IDH: la RD Congo enregistre de légers progrès dans l’indice de développement humain

C’est une série d’indicateurs qui mesure le bien-être humain ou la qualité de vie des habitants niveaux de revenu (niveau de vie), santé/longévité (espérance de vie à la naissance) et éducation (taux d’alphabétisation des adultes). L’IDH de la RD Congo se situe en 2025 à 0,552 contre 0,481 en 2023/2024, ce qui place le pays au 172ème rang sur 193 pays. En comparaison, en 2023/2024 la RD Congo était classée au 180ème rang.

Gaston Mutamba Lukusa

Le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) a publié, le 6 mai, son rapport sur le Développement Humain 2025. Ce rapport est intitulé « Une affaire de choix: individus et perspectives à l’ère de l’IA ». Le document examine les progrès au travers de l’indice de développement humain (IDH). C’est une série d’indicateurs qui mesure le bien-être humain ou la qualité de vie des habitants: niveaux de revenu (niveau de vie), santé/longévité (espérance de vie à la naissance) et éducation (taux d’alphabétisation des adultes). Il ne s’agit donc pas de données strictement économiques.

Selon les auteurs du rapport, les projections révèlent une stagnation de la progression de l’IDH dans toutes les régions du monde. Au-delà du ralentissement alarmant du développement mondial, ils constatent une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Selon eux, alors que les voies traditionnelles de développement se resserrent sous l’effet de pressions mondiales, une action décisive est nécessaire pour écarter le risque d’une stagnation prolongée du progrès dans le monde. Pour sa part, M.  Achim Steiner, administrateur du PNUD,  affirme que « pendant des décennies, nous sommes allés sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial ». Selon lui, « si  la lenteur des progrès enregistrés en 2024 devient la nouvelle norme, cela pourrait prendre plusieurs décennies supplémentaires, ce qui rendrait notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et écologiques ».

L’IDH de la RD Congo se situe en 2025 à 0,552 contre 0,481 en 2023/2024, ce qui place le pays au 172ème rang sur 193 pays. En comparaison, en 2023/2024 la RD Congo était classée au 180ème rang. C’est un léger mieux. Le pays reste cependant classé dans la catégorie des pays à faible développement humain. L’espérance de vie à la naissance en RD Congo est de 61,9 années, la durée moyenne de scolarisation est de 7,4 années et le revenu national brut par habitant en termes de parité de pouvoir d’achat se situe à 1.431 dollars. Comparativement, en Islande dont l’IDH est le plus élevé au monde, ces indicateurs sont respectivement de 82,7 années d’espérance de vie, de 13,9 années de scolarisation et de 69.117 dollars de revenus par habitant. Les 9 autres pays ayant les scores de développement humain les plus élevés sont la Suisse (0,970), la Norvège (0,970), le Danemark (0,962), l’Allemagne (0,959), la Suède (0,959), Hong Kong (0,955), les Pays-Bas (0,955) et la Belgique (0,951). Les Etats-Unis se situent à la 17ème place (0,938), la Russie à la 64ème place avec un IDH de 0,832 et la Chine au 78ème rang (0,797).

Le premier pays africain sont les Seychelles, 54ème rang mondial avec un IDH de 0,848, parmi les pays à très haut développement humain. Quant à la République Sud-africaine, elle est classée au 106ème rang avec un IDH de 0,741 parmi les pays à haut développement humain.

Les dix pays dont le développement humain est le plus faible sont le Yémen (0,470), la Sierra Leone (0,467), le Burkina Faso (0,459), le Burundi (0,439), le Mali (0,419), le Niger (0,419), le Tchad (0,419), la République centrafricaine (0,416), la Somalie (0,404) et le Sud-Soudan (0,388). Tous ces pays se situent en Afrique, à l’exception du Yémen.

Les années qui viennent ne sont pas porteuses de développement pour la RD Congo. Il y a la guerre commerciale actuelle, via des droits de douane, entre les États-Unis et le reste du monde. Par ailleurs, il y a la guerre dans l’Est du pays ainsi que la mauvaise gouvernance généralisée qui agissent négativement sur le bien-être communautaire.

Gaston Mutamba Lukusa

4 commentaires sur IDH: la RD Congo enregistre de légers progrès dans l’indice de développement humain

  1. Cher GML,
    À qui profite le « développement humain » pendant que le peuple s’enfonce ?
    Parfois, les chiffres font plus de mal que le silence. Ce 6 mai, le PNUD a publié son rapport 2025 sur le développement humain. Un rapport qui se veut optimiste pour certains pays comme la RD Congo, où l’on annonce une progression de l’Indice de Développement Humain (IDH) : 0,552 en 2025 contre 0,481 l’an dernier. On se félicite même d’un bond de huit places dans le classement mondial.
    Mais à qui s’adresse-t-on vraiment quand on parle de ce progrès ? Certainement pas aux millions de Congolais plongés dans la misère, l’insécurité, l’abandon. Certainement pas à ceux qui n’ont ni eau potable, ni électricité, ni hôpital digne de ce nom. Pas à ces familles déplacées dans l’Est, ni aux jeunes sans avenir à Kinshasa, ni aux paysans oubliés du Kasaï ou de l’Équateur. Pas à ce peuple dont les enfants marchent des kilomètres pour aller à l’école – quand il y en a une.
    Ce progrès ne se voit pas, ne se sent pas. Il n’est perceptible que dans les tableaux Excel des technocrates et les discours aseptisés des conférences internationales. Pendant ce temps, les dignitaires du régime vivent dans un autre monde : celui des millions de dollars détournés, des projets fantômes et des scandales sans suite. Dernier épisode en date, les révélations indécentes de Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, sur la manière dont les élites se partagent les fonds censés servir au développement.
    C’est un pays où voler n’est pas un crime, à condition de venir du bon village. Où l’impunité est le vrai privilège du pouvoir. Où l’on peut détourner des millions et dormir tranquille, pendant que les enfants meurent de malaria ou de malnutrition.
    Alors non, ce rapport ne nous rassure pas. Il nous insulte. Il maquille de vernis statistique une réalité brute : celle d’un peuple trahi, d’un État capturé, d’un avenir confisqué. Le développement humain ne peut pas être une abstraction technocratique. Il doit être vécu, partagé, ressenti dans le quotidien. Il doit se traduire en hôpitaux ouverts, en routes praticables, en enseignants payés, en paix réelle.
    Tant que la gouvernance reste ce qu’elle est – clientéliste, opaque, prédatrice – aucune donnée chiffrée ne peut nous faire croire au changement. Tant que les responsabilités ne sont pas établies, tant que la justice ne frappe que les faibles, tant que l’argent public finance les privilèges plutôt que l’intérêt général, parler de développement est une moquerie.
    Oui, l’IDH de la RDC a augmenté. Et alors ? Que cela change d’abord la vie de ceux qui n’ont rien. Ensuite, on en reparlera.
    MIYIBI !
    ‘’Mbongo ya ba projets eye, tokaboli, on réfléchit après… C’est la culture congolaise (celle des dirigeants) – Nicola Kazadi.
    ‘’Quand tu es dans la mafia, tu n’as pas de problème…’’ – Nicola Kazadi.
    ‘’Un pays des voleurs’’ – Pasta Dalo.
    Opposition ya nzala, on leur donne des armes mais elle passe son temps à boire du Lotoko.
    A vomir ! Tous des minables, des criminels.

  2. Cher Jo Bongos,l’IDH de la RDC se mesure dans le train de vie des institutions et la richesse des gouvernants.Nico Kazadi n’a pas menti.

  3. Il suffit de circuler a Kinshasa la belle pour se poser la question sur les parametres pris en compte pour le calcul de cet indice. Inimaginable

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