RDC: Kabila continue sur un air de défi

A l’approche des élections, les partis politiques et leurs dirigeants devrons se poser un certain nombre des questions élémentaires, face à ce problème d’organisation de ces fameuses élections et ses corollaires.

Pourquoi les élections ne sont elles pas organisées à temps imparti par la constitution? Pourquoi le dialogue est-il organisé et privilégié à la place de respect de la constitution? Pourquoi M. Kabila ne se prononce pas sur la fin de son mandat et de son irrecevabilité de sa candidature à la présidentielle? Et, enfin pour quelle raison ces institutions illégitimes se battent-elles pour organiser seules ces élections sans observer les avis de l’opposition?

Telle est l’interrogation subtile que l’opposition près du peuple peut se le poser.

Mais il est trop facile d’en appeler aux instincts les plus bas d’une société qui n’a pas la culture démocratique de crier aux élections, d’autant qu’ils sont plus sensibles à la réalité individuelle (j’entre pour manger moi aussi) dans une société qui a une histoire de corruption comme la nôtre.

Intéressé sur le débat « Possible candidature de Kabila à la prochaine présidentielle »; nul n’est besoin de constater le manque de stratégie juridico-politique de l’opposition qui s’implique dans ce processus sans aucune condition préalable pouvant le rendre crédible et sincère.

Il est instructif de noter que tout scénario juridique de la candidature de Kabila à la présidentielle est possible non seulement en ignorant sa capacité de corrompre les fameux décideurs internationaux mais aussi qu’il ne sera jamais un Général qui trahit la haute estime appréciable service qu’on lui rend par son équipe militaire, MP y compris la Ceni.

Pour illustrer ce point, Monsieur Cyrus Mirindi aborde un sujet important et non négligeable sur le plan stratégique de la majorité dite présidentielle, dont les juristes se coupent les cheveux en 4 dans le sens de la longueur. « M. Mirindi estime que comme l’article 71 de constitution a été révisé en 2011, en changeant le régime d’élection du Président de la République de la majorité absolue à la majorité simple, le mandat où M. Kabila a été élu à la majorité absolue doit être annulé pour commencer de nouveau deux mandats à être élu à la majorité simple, application faite de l’article 70 de la même constitution ». J’ai peur qu’il ait raison là où les notions de droit en politique sont imagées à une femme prostituée qu’il faut savoir bien entretenir pour qu’elle devienne votre. Encore faut-il avoir les moyens efficaces pour entretenir cette femme prostituée « le droit en politique ». Autrement dit, en politique les principes de droit profitent à celui qui a le moyen et la force de les mettre en application. Et , cette situation ou question politique ne ressemble-t-il pas avec celle de Sénégal durant le 2e mandat de Me Wade qui changea la durée de mandat présidentiel de 7 ans à 5 ans pendant l’ exercice de 2e mandat. Et, devant de solides échanges de grands juristes experts français comme sénégalais on donnera raison à Me Wade qui a eu à avoir la bénédiction constitutionnelle de se représenter grâce à la révision constitutionnelle, malgré que la constitution l’interdisait.

Mais avant de puiser les réserves de mes pensées sur la question et de soulever mon inquiétude, permettez mois de revenir sur les arguments allant à l’encontre de M. Cyrus Mirindi soutenu par Monsieur Masegabyo Mukulu. D’après ce dernier, « le chef de l’Etat congolais, en dépit de la révision de l’article 71, sa légitimité n’as pas été interrompue, donc n’a pas été annulée pour parler en terme simple susceptible d’être compris par les non initiés en droit ». Cet argument ne peut tenir que dans un Etat de droit qui a le caractère de notion de la démocratie et qui respecte les principes qui le régissent ou qui le lient avec le peuple. Ceci dit l’absence de l’interrogation sur cette question et savoir comment la contrecarrer serait une surprise amère pour la nation congolaise.

Et les fantômes du passé continueront à nous hanter si nous ne devenons pas une part visible du changement en considérant la capacité de subtilité de force du mal de l’adversaire et en émettant des doutes sur sa fiabilité de demeurer au pouvoir.

Nous ne résoudrons pas la question de la légitimité et légalité du pouvoir au Congo en faisant preuve d’opportunisme juridique!

Kabila s’était engagé sur le chemin de dialogue en violant la constitution pour calmer les craintes de la communauté internationale et à convaincre les sceptiques politiques d’accepter la voix de la paix.

Certes Cyrus Mirindi peut se tromper sur la conclusion théorique du droit mais le droit en politique est une femme prostituée de politique. Ce sont les rapports de force. Il reste alors que Kabila et ses partisans d’imaginer d’autres plans pour essayer de contourner la volonté du constituant et celle du peuple congolais.

Il est vrai, qu’il est question de succession de constitution dans les temps. Mais certains diront un conflit entre deux lois. Celle de majorité absolue et majorité simple!

Sur ce, le mécanisme pragmatique stratégique des tricheurs est de déposer la candidature de Monsieur Kabila auprès de la Ceni qui probablement qui probablement pour tromper et créer un semblant de flou pour rejeter la candidature à sa propre succession et, la cour constitutionnelle sera saisie par la suite pour enfin valider sa candidature. Car la cour constitutionnelle n’est pas vouée au respect de la constitution et sa fonction est réduite à celle d’un greffier.

Pour assurer notre conviction, l’absence de changement d’attitude de Mr. Kabila auquel nous ne croyons guère, justifie cette intention coupable de rouler le peuple congolais comme il l’a fait avec cet accord l’enfant mort né dit « Accord de Saint Sylvestre », si la confrontation du peuple congolais n’est pas au rendez-vous, je suis impatient de vous affirmer sa réélection au sommet de l’Etat pour une fois de plus. C’est ainsi qu’il indispensable de dénoncer déjà cette procédure tacite préparée dans les ateliers stratégiques de la MP en vue de mettre en exergue une machine de confrontation et d’affrontement du peuple congolais contre ce régime d’occupation.

Nul n’est besoin de démontrer que la tricherie et le maintient au pouvoir de Mr. Kabila est inévitable en préparant des projets de lois, en écartant les congolais de la diaspora au processus électoral et, pourtant le calendrier électoral qui est déjà violé prévoyait l’enrôlement de ces derniers.

Sur ce, partir du principe que l’analyse de Mirindi ne recadre pas une possibilité de méandres juridiques c’est habiller le droit en uniforme ou faire preuve d’une arrogance démesurée sur des questions juridiques en politique.

Quant à la réflexion à haut risque sur la candidature de Kabila, traitée aussi en droit international repris dans les résolutions 2348, ce sont de mesures de contrôle pour faire respecter les obligations souscrites par l’Etat, ces compétences sont définies sous forme d’objectifs à atteindre. Et de fois confiées aux institutions habilitées à autoriser ou approuver ou refuser l’approbation des actes pris par un Etat. Il n’ya pas de sanctions contraignantes.

La preuve en est que la résolution 2348 a repris en toute son intégralité les résolutions de l’accord du 31/12/2016 alors qu’il est non seulement appliqué mais il est mort né.

Donc, à première vue, l’absence d’applicabilité directe des résolutions de l’ONU semble même évidente. Et, sur ce nous ne devons pas parler de la responsabilité internationale de Mr. Kabila qui n’a jamais respecté aucune normes universelles des droits humains dans une impunité totale.

Croire aux élections sans être aux côtés du peuple congolais c’est jouer le rôle actif dans un complot ourdi contre lui et participer dans une véritable trahison du Congo.

Il convient pour les forces vives de la nation de s’y préparer dès maintenant. Ainsi donc, j’espère que le bon sens, de ces politiciens corrompus, prévaudrait avant qu’il soit trop tard.

Vivre ses droits c’est savoir les revendiquer!

 

Par Léonard Muadiamvita Mpoyi

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