Vers un déploiement des troupes de la SADC

Gaston Mutamba Lukusa

Le vendredi 17 novembre, le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi a présidé la cérémonie officielle de signature de l’accord portant statut de la force de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) qui pourrait être bientôt déployée à l’Est de la RDC. Suivant le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, le gouvernement congolais s’est engagé « à mettre à la disposition de cette Force, les facilités diplomatiques liées à ce type d’intervention. Cela matérialise aussi l’engagement de la SADC à déployer sa Force… Cet accord définit l’objet de la mission de cette Force régionale qui sera déployée pour appuyer l’armée congolaise à combattre et éradiquer le M23 (Mouvement du 23 mars) et d’autres groupes armés qui continuent de perturber la paix et la sécurité ».

Les troupes de la SADC viennent en remplacement de la force de l’EACRF (Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est) qui été invitée par le gouvernement à quitter l’est de la RDC au plus tard le 8 décembre, à cause de sa passivité devant le M23. L’EACRF s’est déployée en novembre 2022 au Nord-Kivu. Elle était censée appuyer les FARC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) dans leur lutte contre le M23. Au lieu de cela, elles ont préféré s’interposer entre les FARDC et le M23. Au lieu de continuer à recourir à des forces armées étrangères, il est temps de songer à créer une armée ayant pour mission de défendre l’intégrité du territoire national et les frontières suivant la constitution de la République démocratique du Congo.

La création de l’armée congolaise

C’est le 17 novembre 1960 que le colonel Mobutu créa, cinq mois à peine après l’accession du pays à l’indépendance, l’armée nationale congolaise (ANC). Elle fut conçue à partir des soldats mutins qui venaient de tuer, de violer et de piller l’ensemble du territoire national au lendemain de l’indépendance du Congo, le 30 juin 1960. Elle sera rebaptisée par la suite Forces armées zaïroises (FAZ). Par vocation autant que par nécessité, les FAZ se sont voulues, dès leur naissance, une armée de dissuasion, garante de l’intégrité territoriale. Elles se sont acquittées de cette mission à travers plusieurs hauts faits d’arme. Elles furent mises à contribution dans des missions de pacification dans plusieurs pays africains. A partir de 1975, cette armée devient l’ombre d’elle-même. Elle se caractérise par l’indiscipline, la démotivation et le tribalisme. Les prémisses remontent au lendemain d’une tentative vraie ou fausse de putsch contre le président Mobutu qu’il surnomma « coup d’Etat monté et manqué ». L’anathème fut jeté sur quelques jeunes officiers issus de grandes écoles de guerre américaines et européennes. Il fut alors décidé de renvoyer de l’armée des militaires issus de certaines régions du pays considérées hostiles (Katanga, Kasaï, Bandundu).

Pour se prémunir, le maréchal Mobutu renforça sa garde personnelle en créant la division spéciale présidentielle (DSP). Elle se distingua par des exactions à l’encontre de l’armée régulière et de la population. C’est ainsi qu’en 1977 et 1978, face aux attaques à partir de l’Angola des ex-gendarmes Katangais, l’armée nationale, fragilisée et démotivée préféra fuir. Les positions perdues ne seront reconquises que grâce au concours des armées du Maroc et de la France avec le soutien des USA et de la Belgique.

Un autre « complot » éventé en mars 1978 sera l’occasion d’épurer encore l’armée des officiers qui présentaient une menace pour le régime. L’armée devint alors un simple instrument de répression de la population. Les militaires sont mal payés, mal logés, mal nourris, mal équipés… Forts de leurs armes, ils rançonnent la population. Le mal devint si profond que des officiers généraux créent plusieurs bataillons fictifs dont ils se partagent la solde. Ils détournent aussi les budgets de fonctionnement. Le tribalisme y règne en maître. Les officiers généraux (encouragés par Mobutu) se livrent à une guerre sans merci entre eux suivant la vieille politique de diviser pour régner. C’est dans ce contexte que des militaires s’adonnent aux pillages des industries et des commerces en 1991 et 1993. En 1996, devant l’invasion du pays par des mercenaires et des armées de quelques pays africains (Angola, Rwanda, Zimbabwe, Uganda…), les Forces armées zaïroises, démoralisées et démotivées, préfèrent piller et fuir devant l’ennemi.

La naissance des FARDC

Les armées constituées après la chute du régime de Mobutu, en mai 1997, ont hérité des mêmes tares. A partir de 1998, chaque mouvement rebelle s’est constitué une armée d’opérette sous le couvert des armées des parrains (Rwanda, Uganda, Angola, Zimbabwe, Tchad, Namibie) qui se battaient sur le sol congolais. Au fil du temps, à la suite de la fusion des belligérants, les forces armées congolaises (FAC) vont devenir, en 2003, les Forces armées de la République Démocratique du Congo, (FARDC). De fulgurantes promotions en grade qui n’étaient basées sur aucun fait d’armes furent opérées. Des simples recrues deviennent subitement des officiers et même des généraux.

Ce sont ces armées qu’il a fallu brasser plus tard. Il s’est agi d’une intégration de bandes armées indisciplinées, peu motivées et mal formées. Dans ce contexte, il devenait hypothétique de disposer d’une armée nationale capable de défendre le pays. C’est ainsi qu’il devient difficile de faire face à la déstabilisation par des pays voisins notamment le Rwanda qui soutient militairement les rebelles du M23. En 2012 ce mouvement rebelle s’était même emparé de plusieurs pans du territoire national et de la ville de Goma le 20 novembre 2012. Le M23 fut finalement défait le 30 octobre 2013 grâce aux pressions exercées par la communauté internationale sur le Rwanda ainsi que d’une contre-offensive fulgurante menée conjointement par les FARDC et la Brigade d’intervention de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo).

La création d’une armée restructurée et dissuasive est urgente. Une armée dont la taille dépend des moyens financiers disponibles. Elle doit permettre de promouvoir la sécurité et la stabilité. Une paix durable suppose la mise en place d’une armée républicaine, formée, disciplinée et respectueuse des droits de l’homme.

Gaston Mutamba Lukusa

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Readers Comments (12)

  1. Qui croit encote que le déploiement de la SADC eb remplacement de l’EAC viendra nous liberer des agresseurs rwabdais, ougandais et autres ? Les troupes de la SADC, nous le savons tous, ne feront rien de plus ; seule une armée républicaine forte et disuasive fera ce boulot. Voilà la première urgence, nos dirigeants doivent le savoir mais n’en font pas effectivement la priorité des priorités de leur agenda.
    Ainsi donc comme le programme le candidat Mukwege, la paix et la stabilité dans notre paix sont le préalable incontouurnable pour l’indispensable refondation de notre pays en pleine débandade.
    En effet qui des Congolais à tous les niveaux s’illusionne encore que les accords que la RDC vient de signer avec la SADC après ceux avec l’EAC ne soient pas qu’un remake des expedients de facade signés par des dirigeants qui cherchent à se donner bonne contenance à la veille des elections. Ce n’est pas dans tous les actes l’accomplissement de la promesse de Tshisekedi selon laquelle il n’aura pas réussi son mandat si jamais il ne retablissait pas la sécurité à l’Est.
    Cela dit, notre armée est ce qu’elle est, l’enjeu majeur de tout pouvoir est d’en faire l’outil de notre délivrance.

  2. « … Cet accord définit l’objet de la mission de cette Force régionale qui sera déployée pour appuyer l’armée congolaise à combattre et éradiquer le M23 […] ».
    NOUS DEVONS ARRÊTER DE CONTINUER À AFFICHER NOTRE NAÏVETÉ TOUT LE TEMPS. RIEN ARRIVERA EN L’ABSENCE D’UNE ARMÉE RÉPUBLICAINE FORTE ET DISSUASIVE.
    BERTRAND BISIMWA, CHEF DU M23 RWANDAIS VIENT DE DÉCLARER QUE TOUTES LES ZONES OCCUPÉES PAR EUX SONT DEVENUES RWANDAISES. QUELLE A ÉTÉ LE RÉACTION DE L’ARMÉE CONGOLAISE?

  3. Combattant Résistant de l'Ombre 20 novembre 2023 @ 10 h 03 min

    SI UN « CHIEN GUIDE » JUGE QU’UN ORDRE EST NUISIBLE, IL VA REFUSER L’ORDRE. CELA S’APPELLE « DÉSOBÉISSANCE INTELLIGENTE ». MAINTENANT SI ON POUVAIT JUSTE DEMANDER AUX CHIENS DE MONTRER CETTE COMPÉTENCE AUX HOMMES😁! C’est une mission impossible pour les humains incompetents, bêtes et cons qui sont dépourvus d’intelligence,
    de sagesse et de répartie. Il y a trop de pauvreté d’esprit dans les humains du 21è siècle qui n’ont pas tiré des leçons du passé meurtrier sur la GUERRE dans le MONDE. L’humain suiviste aveuglé muni de Smartphone [cela confirme l’expression selon laquelle DES MILLIONS D’ÉCRANS ALLUMÉS GARDENT DES MILLIONS DES CERVEAUX ÉTEINS] sans jugeote est en général trop émotionnel et ultra sentimental, un véritable crétin par définition qui croit bêtement aux fables politiques manipulatrices comme les petits enfants croient naïvement à
    l’existence innoncente du Père Noël… LES GUERRES FABRIQUÉES PAR LES MULTINATIONALES DANS LE MINDE EN GÉNÉRAL ET EN RDC OCCUPÉE PAR LES BANYARWANDAS EN PARTICULIER SONT ORGANISÉES PAR UNE POIGNÉE DE GROS PSYCHOPATHES DIRIGEANTS POLITIQUES [QUI POSSÈDENT DES BANQUES ET CONTRÔLENT LES MÉDIAMENSONGES] QUI FONT LA GUERRE CONTRE LES PEUPLES et si la majorité des gens des peuples qui sont des Suppots Collabos conscients et inconscients cessaient d’écouter et d’exécuter des ORDRES NUISIBLES, liberticides, tortionnaires et assassins pour aller tuer, génocider, maltraiter leurs Grères et Sœurs d’autres peuples au nom de la MAFIA KHAZARE et SIONISTE, on en serait pas là… LA MERDE SADC COMME LA DIABOLIQUE EAC (EMPIRE HIMA) SONT DES ORGANISATIONS SATANO-OCCULTO-NÉCROMANCIENNES GÉRÉES PAR LA COMMUNAUTÉ IMPÉRIALISTE DITE INTERNATIONALE ! À un mois de sa fin de mandat usurpé sans IMPERIUM (EFFECTIVITÉ DU POUVOIR) de président protocolaire, Tshilombo-Pétain continue de mettre en danger la vie déjà en péril des pauvres Kongolais du Grand Kivu et tout le KONGO DIANTOTILA. Décidément, le fils maudit d’Étienne Tshisekedi et Marthe Kasalu est un incorrigible inconscient qui ne mesure pas les effets anxiogènes et endocriniens de sa HAUTE TRAHISON à court, à moyen et à long terme. Au KONGO-ZAÏRE où le pouvoir est confisqué par quelques petits sujets Nilotiques Banyarwandas Rwando-Ougando-Burundo-Kenyans qui se prétendent VRAIS KONGOLAIS, désormais, tous les STUPIDES POLITICHIENS COLLABOS qui ont pourtant la connexion internet mais c’est la CONNEXION COGNITIVE DU CERVEAU [pour mieux cerner le DANGER qui guette notre Grand et Beau Pays KONGO-ZAÏRE] qui continue à leur faire défaut. La vraie définition du mot « STUPIDITÉ » est « Connaître, entendre et voir la VÉRITÉ et continuer de croire aux MENSONGES ». UNE MAXIME KONGOLAISE dit « Wânga Kinkulu wakulalala, wânga Bambuta wabutalala » qui signifie « Apprends TOUJOURS l’histoire et écoute TOUJOURS les hommes sages pour t’instruire ». VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE. INGETA

  4. Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo 20 novembre 2023 @ 12 h 31 min

    Cher Gaston,
    Merci pour cet article. Dans l’analyse des situations décrivant la mauvaise gouvernance endémique du Congo et de l’Afrique dans tel ou tel autre domaine, notre grande faiblesse à nous intellectuels congolais ou africains se reflète à travers votre conclusion : « La création d’une armée restructurée et dissuasive est urgente ». Oui, il nous faut une armée restructurée et dissuasive. Mais il ne suffit pas de le déclarer. Encore faut-il expliquer comment en arriver là. L’absence de stratégies pour atteindre un objectif bien identifié constitue toujours notre grande faiblesse.
    L’histoire du Congo et de l’Afrique démontre clairement que la seule révolution ou le seul changement dont nous sommes capables en politique depuis les indépendances est celui du « ôte-toi de là que je m’y mette ». Pour faire la même chose voire pire. Votre analyse sur les maux qui rongent l’armée congolaise rejoint le préambule de la Constitution congolaise quand il note : « Considérant que l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme, par leurs multiples vicissitudes, sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays ».
    L’armée, comme du reste tous les autres corps constitués de l’Etat, a toujours été victime du népotisme, clanisme, tribalisme, régionalisme et clientélisme des dirigeants. Dans l’armée nationale d’avant le discours du 24 avril 1990, 31 généraux sur 62, soit 50%, étaient originaires de la région d’origine de Mobutu, l’Equateur. La région du Haut-Zaïre, qui venait en deuxième position dans ce palmarès du favoritisme outrancier, ne comptait que 7 généraux sur 62, soit 11,29% (MENDE, L., Conflits politico-ethniques au Zaïre. Livre blanc sur la situation des droits de l’homme dans les provinces du Shaba (Katanga) et du Nord-Kivu, Gouvernement de Transition du Zaïre, Ministère de la Communication et Presse, 1993). Et dire que le pays comptait alors 10 régions ou provinces, exceptée la région de Kinshasa-Capitale ! Instinct de survie oblige, la démocratisation sous Mobutu avait accentué cette tendance au népotisme.
    Dans son préambule, notre Constitution cite nommément ces fléaux qui rongent la gouvernance de l’Etat. Cependant, dans le corps de la Constitution, il n’y aucune stratégie pour leur barrer la route. On laisse au président de la république les mains entièrement libres pour nommer qui il veut, quand il veut et comme il veut. Par ailleurs, alors que le président de la république joue un rôle majeur dans la promotion de ces antivaleurs, il n’est pas redevable devant l’Assemblée nationale. Il se cache derrière le Premier ministre qui est redevable avec son gouvernement alors que c’est du président de la république que partent ces antivaleurs. Conséquence, sous les deux Kabila, l’armée était dominée par les Tutsi congolais et d’ailleurs, une domination qui se poursuit aujourd’hui et que Tshisekedi est en train de remplacer progressivement par une autre domination, celle des Luba-Kasaïens, son ethnie. A côté de l’armée, comme vous l’avez si bien souligné, il y a la Garde présidentielle dont la gestion reste opaque puisqu’elle échappe au regard des représentants du peuple ; ce qui explique qu’en Afrique, la Garde présidentielle est en réalité une milice entre les mains du président de la république.
    A la lumière de ce qui précède, si on veut créer une « armée restructurée et dissuasive », il faut commencer par retirer au président de la république le pouvoir de sélectionner qui que ce soit à nommer à tel ou tel autre poste. Voilà pourquoi je milite contre la Constitution et donc le système politique actuel qui tire la société vers le bas. Comme alternative, je propose un système démocratique consociatif basé sur les provinces et la liberté pour chacune d’elle de sélectionner ses propres représentants à tous les niveaux du pouvoir national.

  5. Mais voyons…
    Les Wazalendo ne suffisent plus ? Ce pays est RIDICULE !

  6. On va de la MONUSCO, a l’EAC, et maintenant au SADC pour defendre le Pays. Quelle blague alors que le Roublard-Jouisseur F. Tshilejelu vient de declarer qu’il va ancrer sa campagne sur son combat pour l’independance(economique) du Pays. Donc, qu’on lui accorde encore 5 ans au sommet de faineantisme. Pendant son temps au sommet depuis 2019, ce pretendu commandant-supreme des FARDC n’ose pas se pointer au front a l’Est ne fut-ce que pour aller y consoler les victimes, preferant jouir en fetes a Kinshasa et voyages budgetivores a Marbella et Dubai. A-t-il dit qu’il se bat pour l’independance economique…? Defense de rigoler. Cette bataille ne devrait-elle pas commencer par son combat contre les anti-valeurs et l’impunite dans sa bande? Ou en est-il apres 5 ans avec maints detournements inclu vols des carres miniers et concessions petrolieres ayant enrichi lui et sa famille biologique et politique (UDPS), ses copains ex-frappeurs et voleurs inclu cette « nana » Acacia Bundubola, Vital Kamerhe, Didier Bundimbu, Nico Kazadi, A. Kabuya, et 1200 pseudo-conseillers?

  7. Aucune inquietude pour nous. Au cas improbable ou la SADC nous joue aussi un sale tour comme l’EAC,nous pourrons toujours compter sur nos wazalendo et eventuellement le soutien de l’OTAN comme dernier recours.

    • Oh la la…! Comment definir une bande d’irresponsables qui passent leur temps a jouir, voler et voyager? Ce tandis que la defense du Pays ne les concerne pas, et reste l’affaire de la SADC, l’EAC, et comble d’ignorance, de l’OTAN. Voila qui « justifie un 2e Mandat » de faineantisme et jouissance pour Felix Tshilejelu…!

  8. L’OTAN ce sera le dernier recours au cas ou les vaillants wazalendo rescapes n’y arrivent pas.Il y aura surement plusieurs reunions a Paris et Washington pour decider de l’intervention de l’OTAN pour sauver un peuple en peril.
    Kagame n’aura qu’a bien se tenir car nous allons continuer a crier tres fort pour le condamner afin d’avoir le soutien des occidentaux.

    • @ Assalamba
      Conseil gratuit: Retourne a l’ecole (secondaire) y apprendre les statuts de l’OTAN au lieu de te ridiculiser ici par ton ignorance.(L’OTAN ne viendra jamais defendre la RDC). Mais comme ton idole- jouisseur au sommet et semblables assis sous le Manguier de Kabuya a Limete, etudier et decrocher un « vrai diplome » est trop vous demander quand les frappes vous paient mieux…!

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