
Le Pape François a mis de la lumière sur la Paix, les Elections et le rôle de l’Eglise en RDC
COMMUNIQUE IRDH/2022/02/020
Lubumbashi, 3 Février 2023. Le séjour du Pape François a mis un gros projecteur sur le besoin inéluctable de paix, la tenue des élections et le rôle de l’Eglise, en République Démocratique du Congo (RDC). A l’unanimité, les Congolais se sont accordés avec le discours du Pape, en réponse au président Felix Tshisekedi Tshilombo qui a dénoncé, une fois de plus le soutien du Rwanda au groupe terroriste M23. Aussi, lors de son encouragement aux consacrés, le Pape a rappelé le rôle sobre des leaders religieux catholiques.
En effet, des personnalités politiques, à l’instar de Katumbi, Fayulu, Kamerhe, Bemba et Kabuya, autant que celles de la société civile représentée par le cardinal Fridolin Ambongo, soulignent deux problèmes cruciaux: la paix et la sécurité en Ituri et au Kivu, ainsi que la tenue des élections apaisées et inclusives.
Le premier objectif de la venue du Pape en RDC concerne la Paix dans les provinces de l’Ituri et le Kivu.
Son message a été clair, en déclarant que la RDC est comme ce diamant de la création dont la pureté attire des convoitises et la résistance à la corrosion, défie le temps. Taillée, la pierre précieuse fait le bonheur des femmes des puissants. Autant, l’histoire de la RDC démontre qu’elle résiste aux convoitises, meurtrissures des attaques et pillages récurrents de ses voisins. Sourire du monde, le pays ne doit pas être étouffé par un colonialisme économique. Car, il apporte des solutions tant recherchées dans tous les domaines. Comme s’il chassait le mauvais esprit, le Pape ordonne: « Otez vos mains de la RDC ».
De manière incidentielle, le Pape s’est intéressé aux élections de décembre 2023.
Le Pape attire l’attention sur un nouvel indicateur de tolérance politique: Des élections inclusives. Comme s’il voulait répondre au cardinal Ambongo qui en fait son cheval de bataille contre l’opinion de Tshiani qui tient à l’exclusion d’une catégorie de Congolais. Il dit: « Le problème n’est pas la nature des hommes ou des groupes ethniques et sociaux. Mais, la manière dont on décide d’être ensemble, de savoir s’accueillir comme des frères et sœurs d’une même famille, travailler à un avenir qui soit avec les autres et non contre les autres ».
L’IRDH estime que cette question politique frise de la fixation ou une forme d’acharnement contre Katumbi. Et pourtant, le président Felix Tshisekedi avait tranchée que celui-ci ne peut cesser d’être Congolais, à cause de ses opinions divergentes de celles du pouvoir. Pour le Pape, « ces sentiments inhumains paralysent le développement et ramènent en arrière, vers un sombre passé ».
Le Pape s’est aussi adressé à son Eglise.
A la Cathédrale Notre-Dame du Congo, lors de la rencontre de prière avec les prêtres, diacres, personnes consacrées et séminaristes de la RDC, le Pape a exhorté l’Eglise sur trois défis: La médiocrité spirituelle, la tentation confort mondain et la superficialité. « Le défi est de vaincre la tentation du confort mondain, une vie confortable dans laquelle on règle toutes les choses en avançant par inertie, recherchant notre réconfort et en nous traînant sans enthousiasme. […] Nous profitons du rôle que nous avons, pour satisfaire nos besoins et notre réconfort. Il est triste de se replier sur soi-même. Au lieu de servir l’Évangile, nous nous soucions de gérer les finances et de mener à bien quelques affaires avantageuses. C’est un scandale quand cela arrive dans la vie d’un prêtre qui devrait, au contraire être un modèle de sobriété et de liberté à l’intérieur. Qu’il est beau, en revanche, de rester transparent dans les intentions et de se libérer des compromis de l’argent ».
En somme, l’IRDH se réjouit de la globalité du message du Saint Père qui a su, principalement, attirer l’attention du monde entier sur les atrocités inhumaines et dégradantes qui sévissent en RDC, depuis des décennies: « Le monde doit savoir ce qui se passe ici. Qu’on en parle davantage, que la RDC ait plus de poids et de représentation parmi les nations! »
3 thoughts on “Le Pape François a mis de la lumière sur la Paix, les Elections et le rôle de l’Eglise en RDC”
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Le pape a fustigé la propension du clergé congolais à vouloir s’occuper plus des finances juteuses qu’à distribuer la bonne parole à leurs ouailles. Ambongo qui est devenu le confident du couple Kabila a senti le souffle passé. Qui oublie que c’est le même Ambongo qui est allé se plaindre auprès de Tshisekedi pour réclamer le véhicule qui lui a été promis par celui qui se fait appeler Kabila. Tshisekedi lui a donné l’auto, mais malgré cette générosité, il continue à dénigrer l’actuel pouvoir. Je signale que pour la première fois, l’Etat congolais a octroyé un million de dollars à l’église catholique pour ses activités sociales dans 48 diocèses que compte la RDC. La rancune de Ambongo envers Tshisekedi vient de la mise en place de la gratuité de l’enseignement qui lui a enlevé les finances qui lui permettent de vivre comme un pacha. J’espère que Ambongo va retrouver la raison et qu’il va cesser de mêler de tout au Congo. Pour ce qui des élections, nous savons tous les manœuvres des clergés cathodiques ( pas tous )qui s’apparentaient à un combat sectaire. Maintenant que leur chef a mis les points sur les i, nous osons croire que Ambongo et son porte voix Shole vont se ressaisir. Pour mon confort personnel, je vais surveiller les états d’âmes de Ambongo pour savoir s’il a retenu la leçon magistrale qui vient lui être administrée. Amen Papum.
Je recommanderais à tous la lecture du concis mais complet éditorial de l’excellent éditorialiste de Forum des As intitulé « M comme machin, P comme polémique ». Il y évoque la oiseuse polémique sur le cardinal Ambongo que l’Union sacrée de l’Udps diabolise pour avoir dit au Pape que son peuple « souffre en son corps et en son âme ». Comme à son habitude l’Udps y trouve matière à l’insulter. Ambongo lui-même toute autorité morale officielle n’est certes pas un saint mais cela ne lui ôte nullement le droit de dénoncer ce qui ne va pas dans la gestion de notre pays.
Avec le Pape, les Congolais revendiquent à raison la paix et la sécurité dans leur pays et surtout dans l’Est où elles manquent cruellement ainsi que la tenue des élections apaisées et inclusives.
En chimiste de formation le Pape a eu l’ingéniosité de faire référence au diamant qui tient sa particularité de l’agencement d’atomes de carbone en son sein pour nous enseigner que « le problème central n’est pas la nature des hommes ou des groupes ethniques et sociaux, mais , la manière dont on décide d’être ensemble, de savoir s’accueillir comme des frères et sœurs d’une même famille, travailler à un avenir qui soit avec les autres et non contre les autres. » Mayoyo vient d’exploiter très intelligemment comment les mêmes prorietes peuvent servir à un réexamen de nos institutions pour une meilleure gouvernance.
Mon problème ici est que je ne comprends pas bien comment Me Tshiswaka designe à partir de cette problématique un acharnement contre Katumbi. Passons…