, l’imposture, le recours au nom d’emprunt, la création des organisations portant les noms humanistes et humanitaires mais servant les intérêts cachés de l’Empire Hima tutsi…

L’une de ces organisations est « La Communauté d’Afrique de l’Est ». Elle a été créée notamment pour mieux défendre, protéger, réaliser et promouvoir les intérêts de l’Empire Hima tutsi dans toute la Région des Grands Lacs.

Les populations et les dirigeants de l’AEC sont habités par la même superstructure idéologique hégémoniste, dominatrice, expansionnistes, militariste, violente, agressive et prédatrice.

  • Aucun des pays de l’AEC n’a condamné ni sanctionné le Rwanda et l’Ouganda

Depuis septembre 1996 jusqu’à ce jour, le Rwanda et l’Ouganda ont agressé et occupé militairement la RDC, ils pillent les ressources naturelles de la RDC et sèment l’instabilité, l’insécurité, la désolation et le deuil dans ce Pays.

Les crimes graves sont perpétrés à l’Est et sur l’ensemble du Territoire congolais. Les fosses communes ont été découvertes à l’Est, au Kongo central, à Kinshasa, au Kasaï…

Parlons notamment de la guerre des six jours, qui a été une succession d’affrontements meurtriers entre l’armée ougandaise et rwandaise à Kisangani du lundi 5 au 10 juin 2000 en RDC, durant la deuxième guerre du Congo. Selon le groupe « Justice et Libération », une association des droits de l’homme basée à Kisangani, les affrontements causèrent environ 1.000 morts et au moins 3.000 blessés dont la majorité dans la population civile.

La ville de Kisangani avait déjà subi des affrontements entre les troupes rwandaises et ougandaises en août 1999 et le 5 mai 2000. Mais les affrontements de juin 2000 furent les plus meurtriers et ont sérieusement sinistré une grande partie de la ville de Kisangani avec de 7.000 à 10.000 obus tirés.

Venues principalement contrôler les richesses minières de la région, l’Armée patriotique rwandaise (APR) et l’Uganda People’s Defence Force (UPDF) ont également détruit ou endommagé un grand nombre de bâtiments (habitations, résidences, hôpitaux, espaces publics, commerces et lieux de culte) dont la centrale hydro-électrique de la Tshopo, l’Institut Lisanga et la cathédrale Notre-Dame.

D’autres séquelles et victimes subsistent de la guerre des six jours comme des personnes mutilées, des orphelins et des femmes violées ayant assistées à la mort de leurs maris et aux enlèvements de leurs enfants.

Plus de 20 ans plus tard, les victimes congolaises de ces tragiques événements attendent toujours la justice et la réparation.

  • Depuis que les Forces de l’EAC sont arrivées en RDC, quel est le résultat concret sur le terrain?

La véritable mission des forces de l’AEC aurait dû être de se mettre aux côtés des FARDC pour combattre les agresseurs et les occupants ainsi que tous les groupes armés qui sèment l’insécurité et l’instabilité à l’Est, libérer les territoires congolais de l’occupation étrangère, aider les déplacés forcés à récupérer leurs habitations, stabiliser et sécuriser l’Est de la RDC.

Ce n’est pas le cas. Sur le terrain, les forces de l’AEC se comportent comme de véritables alliés des soldats agresseurs rwandais (M23); ils communiquent entre eux en kinyarwanda; ils pactisent, flirtent et s’acoquinent entre eux; les forces de l’AEC se sont transformées en force d’interposition entre les FARDC et les agresseurs rwandais et sont en train de créer une zone tampon entre les FARDC et les agresseurs rwandais. Et on constate une avancée significative des soldats rwandais (combattants du M23) sur notre Territoire, Cela suggère manifestement que la zone tampon s’étend progressivement à mesure que l’ennemi avance et, par conséquent, le palmarès des zones qui seront contrôlées par les troupes de la force régionale de l’EAC s’allonge. Nous sommes en train d’assister à la création, à l’Est de la RDC, d’un Etat fédéral dont parle Paul Kagame!

Conclusion

La RDC ne doit pas être le « Suiveur » qui se greffe sur les organisations existantes et qui se fait exploiter comme une vache à lait, par les petits pays au détriment de son essor, de son développement et de son propre progrès.

La RDC est « l’un des Géants d’Afrique et du Monde »

  • Par sa superficie, sa population, sa position multi-géostratégique au cœur de l’Afrique, sa frontière commune avec neuf pays, son rôle de point d’intersection de plusieurs Afriques, son rôle de point d’intersection de trois grands courants idéologiques qui ont marqué l’histoire de l’Afrique (panafricanisme multiracial de Nelson Mandela, panafricanisme noir de Kwame N’Krumah, d’Ahmed Sékou Touré, et de Patrice Emery Lumumba et le panarabisme de Gamal Abdel Nasser;
  • Par les ressources naturelles immenses et diversifiées dont elle regorge et ses potentialités économiques et industrielles considérables.

Il est anachronique que la RDC pleurniche devant la Communauté internationale; soit ainsi humiliée et ridiculisée par des petits pays comme le Rwanda; se livre à ses ennemis regroupés en AEC et leur confie le Destin de notre Patrie et de notre Peuple!

Nous pouvons enfouir notre tête dans le sable pour ne pas voir la vérité en face; nous mentir à nous-mêmes; nous extasier devant des ombres, des apparences, des résultats éphémères et dérisoires; nous bercer d’illusions sans fondements réels d’espoirs; cacher nos défaillances, nous investir dans la décoration du Cimetière, le colmatage des brèches, le vernissage des murs croulants, les rapiècements, le saupoudrage, le changement des sparadrap sur une plaie pourrie sans soigner la plaie elle-même; croire que le progrès se fait, non par sédimentation, mais par substitution; croire avancer en procédant par tâtonnements et par essais et erreurs; mais nous serons tôt ou tard rattrapés par la vérité.

La RDC doit être un organisme vivant fort, doté d’un système immunitaire performant; un Etat de droit démocratique moderne, prospère, intrinsèquement puissant politiquement, militairement, économiquement, diplomatiquement et socialement; un pays respecté et craint de tous; l’un des pays les plus développés et les plus industrialisés du Monde; un pays qui assume valablement son rôle de Moteur, de Catalyseur et d’Epicentre du Progrès dans la Région des Grands Lacs, dans toute l’Afrique et un pays qui pèse dans la prise des décisions dans les Institutions internationales.

La RDC doit disposer d’une expertise pointillée sur la superstructure idéologique des dirigeants et des populations des pays voisins et de tous les pays de nos partenaires.

Le 21 01 2023.


Pour le Leadership National Congolais de Progrès
Dr François Tshipamba Mpuila
GSM +32 469 172 944

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