“1 km de route ne mène nulle part.
1 km de piste de décollage mène partout!”
Introduction
La République Démocratique du Congo, 2.345.000 km² de superficie, est un pays aux dimensions d’un continent. Les voies et moyens de communication pour permettre le déplacement des personnes et des biens constituent l’épine dorsale du développement du pays ainsi que de toute la région.
Le transport aérien est par excellence, le moyen de déplacement le plus sûr et le plus rapide des personnes et des biens. A l’évocation de ce secteur, la majorité d’entre nous perçoivent l’avion. Cependant, toute l’infrastructure dans laquelle doivent et évoluent les appareils volants demeure le parent pauvre.
Particulièrement, les aéroports qui sont pour l’avion ce que sont les gares pour le train; tous les métiers relatifs à l’aéronautique avec un accent sur ce qui tient de la sécurité (service des pompiers); tous les débouchés induits par la création de l’ARN- Aéroport Régional de Ndolo, premier aéropôle en Afrique noire.
L’avion est le moyen de transport le plus sûr car son exploitation ainsi que son fonctionnement ne font guère place aux improvisations et autres approximations. La rigueur est le maître-mot d’un aviateur. Couplé à du matériel volant bien entretenu, l’aviation acquiert alors son statut de moyen le plus sûr. Quoi de plus gratifiant que d’encourager la renaissance des métiers liés à l’avion en les regroupant autour d’un aéropôle.
Situé au cœur de la ville de Kinshasa, la capitale, tous les experts en aéronautique sont unanimes, Ndolo est un atout indiscutable qui ne demande qu’à être valorisé…
Le projet
I. PRÉ REQUIS
Ndolo est un aéroport à moyen tonnage (moins de 25 tonnes par avion). De par ce fait, nous qualifions cette plate-forme de Régionale.
La proximité de la ville (et par mesure de sécurité) limite le tonnage des aéronefs. Cependant, cette proximité constitue un avantage indéniable: frais de transbordement limités et proximité de la main-d’œuvre ainsi que des installations de transformation pour ce qui tient du fret.
II. LES AMBITIONS
Le projet se décline en deux phases:
- La gestion des installations aéroportuaires par une société à capitaux mixtes Etat (RVA) – Privés, dénommée CIAC – Congolese International Airports Company ou Compagnie Internationale des Aéroports Congolais, pour la version française;
- La création de la ARN – Aéroport Régional de Ndolo, aéropôle sous l’autorité de la CIAC.
III. CIAC – CONGOLESE INTERNATIONAL AIRPORTS COMPANY
La RVA – Régie des Voies Aériennes, est le département du Ministère des Transports et Communications chargé d’organiser, de gérer et de faire respecter les lois en matière de transport aérien sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Cet organe relève directement du Ministre des Transports et ne fait pratiquement l’objet d’aucun contrôle, ce qui constitue une sérieuse distorsion entre la rigueur légendaire de l’aviateur et l’administration chargée de gérer le trafic aérien entre autres.
Afin de pallier à cette carence, nous proposons la création de la CIAC, société à capitaux mixtes entre l’Etat et le secteur privé.
La première étape de ce projet sera de délimiter le pouvoir de la société sur la zone de l’aérodrome de Ndolo ainsi que la publication d’un rapport annuel rendant compte d’une évaluation précise du travail accompli.
Les entrepreneurs du secteur privé ayant pour principal objectif de générer le profit, la participation de l’Etat aura pour objet de limiter les effets pervers induits par la course aux bénéfices. De même, en s’associant au privé, l’Etat pourra, en matière économique, se dynamiser alors même que cela n’est pas toujours le rôle dévoué à une structure étatique.
Congolese International Airports Company de par son nom ambitionne, au-delà de Ndolo, d’entreprendre la gestion d’autres champs d’aviation de la région. Cela avec une préférence pour une mixité des capitaux Etat – Privé.
IV. ARN – AÉROPORT RÉGIONAL DE NDOLO
Bien que la gestion d’un aéroport constitue un projet en soi, la première étape étant limitée à Ndolo, nous avons pensé y associer l’organisation d’un pôle autour des métiers de l’aviation dénommé ARN.
Cette structure a pour vocation de répertorier et d’organiser les métiers qui gravitent autour de l’avion à savoir: pilotes et personnel navigant, la mécanique aviation, les contrôleurs aériens, les équipes au sol, les bagagistes, les agents de sécurité, les équipes de secours, etc.
L’objectif est de parvenir à être la référence au niveau du pays, si pas au niveau de la sous-région étant donné l’inexistence d’un tel organisme sur toute la zone.
La certification internationale de tous ces corps de métier constitue l’objectif premier dans la concrétisation et l’épanouissement de la ARN.
Les partenaires
I. LA RVA
Le département du Ministère des Transports qui représente les intérêts de l’Etat congolais
II. LES AUTORITÉS LOCALES
Afin de garantir une assise du projet parmi la population, un siège devrait être attribué à la commune de Barumbu (commune sur laquelle est situé l’aérodrome de Ndolo) ainsi qu’un autre siège à la ville de Kinshasa.
III. LE SECTEUR PRIVÉ
(à déterminer)
La structure
La CIAC est une société à capitaux mixtes dont la gestion est confiée à un Conseil d’Administration composé de tous les partenaires à raison de:
- 41% des parts à la RVA;
- 5% des parts à la Ville de Kinshasa;
- 5% des parts à la Commune de Barumbu;
- 49% des parts au secteur privé.
Il est bien entendu qu’une des premières missions du Conseil d’Administration serait la mise en place de tous les départements appropriés qui constitueront la société.
CIAC EN SCHÉMA
Conclusion
ARN pour Aéroport Régional de Ndolo est un projet révolutionnaire et innovateur au cœur de l’Afrique. Sa réalisation et son aboutissement contribueront à coup sûr à promouvoir le développement de ce géant au cœur de l’Afrique qu’est la République Démocratique du Congo et ainsi assurer son leadership dans la région.
Cette ébauche de projet ne peut prétendre entrer en gestation qu’avec l’appui ferme et résolu du Chef de l’Etat en personne compte-tenu des inerties propres à l’Administration, particulièrement le service du Ministère des Transport qu’est la RVA. Son engagement serait le gage de sécurité pour tous les investisseurs privés intéressés par le projet.
Jean-Jacques Bidwaya
Email: jjb@kantoo.net
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Annexes
I. CONCESSION DE NDOLO
II. EXTENSIONS ENVISAGÉES
ARN devrait être reliée à des aérodromes (régionaux) équivalents qui pourraient être gérés par la CIAC. Par soucis d’équilibre régional, tout en gardant à l’esprit l’aspect “rentabilité”, les négociations porteraient sur les aérodromes des chefs-lieux des provinces:
- Kongo-Central, ville de Matadi
- Mai-Ndombe, ville Inongo
- Kwilu, ville de Kikwit (Bandundu)
- Kwango, ville de Kenge
- Kasaï, ville de Tshikapa (Luebo)
- Equateur, ville de Mbandaka