Kasaï central: seize dossiers des crimes internationaux retenus par le CSM

Seize dossiers prioritaires relatifs aux crimes internationaux commis au Kasaï entre 2016 et 2018 sont retenus par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a révélé, vendredi 31 janvier, le bâtonnier du Kasaï Central, Me. Dominique Kambala Nkongolo.

Le premier dossier concerne l’assassinat de deux experts de l’ONU, Zaida Catalan et Michael Sharp dont le procès avait débuté en juin 2017 devant le tribunal avec 23 prévenus poursuivis pour crime de guerre et participation à un mouvement insurrectionnel.

Selon lui, cette cause se trouve encore au niveau de l’instruction jusqu’à ce jour. Le deuxième cas est celui des 358 femmes victimes des crimes contre l’humanité par viol qui ont bénéficié d’une assistance juridictionnelle gratuite du Bureau des consultations gratuites du barreau du Kasaï Central.

Le troisième dossier concerne 465 personnes de la commune de Nganza, qui se sont plaintes contre les crimes contre l’humanité devant l’auditorat général militaire. Le dernier dossier est celui de la décapitation de 39 policiers de la Légion nationale d’intervention à Kamueshi, dans le territoire de Tshikapa par le milicien Malenga.

Pour Dominique Kambala Nkongolo, la lutte contre l’impunité se trouve encore à l’état embryonnaire, étant donné que la justice militaire dans le Grand Kasaï connait des difficultés pour son fonctionnement, à cause du nombre réduit des magistrats, le manque des ressources logistiques, la carence d’une contribution médico-légale et des moyens financiers.

A cela s’ajoutent la non sécurisation des sites des crimes et l’influence négative du commandement militaire. Alors, a-t-il noté, il n’y a pas de paix dans l’impunité.

ACP/

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %