10e plaidoyer pour des élections apaisées et inclusives: la cour a tranché. Que Tshisekedi s’affrontent et que leurs regroupements politiques privilégient la paix

Maître Tshiswaka Masoka Hubert

Lubumbashi, le 31 octobre 2023. L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) se félicite des arrêts de la cour constitutionnelle, rendus dans les deux contentieux de candidatures à la présidentielle 2023, en faveur de Moïse Katumbi Chapwe et Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Cependant, l’Institut attire l’attention des dirigeants au pouvoir, membres de l’Union Sacrée de la Nation ainsi que ceux des partis d’opposition, singulièrement, ceux de l’Ensemble pour la République, sur l’urgente nécessité de mettre fin aux actes susceptibles à perturber la bonne suite du processus électoral.

En effet, les deux camps ont manifesté leur joie, durant toute la soirée d’hier, 30 octobre. A la suite des deux arrêts rejetant les requêtes en invalidation des candidatures du président de la République en fonction, Felix-Antoine Tshisekedi et de Monsieur Moïse Katumbi.

Prenant la balle au bond, l’IRDH alerte que cette ambiance ne soit estompée par des discours de haine ethnique, à l’instar de ceux tenus par le gouverneur en fonction au Kasaï-Central et un opposant, l’ancien ministre provincial du Haut-Katanga.

IRDH rappelle que l’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination, est contraire à l’article 13 de la Constitution. En plus, au regard de la Loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, sera puni: (i) Tout individu qui incite à commettre un acte de nature à entraîner des violences, des menaces ou à priver d’autres personnes de l’exercice de leurs droits ou libertés constitutionnellement garantis (art.34); (ii) quiconque tente d’interdire ou de faire cesser l’expression d’une opinion (art. 81) et toute personne qui use, à l’endroit d’un électeur, des menaces, des violences, des injures ou des voies de fait, en vue de le déterminer à s’abstenir de prendre part au vote ou d’influencer son choix (art. 88).

De même, il est rappelé aux médias et aux ONG qu’ils devraient exercer les libertés de la presse, d’expression et d’opinions, en évitant de commettre ou de relayer l’incitation à la violence, la diffamation, l’injure publique, ou tout autre propos infractionnel. Les infractions par voie de presse, sont des abus qui justifient que certaines limites soient imposées.

Dans ce contexte électoral d’hypermédiatisation des candidats et des risques de dérives propres au climat politique surchauffé, les médias et les ONG devraient travailler de connivence avec le Bureau de la CENI. Celui-ci a pour mission de veiller au respect de la loi électorale par les partis politiques et leurs candidats. Il peut aussi se saisir d’office de toute question relevant de sa compétence et en délibérer. (Art. 25 et 29 de la Loi organique n° 10/ 013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI).

Vu l’importance de préserver la paix d’avant, pendant et d’après le vote de décembre 2023;
Sachant que le malheureux des deux favoris, Moïse KATUMBI (59) ou Felix TSHISEKEDI (60), conserve toute ses chances de se représenter en décembre 2028, éventuellement à 64 ou 65 ans;

L’IRDH met en garde les partisans du pouvoir et de l’opposition: Ils ont intérêt d’entreprendre la campagne électorale de décembre 2023, avec beaucoup de retenu et de sens de responsabilité. Ils doivent éviter les appels à la haine et des actes de violence. Car, les citoyens, organisations des droits humains et les médias ne manqueront de documenter et identifier des auteurs des discours d’incitation à la haine et des actes de violence.

Que le meilleur gagne.

Maître Hubert Tshiswaka Masoka, directeur général de l’IRDH.
Téléphone: +243851103409, Email: tshiswaka@hotmail.com

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Readers Comments (4)

  1. Un illuminé kasaien vient de déclarer urbi et orbi que l’espace du Royaume de Kasaï est réservé qu’au seul candidat Antoine Tshilombo Felix Tshisekedi et interdit aux autres candidats. Et dire que les élections n’auront même pas lieu le 20 décembre 2023.
    Vive la République démocratique du Kasaï !

    • Combattant Résistant de l'Ombre 5 novembre 2023 @ 13 h 13 min

      FÊTER POUR UNE REQUÊTE ACCEPTÉE MAIS NON FONDÉE DANS UNE RDC OCCUPÉE QUI EST UNE VÉRITABLE PLUTOCRATIE, C’EST DE L’INCONSCIENCE CONGÉNITALE DOUBLÉE D’UNE NAÏVETÉ MALADIVE ! Les deux camps ont manifesté leur joie, durant toute la soirée du 30 octobre alors que les ordres viennent d’ailleurs chez les Américains qui s’interfèrent dans les affaires intérieures de la RDC occupée privée de leur Indépendanceet Souveraineté. Quand on fête une simple acceptation d’une candidature aux élections pièges à cons truquées d’avance organisées par la CENI pro Rwanda Lubalisee au profit d’un Juif-Zambien et d’un Kongolo-Angolais aux origines très douteuses sans pour autant vérifier leurs cursus et leurs lignages généalogiquesde fond en en comble, c’est clair et net la RDC occupée par les Banyarwandas est un pays insolite, nul et plutocrate qui n’est démocratique que le nom, qui est en plus doté d’une CONSTITUTION violée même par les gens instruits qui sont censés dire et respecter le DROIT et la JUSTICE. Il faut fermer la Faculté de Droit de l’UNIKIN, elle ne sert absolument à rien. Prochaine étape des aventures plutocrates de la DÉMOCRATIE DES FOSSES COMMUNES en RDC occupée par les Rwando-Ougando-Burundo-Kenyans, RENDEZ-VOUS après le 23 Décembre 2023. « Malheur au peuple qui accepte et subit tous les changements avec une sorte d’indifférence : c’est une proie qui s’offre d’elle-même à toutes les ambitions » dixit Pascal Duprat (1815-1885). VIVE LE SOULÈVEMENT. INGETA

    • Ndeko Jo Bongos, les élections auront peut-être lieu mais des élections à la Tshilombo, Kadima, Kamuleta cad bâclées à l’issue desquelles gagnera non le meilleur mais le promu du régime ; ne nous trompons pas trop . On nous les imposera parfaites mais les Congolais sont-ils si distraits et apathiques pour les accepter sans broncher ? On verra…

      • Les elections auront bel et bien lieu. Elles seront remportees par Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo affectueusement appele Fatshi Beton. Cette fois-ci, il aura une majorite au parlement. Il n’aura donc pas besoin d’une coalition du genre FCC-CACH pour gouverner. Il y a vingt six candidtas a la presidence valides par la CENI et la Cour Constitutionnelle. Si vous estimez que Fatshi n’est pas le meilleur du lot, vous n’avez qu’a voter pour celui que vous estimez le meilleur. Pesonne ne vous en fera un proces. C’est ca la democratie. Parler des elections ‘a la Tshilombo, Kadima, Kamuleta’ et les declarees baclees avant meme qu’elles n’aient lieu, c’est faire preuve de mauvaise foi. Qu’a cela ne tienne! Vous pouvez pousser votre mauvaise foi jusqu’au Mur de Lamentations si cela vous chante, elle n’amuse que les fideles de votre eglise! Les congolais ne sont ni distraits ni apathiqques! Ils accepteront la victoire de Fatshi parce qu’ils ont deja compris que le leader courageux que Monseigneur Nshole appelle de tous ses voeux qui viendra annuler les elections organisees par un Kadima de la Mongala pour remettre le compteur a zero ne viendra pas! A titre de rappel, l’election presidentielle a un tour avait ete decidee pour favoriser le tenant du titre! Et ce n’est meme pas le ‘pouvoir en place’ qui l’avait decidee. Si l’opposition voulait vraiment inquieter Fatshi, elle aurait du commencer par exiger le retour a l’election presidentielle a deux tours! Preparer la contestation au lieu de preparer les elections c’est manquer de fair-play!

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