Populations de la RDC: de l’obstacle au catalyseur du développement du pays

1. Troisième article de la série de trois articles

Tongele N. Tongele

Ceci est le dernier de la série de trois articles qui décrivent comment les dirigeants congolais, les intellectuels congolais, et les populations congolaises sont eux-mêmes aussi obstacles au développement de la République Démocratique du Congo (RDC), alors qu’ils pouvaient, devraient et doivent plutôt être catalyseur du développement du pays. Dans le premier article, il fut montré comment le premier obstacle au développement de la RDC est le leadership congolais, et comment ce même leadership congolais peut et doit devenir catalyseur et instrument du développement de la RDC. Dans le deuxième article, il fut amplement expliqué comment les intellectuels congolais sont obstacles au développement de la RDC, et quels défis doivent-ils relever pour se transformer et devenir catalyseur du développement de la RDC.  Ce troisième et dernier article montre comment les populations congolaises doivent constater et reconnaitre qu’elles sont complices de la pauvreté et de la misère dont elles sont victimes, et comment abandonner cette complicité pour devenir transformatrices des conditions de vie dans leurs quartiers, villages, villes et cités, et ainsi remettre la RDC sur son chemin de la renaissance socioéconomique, scientifique, technologique et industrielle en Afrique et dans le monde.

2. Peuple congolais: connais-toi toi-même

Populations congolaises, habitants des villages, villes et cités: nous sommes et vivons constamment des paradoxes, et notre vie en tant que peuple et nation est elle-même un paradoxe. Ce paradoxe révèle l’excellence et la médiocrité qui cohabitent en nous, en chacun de nous. Débarrassons-nous de la médiocrité, appuyons-nous plutôt sur l’excellence qui est en nous, et nous transformerons nos familles, quartiers, villages, villes et cités en milieux prospères et heureux où il fait beau vivre.

Examinons ici deux simples exemples de ces paradoxes pour révéler la dignité dont nous sommes capables, si et seulement si nous nous débarrassons de la mentalité de médiocrité pour renforcer l’excellence qui est en nous.

Premier exemple de paradoxe

Excellence:

Nous, peuple congolais, nous sommes incroyablement courageux, créatifs, et talentueux. Au milieu des guerres, violences et abus de toute sorte, notre esprit n’est pas brisé car nous maintenons notre créativité à travers les arts et la musique par exemple; nous reconstruisons nos communautés et villages détruits; nous nous débattons avec un certain succès pour nourrir nos familles, prendre soin de nos orphelins, veuves et veufs, ainsi que nos handicapés de guerres. Avec nos sang et vies, nous résistons les envahisseurs étrangers qui pillent notre pays. Nous sommes continuellement bombardés par corruptions, vols, détournements et mauvaise gestion du pays par nos dirigeants, mais nous œuvrons à ce que la RDC demeure un pays viable et uni quoi que dans un état agonisant. On ne peut qu’imaginer ce que nous serions à mesure de réaliser si nous avions l’appui et le support de nos dirigeants et intellectuels. Nous serions parmi les grands entrepreneurs et innovateurs de la planète si nous étions dans un environnement qui permet et encourage la créativité et l’entreprenariat. La potentialité est énorme.

Médiocrité:

Peuple congolais, c’est nous qui hébergeons ou du moins tolérons parmi nous les infiltrés qui violent nos filles et mères, égorgent nos fils, frères et pères. Et souvent, on nous donne un peu d’argent, une petite miette de survie, et nous sommes prêts à vendre notre village, à trahir nos soldats, et nos compatriotes. Nous acceptons souvent de faire des sales besognes pour des miettes de survie. Nous devons reconnaitre cette médiocrité pour nous en débarrasser avec bravoure, courage et détermination. C’est encore nous qui accueillons chaleureusement nos dirigeants qui volent des millions de dollars parce qu’ils sont de notre village, de notre province, de notre tribu. Ces dirigeant corrompus et corrupteurs ruinent nos vies et l’avenir de nos enfants; ils vivent dans le luxe et dans les bruits continuels de plaisir. Pendant toutes ces années, nous vivons dans la misère: il n’y a pas de routes, pas de moyens de transport, pas de moyens pour payer les frais de scolarité de nos enfants ou les frais de soins médicaux pour nos familles. Mais lorsque ces dirigeants corrompus et corrupteurs arrivent dans nos villes et cités pour nous mentir et faire des promesses vides, nous les accueillons chaleureusement parce qu’ils sont de nos villages, villes ou tribus. Non, ne les accueillons pas; il faut leur jeter des pierres lorsqu’ils arrivent chez nous. Car, s’ils étaient vraiment nos fils et filles, s’ils se reconnaissaient vraiment de nos villages et tribus, pourquoi nous abandonnent-ils dans la pauvreté et la misère pendant qu’ils détournent et volent notre argent pour se taper des vacances et faire du tourisme en Europe? Non, ces dirigeants ne sont pas nos fils et filles; ils sont des fils et filles du diable. Ils ont appris et maitrisé le langage de mensonge et succulant de leur père diable. Et ils utilisent ce langage pour nous endormir et nous récupérer à leur service. Nous devons les chasser, leur lancer des pierres et des cailloux quand ils reviennent vers nous avec leurs mensonges diaboliques pour nous endormir. Voilà comment nous devons nous débarrasser de certaines médiocrités qui nous maintiennent dans le complexe d’infériorité, dans la pauvreté et la misère.

Deuxième exemple de paradoxe

Excellence:

Peuple congolais: nos jeunes filles et fils ont des talents extraordinaires. En effet, nos jeunes Congolaises et Congolais ont démontré qu’ils sont capables d’être créateurs et inventeurs égalables à quiconque sur la planète terre. Quand COVID-19 a frappé, le monde n’attendait rien de viable de nos jeunes Congolaises et Congolais. Mais le monde fut surpris de voir que nos filles et garçons congolais ont produits des désinfectants pour leurs populations; ils ont mis sur pied des protocoles et même des médicaments de lutte contre COVID-19; ils ont fabriqué des machines à pédales simples pour laver les mains sans toucher au robinet ou au savon; ils ont créé des prototypes de machine solaire pour laver et sécher les mains pendant que se mesure simultanément la température du corps; ils ont fabriqué un prototype de portique désinfectant automatique pour placer aux entrées des grands buildings, des stades, des aéroports, etc.; ils ont fabriqué un prototype de respirateur médical automatique prêt pour adaptation et déploiement dans des hôpitaux. Ne parlons pas des masques à tissus qui furent fabriqués localement sur toute l’étendue de la R.D. Congo. Confrontés à cette terrible COVID-19, les jeunes congolaises et congolais ont brillé par leur excellence, pour se placer parmi les meilleurs des meilleurs du monde. N’eut été la médiocrité des dirigeants congolais, les prototypes développés par nos jeunes talents congolais devraient devenir objets de mass-production et commercialisation en Afrique et dans le monde. Mais ce n’est pas là la préoccupation de nos dirigeants corrompus et corrupteurs qui ne cherchent qu’à s‘enrichir rapidement par des commissions et rétrocommissions pendant que nous, populations congolaises, croupissons dans la pauvreté et la misère sur toute l’étendue de la république.

Le message ici est clair: jeunes congolaises et congolais, vous n’êtes pas ce que vous vivez ou voyez autour de vous. Vous vivez et subissez des médiocrités socio-politico-économiques tout autour de vous, comme par exemple l’insalubrité dans et autour des habitations et sur les campus universitaires; les gestions chaotiques des affaires et des institutions du pays; les infrastructures de transport et de communication, les infrastructures sanitaires et socio-économiques qui sont ruinées à travers votre pays. Ces médiocrités vous plongent dans la pauvreté, la famine et la misère. Mais vous n’êtes pas égal à ces médiocrités, car vous l’avez démontré par votre excellente performance devant le monde entier dans la lutte contre COVID-19. Sachez qu’en vous, dans vos cœurs, dans vos consciences, et dans vos cerveaux se trouve la fontaine d’excellence. Mais c’est à l’intérieur de vous-mêmes que résident vos talents de créativité et d’innovation que vous devez et devriez utiliser pour décoller dans la sphère du succès honnête et de prospérité laborieuse. Si vous écoutez attentivement la voix intérieure de votre conscience, vous allez vite vous rendre compte de l’énergie qui bouillonne en vous, laquelle énergie constitue une puissante force intérieure que vous devez déployer pour briser les verrouilles de pauvreté matérielle et humaine dans nos villages, quartiers, villes et cités et provinces, pour ainsi faire renaitre notre pays.

Médiocrité:

Peuple congolais: nos jeunes filles et garçons quoique talentueux tombent facilement dans l’imitation des comportements médiocres qui les bousculent de tout côté, et qui leur miroitent l’apparence de bonne vie. Ainsi nos jeunes talentueux deviennent des garçons de course des vieux voleurs-corrompus-corrupteurs dirigeants, juste pour recevoir en retour quelques billets verts de survie. Des jeunes diplômes universitaires chômeurs se ruent vers des carrières minières artisanales avec espoir de creuser et ramasser des minerais pour vendre et vivre mieux. Mais hélas! Très peu sont ceux-là qui réussissent. Nombreux y succombent plutôt par des maladies attrapées dans ces carrières insalubres, nombreux sont aussi enterrés vivants par des éboulements de terres des puits mal entretenus dans ces carrières minières artisanales. Jeunes filles et jeunes garçons congolais, populations des villages, villes et cités, Congolaises et Congolais: nous avons réduit nos talents à l’imitation des médiocres voleurs dirigeants avec espoir de devenir comme eux; nous avons réduit nos talents aux pratiques de creusage et ramassage des minerais pour vendre, ou encore au coupage des bois pour vendre, etc. Non, nous devons abandonner ce gaspillage de nos talents et faire mieux.

Le message ici est aussi clair: jeunes talentueux congolais, la pauvreté est éliminée par la création des unités de production. On n’élimine pas la pauvreté et on ne réalise pas la prospérité par ramassage des minerais, coupage des bois pour vendre, non, c’est plutôt par la transformation des ressources naturelles en produits finis. On le fait en reproduisant ce que les autres fabriquent sous d’autres cieux. Créons plutôt des menuiseries pour fabriquer des chaises, portes et fenêtres, lits, lattes, règles, rapporteurs et équerres et d’autres objets classiques. Montons des petits bateaux en bois; créons des ateliers de montage des bicyclettes, motocyclettes; créons des ateliers d’assemblage des cellules photovoltaïques en panneaux solaires, d’assemblage des ordinateurs, etc. Fabriquons des ballons de football, des filets que l’on place derrière les bois au terrain de football. Créons des petites usines d’huilerie, de sucrerie, de production des farines de manioc et de maïs, des petites usines de production de jus de mangues, jus de papaye, jus d’ananas, jus de goyave, jus des fruits tropicaux qui sont nombreux chez nous. Fabriquons des sandales, des aiguilles, des boutons, des tirettes, etc. Installons des petits ateliers au Katanga pour utiliser une partie des lingots de cuivre pour fabriquer sur place des tuyaux, des câbles et fils électriques, des prises du courant et des fusibles ainsi que d’autres accessoires électriques.

Jeunes Congolaises et Congolais, intellectuels, habitants des villages, villes et cités, populations congolaise: arrêtons avec la mentalité de chercher des dons, de chercher des bienfaiteurs ou des investisseurs, de quémander chez les politiciens qui ne cherchent qu’à nous exploiter pour leurs profits personnels; abandonnons tout cela pour engager nos talents avec bravoure, courage et détermination à créer des unités de production, et rien n’arrêtera notre décollage et montée dans la sphère de la manufacture et de l’industrialisation.

3. Peuple congolais: si tu veux, tu peux

Peuple congolais: populations des villages, quartiers, villes et cités; jeunes filles et jeunes garçons, policiers, soldats, enseignants et fonctionnaires de l’Etat, nous sommes environs 90 millions d’habitants. Nous sommes un grand peuple en Afrique centrale. Si nous voulons vraiment, et décidons de réfléchir dans chaque quartier, chaque village, chaque cité, chaque ville, pour échanger des idées sur comment nous pouvons faire pour créer des unités de production, comment faire pour mettre fin aux corruptions dans nos milieux, comment faire pour mobiliser les jeunes à devenir utiles pour eux-mêmes et pour la société, le résultat sera extraordinaire. Si nous voulons vraiment, et décidons dans nos églises de réfléchir sur comment créer des unités de production, et non pas seulement chanter et prier du matin au soir, le résultat sera extraordinaire.

C’est donc la volonté, la détermination et la bravoure de créer, de fabriquer, d’entreprendre, d’essayer de produire des choses qui nous manquent. Nous semblons tout abandonner au gouvernement et à Dieu. Un jeune congolais m’a écrit en disant: « Professeur, Israël fabrique des missiles et des armes lourdes pour se protéger; mais nous en RDC, nous nous protégeons avec le Dieu d’Israël ». C’est profond. Ce jeune congolais a vu juste. Je suis convaincu que nombreux parmi nous sont conscient de cette situation d’inaction relevée par ce jeune congolais. Mais qu’est-ce que nous attendons pour faire des choses par nous-mêmes pour nous-mêmes? Prenons le cas de l’insalubrité dans et autour de nos habitats, faut-il le gouvernement pour sécher des eaux stagnantes qui accueillent les moustiques dans nos villages, quartiers et cités pour nous inoculer de la malaria? Avez-vous déjà vu le gouvernement venir entretenir des soins de santé, de l’hygiène et de la propreté dans vos quartiers, villages, villes et cités?

Pire: Nous disons souvent que les choses sont très difficiles, il faut l’appui du gouvernement. Et nous remettons tout entre les mains de Dieu alors que Dieu nous a déjà créés à son image et ressemblance avec toute intelligence dont nous avons besoin pour transformer la terre. Soyons sérieux! Qu’est-ce qui est facile dans ce monde? Prenons par exemple les téléphones que nous utilisons, les montres que nous portons, les vélos, les motos et les voitures que nous conduisons, les nourritures et boissons importées que nous consommons, les habits et les parfums que nous portons, ne parlons pas des trains, des bateaux et des avions qui nous transportent; pensez-vous que c’est facile de concevoir et fabriquer ces choses-là? Non, pas du tout. Mais ce sont des gens comme vous, des gens comme nous, dans d’autres pays, qui s’y mettent, avec détermination et persévérance, et fabriquent ces choses pour nous les vendre très chères et vider notre argent pour devenir riches et prospères chez eux. Et nous, nous ne faisons que consommer. Alors, où est notre volonté, où est notre détermination de changer nos vie par nous-mêmes en tant que peuple et nation?

Nous devons tous savoir que sans notre volonté, nous ne pourrons rien faire. Sans notre détermination, nous continuerons à vivre dans la pauvreté et la misère. Le développement n’arrivera pas magiquement ou à force des prières ou par des dons humanitaires ou par des bailleurs des fonds et investisseurs étrangers. Non, jamais! Le développement ne sera que le résultat de notre volonté, de nos pensées, conceptions, imaginations, efforts et travaux de nos propres mains. Ainsi, c’est nous qui devons fabriquer sur place ce dont nous avons besoin en faisant usage de nos immenses ressources naturelles.

Il ne suffit pas de dire « j’ai la volonté » pendant que tu ne fais rien pour faire voir cette volonté. C’est seulement lorsque dans nos quartiers, villages, villes et cités, nous nous mettons à créer des petites menuiseries, maçonneries, savonneries, fabrications des chaussures, des ciseaux, des épingles, des boutons, des lames rasoirs, des tirettes; nous produisons nos farines de maniocs et de maïs; nous faisons nos élevages et piscicultures; nous mettons sur pied nos forges pour fabriquer des ustensiles de cuisine et des instruments de travail comme machettes, houes, bèches, brouettes, marteaux, râteaux, raclettes, etc.; nous créons des petites usines pour fabriquer des clous, des épingles, des chainettes, des lunettes, des montres, des boucles d’oreilles, des objets classiques (lattes, équerre, rapporteurs), etc.; c’est seulement en ce moment-là que nous pouvons dire que nous avons la volonté, nous sommes déterminés à transformer nos vie et nos milieux par nos créations des unités de production. Ainsi, partout dans nos villages, quartiers, villes et cités, il y aura abondance des produits de toutes sortes dans nos marchés, et nous allons commencer à vendre le surplus dans nos pays voisins, et nous allons devenir exportateurs des produits finis, et nous passons ainsi de l’économie de creusage, ramassage ou cueillette à l’économie de vente des produits fabriqués en RDC: « Made in the DRC ». Ça sera le début de la révolution industrielle et manufacturière irréversible dans notre pays.

4. Conclusion

Peuple congolais: populations des villages, quartiers, villes et cités, jeunes filles et jeunes garçons, fonctionnaires de l’Etat, professionnels et artistes, ne nous sous-estimons pas. Le miracle que nous cherchons, c’est nous qui devons l’opérer par nos imaginations, efforts et création des unités de production. Dans tous les pays du monde qui se sont industrialisés et qui ont réussi à éliminer la famine et à réduire la pauvreté au minimum, ce sont les habitants de ces pays, comme vous et moi, comme nous, ce sont les populations qui créent des petites, moyennes et grandes entreprises et usines pour produire sur place la plupart des choses qui font de leurs pays des pays développés. Ce ne sont pas des dons ou des aides qui développent leurs pays. Les petites compagnies, entreprises et usines dans ces pays développés emploient deux ou trois personnes, et produisent sur place des choses comme des matelas, des verres, des cuillères et fourchettes, des bouteilles, des clous, des marteaux, des machines à coudre et aiguilles, des boutons, des montres, des chainettes, des lunettes, des marmites, des assiettes, des lampes, des ampoules et fil électriques, des bicyclettes, des motocycles, etc. Et les moyennes et grandes entreprises produisent des choses comme des voitures, des bateaux, des trains, des avions et leurs pièces de rechanges, etc.

Ce n’est pas le gouvernement qui crée ou qui doit créer toutes ces compagnies. Ce sont des individus qui sont allés à l’école, comme vous et moi, qui ont appris et développé des connaissances, compétences et capacités techno-professionnelles, qui créent ces petites compagnies dans leurs villages, villes et cités. Ces individus voient les besoins et les problèmes de leurs milieux, et ils utilisent leurs connaissances et compétences pour créer des unités de production, des usines, pour fabriquer ce dont la société a besoin, et améliorer les conditions de vie dans la société. Ainsi ils créent d’emplois par eux-mêmes pour eux-mêmes sans investisseurs et capitaux étrangers. Souvent ils commencent petit, avec une petite somme d’argent économisée pendant une année ou plusieurs années de travail salarial. Avec cette petite somme d’argent, la personne commence une petite entreprise pour fabriquer une chose ou offrir un service dont les gens ont besoin pour vivre une bonne vie. Les gens paient pour cette chose ou pour ce service, et petit à petit l’entreprise grandit et emploie des centaines d’individus. Cela réduit le chômage et la pauvreté, et améliore les conditions de vie.

Peuple congolais: nous devons arrêter de nous lamenter, de pleurnicher, de chercher des aides, de blâmer les « autres » pour notre incapacité de produire des choses par nous-mêmes pour nous-mêmes. Des étrangers viennent chez nous, ils nous font travailler et nous font produire pour eux, ils deviennent des millionnaires et rentrent avec ces millions de dollars chez eux pour vivre prospères avec dignité. Mais nous, nous n’essayons même pas de faire comme ce que ces étrangers font chez nous; nous respectons plus ces étrangers, et nous leurs faisons des courbettes pendant que nous nous haïssons et détestons les uns les autres; et nous cherchons à faire échouer nos propres frères et sœurs qui commencent quelque chose au lieu de les aider à réussir. Non seulement nous n’avons pas la volonté, mais nous avons une très mauvaise volonté: nous nous détruisons les uns les autres et trahissons les uns les autres au profit des étrangers, juste pour obtenir d’eux des miettes de survie ou des petites commissions.

La vérité est que nous, peuple congolais, sommes capables de créer et de fabriquer toutes choses que les autres peuples fabriquent sur la planète terre parce que nous en avons l’intelligence et les talents d’une part, et d’autre part, notre pays regorge d’immenses ressources naturelles pour produire toutes ces choses que les autres produisent. Si nous nous y mettons aujourd’hui, avec bravoure, courage et détermination, en commençant à fabriquer et à produire par essai-erreur, nous deviendrons très prospères en moins de cinq ans. Et en dix ans, comme nous l’avons déjà expliqué dans d’autres écrits avec exemples crédibles à l’appui, la RDC va surprendre le monde en se hissant parmi les pays à industrialisation croissante.


Tongele N. Tongele, Ph.D.
Docteur en génie mécanique et professeur d’Université aux USA
tongele@cua.edu

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