Début du retrait définitif de la MONUSCO

Le Conseil de sécurité avait prorogé, le 19 décembre 2023, pour un an, jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), tout en décidant d’initier son « retrait progressif, responsable et durable » du pays et de transférer progressivement les tâches qui lui incombent au gouvernement congolais. Ainsi, la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) vient d’entamer son processus de retrait par la province du Sud-Kivu. Cette première étape expérimentale va jusqu’au mois d’avril, avec le départ d’environ 2.000 soldats.

Dans ce contexte, 14 bases de la MONUSCO vont être remises aux FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo). Suivant un communiqué de l’ONU (Organisation des Nations unies) du 12 décembre 2023, en vertu de la résolution 2717 (2023), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a entériné un plan de retrait discuté à plusieurs reprises cette année, en décidant que la MONUSCO maintiendra, jusqu’au 30 juin 2024, un effectif maximum autorisé de 13.500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1.410 membres d’unités de police constituées. À partir du 1er juillet 2024, ces effectifs seront réduits à 11.500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d’état-major, 443 policiers et 1.270 membres d’unités de police constituées. Après la province test du Sud-Kivu, la MONUSCO va se retirer du Nord-Kivu au cours du second semestre 2024. Ensuite, ce sera au tour de la province de l’Ituri. Le retrait complet des casques bleus est prévu d’ici fin 2024 après évaluations des étapes.

La MONUSCO devient un problème

C’est depuis une quinzaine d’années que l’on parle du retrait de la MONUSCO. En juillet 2007, une mission d’évaluation technique de l’ONU avait sillonné le pays. Son objectif était de proposer, en novembre 2007, au Conseil de sécurité de l’ONU un calendrier de retrait progressif des Casques bleus. Les casques bleus se trouvent en RD Congo depuis septembre 1999 pour observer le cessez-le-feu au lendemain de l’Accord de Lusaka. Puis, ils passèrent au contrôle de ce cessez-le-feu. Ensuite, il fut question de conduire le processus de transition politique à son terme, à savoir les élections. Bien plus tard, ils s’attribuèrent comme mission d’assurer la protection des civils, d’appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions ainsi que les principales réformes liées à la gouvernance et à la sécurité. Le nouveau plan de retrait de la MONUSCO à l’horizon 2024 a été validé le 14 août 2021 à Kinshasa.

Un rapport préliminaire avait été présenté à Mme Bintou Keita n°1 de la MONUSCO et à Jean Michel Sama Lukonde, Premier ministre. Ce rapport avait été soumis, pour signature, au mois de septembre 2021, aux Nations unies à New York. La présence de la mission de l’ONU au Congo ne fut pas un long fleuve tranquille. Au fil du temps, les Casques bleus durent faire face à plusieurs reproches. Dès leur arrivée, ils furent impliqués dans toutes sortes de magouilles: abus d’autorité, abus sexuels, à savoir pédophilie, prostitution, y compris avec des mineurs des deux sexes, harcèlements sexuels, viols, tentatives de viols en passant par le trafic de l’or et des armes sans compter des assassinats. Faisant suite à l’inconduite de son personnel, l’ONU décréta la tolérance zéro pour les délits d’exploitation et d’abus sexuels. Mais le mal était déjà fait. Il sera ensuite reproché aux Casques bleus leur passivité devant les massacres perpétrés dans l’Est du pays et leur impuissance face aux groupes armés. Il s’est avéré que ses unités armées n’étaient ni suffisamment équipées ni entraînées pour faire face à une menace militaire ennemie d’envergure. La population de l’Est du pays fut unanime à reconnaître que la MONUSCO avait échoué dans sa mission. Il y eut en conséquence plusieurs mouvements de protestation, parfois violents, réclamant son départ. Pour Kinshasa, la MONUSCO apparaissait de plus en plus comme un problème à résoudre plutôt qu’une solution à la crise.

La mission de l’ONU n’est pas entièrement négative

Le rôle de l’ONU n’est pas entièrement négatif. Peut-être qu’on leur a trop demandé par rapport à leurs moyens et leur mission dans un pays où l’autorité de l’Etat fait défaut. La mission de l’ONU s’est ainsi parfois substituée à l’Etat là où il n’existe pas, construisant des routes, ponts, prisons, dispensaires…. Son soutien à la période de transition politique fut appréciable. Elle a permis d’atténuer les différentes crises qui ont miné le processus. Elle a recruté et formé du personnel congolais de grande qualité. La Radio Okapi a joué un grand rôle dans l’information et l’unification du pays. Plusieurs Casques bleus ont versé leur sang pour accomplir leur mission. Il faut rappeler qu’après la prise de Goma, le 20 novembre 2012, par le M23 (Mouvement du 23 mars), cette milice armée fut finalement défaite, le 30 octobre 2013, grâce à des pressions exercées par la communauté internationale sur le Rwanda et à la suite d’une contre-offensive fulgurante menée conjointement par les FARDC et la Brigade d’intervention de la MONUSCO.

Avec un budget annuel de près de 1,5 milliards de dollars, son poids économique est important. Son effectif qui s’est élevée jusqu’à près de 16.000 personnes a contribué à l’économie nationale par ses consommations dans les magasins, restaurants, hôtels. A ceci, il faut ajouter les loyers payés pour les habitations et autres bâtiments. Tout ceci, constituera un manque à gagner pour la population. Du fait de l’absence de la MONUSCO, certaines ONG (Organisation non gouvernementale) vont mettre fin à leurs activités dans certaines parties du pays à cause de l’insécurité. Le retrait de la MONUSCO survient alors que l’Est du pays est toujours en proie à des violences orchestrées par le M23. Après le non-renouvellement par le gouvernement, le 8 décembre 2023, du mandat de la force régionale déployée par l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) à cause de son inefficacité à combattre les rebelles, des troupes de la SADC (Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe) sont venues à la rescousse pour imposer la paix dans l’Est du pays. Ceci avait été décidé le 8 mai 2023 lors du Sommet des chefs d’Etat à Windhoek (Namibie). L’Afrique du Sud, le Malawi et la Tanzanie s’étaient engagés à cet effet. Mais si la situation sécuritaire continue à se détériorer, la communauté internationale craint que la RD Congo ne demande le retour d’une autre mission de l’ONU.

Une nouvelle mission coûtera plus cher et il n’est pas sûr de trouver des financements et des troupes. La seule option qui reste est la négociation d’une formule de paix dans la région. Ce qui sera difficile à faire admettre au peuple congolais.

Gaston Mutamba Lukusa

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Readers Comments (17)

  1. @Bisonji E Madilu,
    Un militaire congolais a été tué par la soldatesque rwandaise. On nous avait dit qu’à la moindre escarmouche….Jusque là, on ne voit rien venir du côté de votre gourou. Doit-on se dire que les préparatifs pour fêter l’arnaque du siècle lui prend beaucoup de temps ou simplement parce que le pauvre militaire tué n’est pas originaire de ….. ?
    Hein, olobi nini ?

    • Le commandant Bongos
      Tres en colere

    • Pour Le Commandant Supreme, l’origine (tribale?) d’un soldat ne compte pas. Ce qui compte, c’est le rsultat qu’il obtient dans l’accomplissement de sa mission. Un soldat est un soldat. Point barre! Le M23, c’est-a-dire le Rwanda, a perdu son argentier qui faisait la liaison entre les congolais traitres a leur pays et les officiels rwandais pour l’acheminement et la vente illegale des minerais congolais par le Rwanda. Cet homme avait rang de clonel de renseignements militaires dans les RDF. Un drone de l’armee de l’air de la RDC a mis fin a sa carriere d’officier. C’est plus qu’indecent de se moquer du Commandant Supreme de son pays en pleine guerre! Il faut etre un militant du PICT pour trouver matiere a raillerie dans la mort d’un compatriote au front. Je n’en dirai pas plus! Aux patriotes de juger.

      • Cher frère du Congo, hélas encore et toujours vos ‘binsonjeries’ delirantes. C’est plus qu’un piètre exercice que de lire votre livre de droit, c’est le lot des élémentaires patriotes qui ont été à l’école. Ce qu’on demande à un Citoyen qui se tâte de d’appréhender l’état du pays c’est de partir du terrain : c’est parler du sexe des anges que de dire aussi niaisement que pour Le Commandant Supreme, l’origine tribale d’un soldat ne compte pas seul son résultat compte, cela ne vous limite qu’à Kabeya Kamwanga pas au décryptage d’un pays de 2.345.450km2 et de 110 millions d’âmes ; la réalité sur le terrain est bien éloignée de vos bisonjeries.

  2. @JO BONGOS. Je vous rmercie pour vos reponses a mes questions, a savoir:
    1. Quelle est votre definition du tribalisme?
    2. Ou se trouve la cour constitutionnelle de la republique democratique du Kasai?
    Vous avez raison de dire qu’il y a plusieurs definitions de ce concept. Je vais partager la mienne avec vous, mais avant tout je vais deconstruire les criteres inclus dans la votre pour vous demontrer qu’elle ne s’applique ni Felix Antoine Tshilombo ni a moi, contrairement a ce que vous voulez faire croire aux militants du PCIT.
    a) Le nombre et l’origine ethnique et linguiste des conseillers a la presidence. L’ancienne province du Katanga a le plus grd nombre de conseillers, sui de l’ancienne province de Kasai. Le Kasai ne vient qu’en troisieme postion. D’autres ethnies sont aussi representees.
    b) le nombre et l’origine ethnique et linguistique du personnel diplomatique. Je ne connais ni le nombre niles origines ethnqiues de tous nos diplomates. Ca m’etonnerait qu’ils soeint tous du Kasai. De toutes facons il y avait des diplomates kasaiens avant l’arrivee de Fatshi au pouvoir!
    c) le nombre et l’origine ethnique et linguistique des mandataires dans les entreprises de l’Etat. Je ne connais pas le nombre et l’origine ethniques de mandataires nommes par Fatshi. Encore une fois ca m’etonnerait qu’ils soient tous ou meme en majorite kasaien. Je ne comprends cette obsession avec le nombre et les origines ethniques des officiels nommes par Fatshi!
    d) Le nombre et les origines ethniques des ministres occupant les ministeres-cles. Je ne sais pas ce que vous appelez les ministeres-cle, mais il n’y a qu’un militant du PICT qui s’interesserait a ce genre de choses!
    e) L’origine ethnique et linguistique du president de la cour constitutionelle. Les decisions de la Haute Cour sont prises de maniere collegiale. Le president Dieudonne Kamuleta a rappele a ceux qui sont tentes de croire qu’il doit son poste au fait d’etre de la meme provice que Fatshi qu’il etait deja haut magistrat avant que Fatshi ne devienne President. Il doit son poste a la confiance de ses pairs qui ont unaniment vote pour lui.
    f) L’origine ethnique et linguistique du gouverneur de la Banque Centrale. Le profil d’un gouverneur d’une banque centrale est etabli en grande partie par les instituions de Bretton Woods. Madame Kabedi Malangu repond aux criteres etablis. Le fait qu’elle soit du Kasai ou qu’elle soit une femme n’a absolument rien a faire avec sa nomination. Croyez moi, Fatshi ne l’aurait jamais nomme a ce poste si elle n’avait pas le profil simplement parce qu’elle est du Kasai!
    Dans votre definition du tribalisme, vous faites la part belle au nombre et a l’origine ethnique et linguiste. Vous ne faites aucune allusion a la competence et au professionnalisme. Vous voulez accrediter aupres des militants du PICT cette idee recue selon laquelle les Baluba son tribalistes! Heureusement qu’il ya de moins en moins de Congolais qui croient a cette recue. La preuve est Fatshi a ete elu partout en RDC, pas seulement a Kin et au Kasai.
    Et maintenat voici ma definition du tribalisme:
    Le tribalisme est un traitement preferentiel accorde par un responsable aux ressortissants d’une tribu pour se constituer ou asseoir une clientele politique. C’est cette clientele politique qu’on appelle chez nous la ‘base’. Je parle ici d’une tribu, pas necessairement de la tribu du responsable. Un ministre du commerce exterieur Mukongo qui ne nomme que des Nandes dans son cabinet parce qu’il admire le battnt business des Nandes est tout aussi du tribalisme qu’un autre ministre Mukongo qui ne nomme ques Bandibus dans son cabinet. Pour moi ce qui est plus blamer, ce n’est le nombre mais le traitement preferentiel. Tant qu’il n’y a pas de traitement preferentiel, il n’y as de quoi fouetter un chat. Si tous les diplomates sont loges a la meme enseigne, qu’importe si la majorite d’entre eux sont katangais? Ils representent tous la RDC!
    La cour constitutionnelle du Kasai n’existe que dans le chef des miltants du PICT. Ces militants essaient de vous faire croire la cour constitutionnelle de la RDC a cesse d’exister avec l’arrivee au pouvoir de Fatshi! Alors entre un Fatshi qui veut d’une RDC forte, unie,et prospere et un militant du PICT qui a deja soustrait le Kasai de la RDC, qui est le plus tribaliste? Qui est le plus patriote? Si une cour constitutionelle de la republique democratique du Kasai existait, je serai le premier a exiger sa suppresion!
    A propos du nombre et des origines ethniques et linguistiques a nommer dans les services de l’Etat, le Marechal Mobutu avait en son temps suggere une sorte de quota: si avexz dix postes a pourvoir, vous pouves nommer trois de votre region, pas plus. C’est depuis ce temps la que le mot geopolitique est entre dans le jargon politique. de la RDC. Aucun President responsable ne songerait a aller au-dela de ce quota. Fatshi encore moins. Le proces pour tribalisme contre Fatshi est un faux proces. Quand a moi, je ne soutiens pas Fatshi parce qu’il est du Kasai. Je le sountiendrais meme s’il etait Nande. Tout comme je soutiendrai le president Jo Bongos en 2029. Il ne me viendra jamais en tete de lui demder s’il est du Kabeya Kamwanga ou de Jomba. Salut!

    • @Binsonji
      Way to go” professor”. C’est a ce demander si ceux qui accusent le PR5 réélu de tribalisme ne le sont pas eux mêmes comme Ils en parlent aisément et avec facilité. De toute les facons , toutes ces médisances sont sans effets aucun sur la personne du numéro 5 et son cheminement a la tête de la RDC.
      Le disque qu’ils jouent chaque jours depuis 5 ans est complètement usé et pleins de rayures. Le vote national dans lequel Beton a été plébiscité a travers toute la nation est un testament de son statut de “sosso pembe”
      Le reste ce n’est que du vent nauséabond.
      BISMARK

      • Quel salmigondis ?
        Gloubi-goulba d’éructations udfessiens.
        Anticatastase et délirium…dans le royaume d’une kakistocratie kasaïenne.
        Quand la honte n’a plus honte, c’est la fin de tout !

    • Vous êtes hélas le seul Congolais qui ignore que l’origine ethnique de tout le personnel du pouvoir de Tshilombo, conseillers et institutionnels est quasiment kasaienne. Et cela dépasse tout entendement logique ; pas la peine de vous épuiser en nous prouvant laborieusement le contraire comme quelqu’un qui vous parle d’un pays imaginaire mais surtout pas du Congo. Nous voyons tous ceux qui étaient là depuis le début et continuons à égrener les patronymes luba au fil des nominations. Il faut être un aveugle volontaire pour ne pas le voir et surtout qui croit qu’il peut nous enfumer avec ses bisonjeries comme quelqu’un qui n’a jamais été à l’école.

    • TROUVÉ DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX POUR INFORMATION BY MR. LE FONDÉ.
      “Des larmes de joie et de fierté au Stade des martyrs à Kinshasa
      Durant une journée, le Congo pouvait oublié tous ses immenses et savourer. Le temps d’une journée, cette Nation longtemps tourmentée, occupée et agressée, a pu accomplir un pas géant vers la restauration de sa fierté, contemplée par le monde entier, qui s’est déplacé en masse dans la capitale congolaise pour saluer le point culminant d’un processus démocratique qui ramène le Congo à la lumière et fait de lui : la plus grande démocratie de la sous-région des Grands Lacs et de l’Afrique centrale.
      Il était écrit que dans ce pays, le mois de janvier n’aurait de rival que celui de juin, du jour sacré de l’immortel serment de notre liberté. C’est durant ce mois que la nation congolaise a connu ses plus grandes hécatombes, perdant tour à tour deux de ses héros, des martyrs qui paieront le prix fort d’une indépendance farouchementarrachée aux Belges. C’est durant ce même mois que l’histoire s’écrit depuis 2006 avec un apprentissage difficile de la démocratie. Aussi, après avoir tenté le chemin de la dictature, le Congo, au contrario de toute la région de l’Afrique centrale et des Grands Lacs, choisit la démocratie comme modèle de vie et de gouvernance ; le mois de janvier comme celui de la prestation de serment, d’entrée en fonction du nouveau président, à l’issue des élections prévues à chaque fois en décembre.
      La fin d’une longue hémorragie démocratique
      En 2007, Joseph Kabila recevait alors difficilement l’engouement d’une nation dont une large partie lui contestait sa victoire électorale acquise non sans saccager la ville-capitale, poursuivant Jean-Pierre Bemba qui prenait la poudre d’escampette depuis l’ambassade d’Afrique du Sud à Kinshasa vers un long exil européen. La prestation de serment couvrira à peine la mémoire des dizaines de Kinois fauchés par les échanges de coups de feu en plein boulevard du 30 Juin. Aussi, le monde entier, prudent, n’enverra que timidement ses félicitations au premier président élu démocratiquement de la RDC depuis tant de décennies.
      S’en suivra alors une descente aux enfers. Joseph Kabila, entouré d’une famille politique héritière du mobutisme, va se mettre à manger ses propres enfants, les acquis démocratiques arrachés au prix de sang à Jean-Pierre Bemba. Bien avant d’affronter Étienne Tshisekedi en 2011, l’ancien président prendra la peine de vider le processus électoral de tout son sens, changeant les règles du jeu à son avantage, supprimant notamment le deuxième tour électoral par peur de devoir affronter des opposants réunis : Vital Kamerhe venait de claquer la porte de sa majorité et aurait alors rejoint Léon Kengo pour faire alliance aux côtés d’Étienne Tshisekedi et lui ravir ainsi son fauteuil de président ! Résultat des courses : le président prête serment en janvier 2012 seul, le monde ayant refusé de cautionner sa victoire, et il n’aura que son paternel Mugabe pour le légitimer à l’international. Au pays, la rue grondera et ne reculera que face aux « Bana mura », déployés alors pour mater toute une population en furie ! Kinshasa mange sa démocratie si fragile. Ngoy Mulunda s’échange des maux avec Étienne Tshisekedi, assurant alors le point culminant d’un recul démocratique qui aura son point d’orgue avec la prestation de serment du vieil opposant face à ses partisans à Limete.
      Les choses n’iront pas en s’améliorant. Au contraire. Les prochaines élections n’arriveront pas lieu sans que Rossy Mukendi et Luc Nkulula ne donnent leurs vies en sacrifice, malgré eux. Le 19 septembre 2016, Kinshasa voit les mêmes « Bana mura » envahir ses rues en tirant à bout portant sur ceux qui réclamaient des élections. Au moins cinquante Congolais y laisseront chèrement leurs vies. Kabila lui, taiseux, s’enferme autour d’une famille politique qui montre des signaux inquiétants, décidée visiblement à en finir avec la démocratisation dont son leaderétait pourtant mère porteuse.
      Il faudra attendre deux ans, dans un chaos total pour voir alors les élections se tenir. Non sans traumatiser Congolais et ceux de la communauté internationale. Lorsqu’il fut élu, Félix Tshisekedi couvre à peine l’hémorragie kabiliste autour du processus démocratique en RDC. Aussi, au Palais de la Nation, le 24 janvier 2019, après tant d’années de régression, beaucoup se mettent à rêver du changement. De la résurrection d’une fierté congolaise à jamais ensevelie sous terre. Félix Tshisekedi prêtera serment que face à Joseph Kabila et ses partisans. Kenyatta sera parmi les rares visiteurs internationaux. Le Congo n’aura alors jamais atteint le fond. Pourtant, le même Congo, d’une résilience des anges, venait de connaître la toute première alternance démocratique à sa tête.
      The Congo is really back
      Oui ! The Congo is really back! Et il n’y aura que le commentateur de sa télévision nationale pour gâcher l’apothéose. Néanmoins, l’histoire retiendra que le 20 janvier 2024, ce pays a restauré plus que jamais sa fierté et fixe désormais cap vers sa restauration totale en tant qu’État. Au Stade des martyrs de la pentecôte, nommé en mémoire de Jérôme Anany, Emmanuel Bamba, Alexandre Mahamba et Évariste Kimba, réunit toutes les couches de la société congolaises à Kinshasa, le Congo entier scotché à la télévision nationale, une rare fois au rendez-vous, pour contempler une résurrection : un stade remplit comme jamais, un public en euphorie, des larmes, des chants, de la joie explose. Des visiteurs acclamés, chantés, et salués. L’Afrique au rendez-vous, une trentaine de chefs d’Etat et gouvernements également. Jamais Kinshasa n’avait tant été visitée dans sa récente histoire. Jamais la capitale congolaise n’a ta connu de communion… après sans doute les jeux de la francophonie. L’ydile entre un président et son peuple est diffusée en direct. Comme si les Congolais voulaient à tout prix dire au monde entier : nous sommes donc de retour, définivement !
      Adios Le Pido, chantait Juanes, le chanteur colombien. Nous demandons ainsi au Tout-Puissant, pour les jours qui nous reposent et les nuits qui ne sont pas encore là, pour les fils de nos fils et les filles de nos filles, nous demandons à Dieu que cette Nation ne s’arrête pas d’avancer et qu’il accomplisse enfin son plus grand potentiel, devenir un véritable havre de paix au cœur même de l’Afrique. Que ce peuple ne fasse plus couler tant de sang et que le Congo se relève. Que notre âme à nous tous, Congolais, ne se repose jamais quand il s’agit de t’aimer, d’aimer ce pays ! Le plus beau au monde ! La prière du pasteur Dallo ne pourrait que s’ajouter à ceci!
      Il n’en est pas grand-chose que de prêter un serment ou d’être autant adulé. Le processus électoral n’était même pas une fin en soi. Cette prouesse saluée ici symbolise seulement à quel point nous étions dans l’abime, à rêver même un prestation de serment digne de ce nom. Quand on termina la fête, nous retrouverons la réalité : celle de nos villes occupées et agressées par le Rwanda. Celle de nos mères et filles violées dans l’Est du pays et massacrées par les ADF. Nous retrouverons tous nos problèmes et rien encore n’aura été véritablement réalisé par Félix Tshisekedi pour rendre l’appareil à ce peuple qui est tant soudé derrière lui. Néanmoins, la marche vers les abimes vient de s’arrêter. Il nous appartient désormais de mettre définitivement cap vers l’autre direction et de faire river élections au développement. Ca sera la seule manière de remercier ce peuple qui n’a souvent pas tant demandé.”
      Litsani Choukran
      Le Fonde

      • Ce pseudo-journaliste grand flatteur est plutot mieux connu pour traffic d’articles glorifiant de politiciens payant; comme le font les musiciens et meme le fraudeur Kin-Kiey Mulumba avec son papier LeSoft. Bref, apart quelques nullards et naifs, personne de serieux ne croit dans ce torchon de Choukran et son copain Muyaya!

  3. Combattant Résistant de l'Ombre 21 janvier 2024 @ 11 h 49 min

    LA DICTATURE TSHILOMBISTE JUXTAPOSÉE SUR L’OCCUPATION RWANDO-OUGANDAISE CONTINUE TOUJOURS D’EXTERMINZR LES VRAIS KONGOLAIS. À CHAQUE FOIS QIE TSHILOMBO-PÉTAIN (FÉLIX ANTOINE TSHILOMBO TSHISEKEDI) CHANGE DE NARRATIF COMMUNICATIF CONTRE SES MAÎTRES DE KIGALI, KINGAKATI ET KAMPALA, TOUT VRAI KONGOLAIS DOIT SAVOIR QUE C’EST UN CHANGEMENT DE STRATÉGIE DE L’EMPIRE HIMA (EAC) QUI OCCUPE NOTRE GRAND ET BEAU PAYS KONGO-ZAÏRE POUR ENDORMIR LES RDCIENS NAÏFS ET DORLOTER LES TALIBANS FANATIQUES AVEUGLES DE L’UDPS FAMILIALE ! James Freeman CLARKE dit « La différence entre le simple homme politique et l’homme d’État est que le premier cherche à gagner les prochaines élections alors que le second songe à l’intérêt des prochaines générations » […]. Les NILOTIQUES NOMADES Rwando-Ougando-Burundo-Kenyans BANYAMAYARWANDA qui lorgnent notre TERRE SACRÉE KONGO DIA NTOTILA sont arrivés à un point crucial de sédentarisation à long terme raison pour laquelle Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi aka Tshilombo-Pétain président protocolaire JOUISSEUR TRAÎTRE nommé par eux (Occupants Envahisseurs Banyarwandas) a RENOUVELLÉ son CONTRAT INTUITU PERSONAE SIGNÉ EN 2019 À KINGAKATI pour 5 ans de plus. Les 2 négociations nocturnes Satano-occulto-nécromanciennes tenues à Kundelungu (Grand Katanga) entre FATSHI BIDON et l’imposteur Rwandais KANAMBE ALIAS JOSEPH KABILA ont abouti à un nouveau bail de pouvoir protocolaire sans IMPERIUM (Effectivité du Pouvoir), bis repetita, les 5 ans passés ressembleront aux 5 prochaines années en pire. Le PPRD (Parti des Paresseux et Renards Dépassés) a boycotté malicieusement les élections pièges à cons truquées d’avance organisées par la CENI pro Rwanda lubalisée du nullard Denis KADIMENT laissant un boulevard historique à leur ALLIÉ TRAÎTRE de Limete-Pétunias Sous-Bois, l’Opposition inexistante dans un pays occupé appelée OPPOSITION YA PETE par Tshilombo-Pétain a simplement accompagné cette FARCE (HOLD-UP OU BRAQUAGE) ÉLECTORALE jusqu’au bout car nul ne peut faire de la politique classique dans un pays Sous-Occupation étrangère depuis VICHY (la FRANCE occupée par l’ALLEMAGNE Hitlérienne) et la CHINE occupée par le JAPON. Les Vrais Kongolais sont orphelins et abandonnés à eux-mêmes sans tutorat visionnaire ni leadership éclairé, aucun Politichien Collabo ne combattra pour eux,il ne reste plus qu’à scruter l’horizon providentiel pour voir une étincelle d’espoir poindre de façon instantanée afin de se libérer totalement une bonne fois
    pour toute sinon, l’esclavage, la misère et la desolation seront leur partage quotidien jusqu’au sursaut d’orgueil collectif qui arrivera certainement à l’improviste… GRÂCE À LA COMPLICITÉ DE L’ELITE POLITICO-INTELLO-RELIGIEUSE RDCIENNE, TOUS LES NILOTIQUES BANYARWANDAS RWANDO-OUGANDO-BURUNDO-KENYANS ET KIMANS SE PRESENTENT MAINTENANT COMME DES VRAIS KONGOLAIS BANTOUS PROPRIÉTAIRES COPROPRIÉTAIRES NU-PROPRIÉTAIRES ET USUFRUITIERS DE LA TERRE SACRÉE KONGO DIA NTOTILA QUI N’ONT SOI-DISANT RIEN AVOIR AVEC LE RWANDA, L’OUGANDA ET LE BURUNDI (EMPIRE HIMA=EAC) ! C’est une réalité macabre et irréfutable,
    l’élite Politico-intello-religieuse a complètement foiré. En complicité avec les KASAÏENS qui soutiennent par TRIBALISME EXACERBÉ la BÊTISE COLLABORATIONNISTE de Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi de triste mémoire, les Nilotiques Banyarwandas Rwando-Ougando-Burundo-Kenyans se fondent dans la nature Kongolaise, se prétendant par RUSE MACHIAVÉLIQUE (UBUENGE) avoir l’étoffe culturelle des Vrais Kongolais. La cohabitation fratricide que les Nilotiques Banyarwandas venus du Tigré via le Yemen ont réussi à imposer aux habitants autochtones du Djibouti, de l’Érythrée, de l’Éthiopie, de la Somalie, du Kenya, du Soudan du Sud, de la Tanzanie, du Burundi et de l’Ouganda, cette cohabitation disions-bous FRATRICIDE commence à s’ENRACINER en RDC occupée. Si les Rwandais, Ougandais, Burundais et Kenyans ont aujourd’hui des ethnies Nilotiques Banyarwandas dans leurs pays respectifs, les Kongolais aussi risquent de succomber aux affres diaboliques de ce mélange détonnant aux allures génocidaires pour des futures générations. De Fayulu-Lamuka en passat par Bemba j’ai accepté jusqu’à Delly Sesanga le Rebelle, la Classe Politique RDCienne inconsciente congénitale a collaboré librement avec les Occupants Envahisseurs Nilotiques Rwando-Ougando-Burundo-Kenyans pour leurs intérêts personnels en realisant la prophétie de la Citation de JAMES FREEMAN CLARKE sur la différence entre un POLITICHIEN et un HOMME D’ÉTAT car les Dirigeants Politiques RDCIENS ont privilégié les élections sans se soucier au sort des futures générations. L’histoire les jugera durement. « Dormir sur la natte d’autrui, c’est comme dormir par terre » dixit Joseph Ki-Zerbo (Historien Burkinabè du pays des hommes intègres qui est LE BURKINA FASO). VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE INSTANTANÉ. A LUTA CONTINUA. VITORIA E CERTA. INGETA

    • Combattant Résistant de l'Ombre 23 janvier 2024 @ 7 h 26 min

      ***LA DICTATURE TSHILOMBISTE JUXTAPOSÉE SUR L’OCCUPATION RWANDO-OUGANDAISE CONTINUE TOUJOURS D’EXTERMINER LES VRAIS KONGOLAIS. À CHAQUE FOIS QUE TSHILOMBO-PÉTAIN (FÉLIX ANTOINE TSHILOMBO TSHISEKEDI) CHANGE DE NARRATIF COMMUNICATIF CONTRE SES MAÎTRES DE KIGALI, KINGAKATI ET KAMPALA, TOUT VRAI KONGOLAIS DOIT SAVOIR QUE C’EST UN CHANGEMENT DE STRATÉGIE DE L’EMPIRE HIMA (EAC) QUI OCCUPE NOTRE GRAND ET BEAU PAYS KONGO…

  4. ***A côté du tribalisme de Tshilombo qui n’est plus à démontrer, la République du KASAI si elle n’est inscrite nulle part, elle existe bien dans les faits ; nous la voyons chaque jour.

  5. Le PICT toujours en marche! Le president Nono di-Fayul Bin Katumbi Van Mukwengere ne veut pas admettre que la republique democratique du kasai n’existe nulle part en dehors de la tete des militants du PICT! D’apres lui, elle existe dans les faits, et il la voit chaque jour! Le ‘tribalisme de Tshilombo n’est plus a demontrer’, mais le tribalisme du president Nono est encore a demontrer! Comment quelqu’un peut-il traiter le president Nono de tribaliste? Le president Nono est un super patriote BCBG qui ne saurait en aucun etre confondu avec ces tribalistes tshisekedistes! Non content de nous remplir les services de l’Etat de ces maudits Baluba, le voila qui pousse l’outrecuidance jusqu’a nous remplir le Stade de Martyrs de Baluba lors de son investiture pour le deuxieme mandat! Je n’ai jamais vu autant de Baluba au kilometre carre! Et en pleine capitale de la RDC! Ce Tshilombo va voir ce qu’il va voir! Le PICT va l’asticoter jusqu’a ce qu’il abandonne la presidence de la RDC et rentre chez lui au Kasai! Qui ne sait pas que le PICT a plus d’ancrage en RDC que l’UDPS et l’UNC reunis? Bon! Maintenant que le deuxime mandat de Fatshi commence, le president Nono va s’adonner a son passe-temps favori: egrener les patronymes Lubas des offciels nommes par Tshilombo! Surtout ne venez pas lui rappeler qu’il y a des Kabongo dans le Bandundu, au Kasai, et au Katanga. Si vous osez lui dire qu’il y a des Kazadi au Kasai et au Katanga, des Kadima dans le Bandundu et au Kasai, il risque de vous chasser de chez lui d’un coup de pied quelque part! Le tribalisme de Tshilombo fait partie de l’hymne du PICT! Dieu de mes aieux!

    • @Binsonji,
      Vos cousins peuvent-ils nous remettre la dépouille de notre frère Okende ainsi que le rapport d’autopsie ?
      On souhaite l’enterrer et commencer notre deuil, dans la dignité. Car voyez-vous, il y a encore au Congo, des peuplades pour qui la DIGNITE signifie encore quelque chose. Ce qui n’est pas le cas chez certains.

    • Quelle reflection alors (..et de niveau primairien). Ce mec ne sait pas qu’a Kin moyennant $3 chacun a l’entree son idole peut reussir a remplir meme le Fleuve Congo avec Millions des Kinois demunis, et les y noyer en mensonges et promesses avant de reprende son insouciance et sa jouissance (et son jet pour aller feter et danser en boites a Dubai et Marbella)

  6. Je viens d’apprendre la mort dans l’ame que depuis que la CENI a proclame Fatshi vainqueur a la ppresidentielle, au Katanga il ne se passe de jour sans qu’un kasaien a ete tue quelque part. Meme les mineurs artisanaux d’ordinaire solidaires commencent a s’en prendre aux kasaiens! Evidemment le president Nono va dire que les kasaiens font de l’autoovictimisation! Ces kasaiens tues au Katanga n’avaient qu’a ne pas se trouver sur le chemin de katangais! J’ai lu un twit de l’ancien numero 3 a l’election presidentiel ou il affirme que le tribalisme est dans lADN de kasaiens! Voila l’homme qui a failli devenir le sixieme president de la RDC! Pour certains katangais la RDC est en guerre, mais l’ennemi ce n’est le Rwanda de Paul Kagame; l’ennemi c’est Tshilombo et les kasaiens! Messieurs-dames les militants du PICT, voila ou mene votre discours! Quelqu’un peut-il avoir l’amabilite de dire a ces messieurs-dames du PICT que certains mots sont plus incendiares que d’autres? Quelqu’un peut-il leur apprendre que le kasai fait partie integrante de la RDC, et contrairement a ce qu’ils croeint le Kasai n’est pas un pays africain entre le Togo et le Ghana? J’etouffe de colere de voir des gens intelligents faire des declarations qui poussent au meurtre et s’en glorifient! La RDC merite mieux!

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