L’axe Dubaï – Lubumbashi – Harare n’inspire pas confiance

Un complot se prépare contre la RDC au Zimbabwe

Au moment où l’attention générale est consacrée à la mise en place de l’équipe gouvernementale, les forces du mal concoctent un véritable plan diabolique. L’axe Katanga – Harare loge véritablement un coup fourré contre les institutions de la République, comme en témoigne l’arrestation récente d’Alexander Zingman. Pour le commun des Congolais, ce nom est simplement rébarbatif; pourtant ce sinistre personnage est connu à travers la planète pour une spécialité: vente d’armes. Oui, selon plusieurs sources crédibles ce Biélorusse a fourni (et peut-être continue à le faire) des armes à la Zambie voisine et surtout au Zimbabwe.

Mais le plus troublant est qu’au moment de son arrestation, l’homme venait de séjourner à Kinshasa avant de se rendre à Lubumbashi où l’attendaient (?) les services qui ont mis la main sur lui et ses compagnons. Il s’agit d’un autre Biélorusse, Oleg Vodchits, et d’un homme d’affaires italien Paolo Persico. L’interrogation reste entière à ce niveau pour savoir ce que le vendeur d’armes est venu faire dans la capitale. On peut d’emblée exclure l’hypothèse d’une offre au gouvernement, auquel cas il n’aurait pas fait l’objet d’interpellation par les services compétents. Juste une coïncidence troublante. Il y a trois semaines on signale la présence à Harare (?) du général John Numbi, ancien inspecteur général de la Police nationale congolaise. Ce dernier serait en cavale dans ce pays pour échapper au rebondissement du dossier double assassinat, en juin 2010, de Chebeya et Bazana sur lequel la justice militaire mène des enquêtes selon le Vice-ministre de la justice.

Il importe de souligner que Jacques Mugabo, arrêté dernièrement à Lubumbashi dans le cadre de la milice Bakata Katanga, est proche du général John Numbi. Il n’est donc pas impossible que l’ombre du général soit perceptible aussi dans ce dossier qui endeuille régulièrement le grand Katanga. De fil en aiguille, des spécialistes établissent une connexion dangereuse entre Lubumbashi et Harare, avec en toile de fond un complot contre l’Etat congolais.

Il n’est un secret pour personne que la valeur restituée à la justice par le président Tshisekedi nourrit la haine dans le chef de maints dignitaires du régime précédent, aujourd’hui sous traque ou menace de traque. Naturellement, le réflexe de défense pousse au recours à des combinaisons, même les plus sordides, pour se soustraire au « mauvais » sort qui plane sur sa personne. Dans le cas d’espèce, Lubumbashi – Harare constitue l’axe du mal pour le pouvoir de Fatshi; cela justifie les pressions du Zimbabwe pour la libération de Alexander Zingman, vendeur d’armes, et ses amis. Une pression sans fondement logique d’autant que les concernés n’ont pas la nationalité zimbabwéenne, même d’emprunt.

SALONGO-HEBDO N°27 du 29 mars 2021

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