Manuel pour la tenue et la réussite des élections de décembre 2023 en RD Congo

Tongele N. Tongele

1. Le danger à prévenir

Il y a deux dangers qui guettent les élections de Décembre 2023, que nous, Congolaises et Congolais, sur toute l’étendue de la RD Congo devons savoir:
Premièrement: les élections de décembre 2023 peuvent succombées aux corruptions, fraudes, mensonges, tricheries et trucage pour déclarer gagnant présidentiel celui ou celle qui n’a pas gagné la majorité des votes. Nous en avons tant de preuves, la plus récente est celle de la présidentielle de 2018.
Deuxièmement: reporter les élections pour une date ultérieure pour des raisons trompeuses qui seront apparemment logiques.

2. Qui veut la paix prépare la guerre

Congolaises et Congolais, jeunesse, intellectuels, populations des villages, villes et cités : nous voulons tous des élections apaisées et transparentes sans fraudes. Nous devons donc nous préparer pour une guerre sans pitié contre toute tentative de trucage des élections ou toute tentative de reporter les élections de décembre 2023. Tout dépend du feu et de l’ardeur pour le changement que nous avons dans nos cœurs. De la même manière que Patrice Emery Lumumba n’a pas attendu que Dieu ou la communauté internationale mette fin au règne tyrannique des colons belges, nous ne devons pas attendre que Dieu ou la communauté internationale mette fin au règne des médiocres qui ruinent nos vies et notre pays.

3. Comment se préparer?

Les intellectuels et la jeunesse constituent l’énergie et le moteur de tout changement dans tous les pays du monde, et la RD Congo ne fait pas exception.

3.1. Qu’est-ce que les intellectuels et la jeunesse congolaises doivent faire?

Premièrement: Nous devons connaître parfaitement la procédure électorale décrite par le président de la CENI, Monsieur Denis Kadima, et faire connaître cela à nos familles, amies et connaissances, à nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats, et à toutes les populations de nos quartiers, villages, villes et cités.
Deuxièmement: Nous devons faire circuler la vidéo de cette procédure électorale expliquée par Monsieur Denis Kadima dans les médias et réseaux sociaux du pays. Nous devons aussi faire circuler intensément dans les médias et réseaux sociaux le texte même de cette vidéo qui est ci-après: « vous viendrez, vous aurez le choix sur votre écran, une fois que vous avez choisi pour tous les modes de scrutin, il y aura l’impression d’un bulletin que vous allez mettre dans l’urne, et à la fin de la journée la machine va donner son résultat et le dépouillement manuel va donner aussi son résultat et puis on va comparer. Et puis, une fois que cela est fait, chaque bureau de vote va afficher les résultats, par bureau de vote. Et puis quand ils vont aller au centre local de compilation des résultats, là aussi on va afficher après avoir fait les totaux, la centralisation. Et puis nous-mêmes à la CENI, à la fin, nous allons prendre tous les résultats de tout le pays, et nous allons les rendre disponible sur notre site web. Donc ça sera la transparence à tous les niveaux. Donc, il y aura un vote semi-électronique comme en 2018, les résultats seront affichés au bureau de vote, et les résultats seront affichés dans le centre local de compilation des résultats, et la CENI va publier tous les résultats sur son site web. Ainsi si quelqu’un a un recours, il peut faire son recours sans problème. C’est ça donc ».
Troisièmement: Au moment d’expliquer cette procédure électorale à nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats, nous devons leur faire comprendre la vérité suivante: « Vous, nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats souffrez énormément comme nous. Notre gouvernement et les animateurs des institutions nationales détournent et volent chaque semaine, chaque mois et chaque année des millions de dollars qui devraient être utilisés pour vous rémunérer. Mais vous êtes très mal payés et très irrégulièrement. Vous le savez et devez le savoir dans vos cœurs, dans vos consciences et devant Dieu, que c’est aussi à cause des souffrances et misères dans lesquelles notre gouvernement nous a plongés que vous, policiers et soldats, vous êtes obligés de voler et d’extorquer les populations civiles qui souffrent comme vous-mêmes afin de nourrir vos familles. Vous et nous, ensemble, nous pouvons et devons mettre fin à ces détournements et vols de nos dirigeants pour que nous puissions tous vivre dans la dignité. Ainsi, s’il y a tentative de reporter les élections de décembre 2023, ou bien, si durant les élections de décembre 2023 il y a tentative de trucage, fraude et tricherie comme ce fut le cas en 2018, nous devons tous ensemble marcher en grand nombre, des millions des gens, accompagnés par vous nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats, pour descendre sur la présidence et mettre fin au règne des médiocres une fois pour toute. Si on vous donne des ordres de tirer sur les civils, il faut refuser de tirer sur les populations, mais plutôt joindre les populations pour marcher sur la présidence et mettre fin au gouvernement des médiocres qui veulent se maintenir au pouvoir par tricherie ou par reporter les élections ». C’est important que nous puissions faire comprendre à nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats que nous devons nous libérer des misères qui nous sont imposées pour vivre tous dans la dignité. Nous devons faire ce travail de sensibilisation et de conscientisation de nos frères et sœurs policiers et soldats dès maintenant même. N’attendons pas, car ça sera trop tard.

3.2. Gouvernement de transition si nous mettons fin au gouvernement des médiocres par marche massive, et les corrompus corrupteurs déguerpissent comme des fantômes sans laisser des traces

Nous devons placer un Congolais ou une Congolaise qui n’a jamais fait la politique nationale de corruption, détournement et vol d’argent, au volant de notre pays comme président de la République, avec une mission simple et claire: suspendre toutes les institutions administratives éléphantesques et budgétivores (députés nationaux, sénateurs, etc.), former un petit gouvernement de six à dix ministres pour appliquer les « Actions à résultats immédiats » décrites dans Section 3 de l’article « Chemin du développement rapide de la RD Congo après les élections de décembre 2023 ». Cette Section 3 sera le document de référence et d’action pour le petit gouvernement de transition non-éléphantesque et non-budgétivore. Le petit gouvernement non-éléphantesque et non-budgétivore va ainsi utiliser tout l’argent du pays (et il y en a beaucoup mais toujours détourné et volé) pour réhabiliter les infrastructures du pays par des grands travaux publics à main-d’œuvre intensive pour donner du boulot aux millions des jeunes diplômés, des jeunes intellectuels, des populations rurales et urbaines, sur toute l’étendue de la république. Les membres du petit gouvernement de transition vont organiser mais ne se présenteront pas aux élections à la fin de la transition.

4. Action: c’est quand et comment?

Premièrement: Nous devons dès maintenant intensifier et réussir les préparatifs décrits ci-dessus au Point 3. Ces préparatifs doivent dominer les médias et les réseaux sociaux, de façon que les dirigeants congolais et la CENI puissent se rendre compte que c’est à leur propre risque et péril d’oser reporter les élections ou truquer aux élections de Décembre 2023. Sans ces préparatifs intenses, toute action sera vouée à l’échec. Congolaises et Congolais, intellectuels, jeunesse: n’attendons pas que la communauté internationale fasse ce travail de préparation à notre place.
Deuxièmement: Intellectuels, professeurs, étudiants, jeunesse, nous sommes le moteur d’action. Oui, c’est nous le moteur d’action. Nous devons veiller et être à l’avant-garde pour le changement.
Troisièmement: Quand nous entendons le porte-parole de la CENI ou du gouvernement annoncer qu’il n’y pas moyen de faire les élections en Décembre 2023 à cause de ceci ou de cela, ça y ait, n’attendons plus rien d’autre. Utilisons immédiatement les réseaux pour déclencher la marche. Mobilisons nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats pour se joindre rapidement à la marche, et ils le feront sans hésitation si les préparatifs étaient bien faits – c’est important : préparatif, préparatif, préparatif, dès maintenant, dès maintenant, dès maintenant. Sans tarder, nous, les millions d’habitants de Kinshasa descendrons massivement sur la présidence, sur la CENI et sur la primature pour capturer les résidents de ces lieux et les traduire en justice populaire.
Quatrièmement: Nous appliquerons immédiatement le point 3.2 ci-dessus.

5. Conclusion

Si nous mettons en pratique ce qui est décrit ici, la reprise de notre destin et du destin de notre pays entre nos mains sera garanti. Ce qui est décrit ici dépend de notre sérieux, de notre bravoure et de notre détermination. Tout changement est le résultat des sacrifices, tout changement est une rupture avec le passé pour la construction d’un avenir meilleur à concevoir et à produire. Serons-nous à la hauteur de reprendre le destin de notre pays entre nos mains? De la même manière que Patrice Emery Lumumba n’a pas attendu que Dieu ou la communauté internationale mette fin au règne tyrannique des colons belges, nous ne devons pas attendre que Dieu ou la communauté internationale mette fin au règne des médiocres qui ruinent nos vies et notre pays. Préparons-nous, préparons notre jeunesse, nos frères et sœurs et compatriotes policiers et soldats, et toutes les populations congolaises, afin d’être prêts au rendez-vous de l’histoire de notre pays.  Toute l’Afrique et le monde entier verront et admireront les populations congolaises pour la bravoure, le courage et la détermination. C’est donc entre nos mains de faire réussir les élections de Décembre 2023 ou de faire payer les conséquences à ceux et celles qui vont tenter de reporter les élections de Décembre 2023 ou de jouer au trucage des résultats de ces élections.

Tongele N. Tongele, Ph.D.
Docteur en génie mécanique et professeur d’université aux USA
tongele@cua.edu

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