Qui a tué Francis Abilio Kidibi ?

Les obsèques du jeune Francis Abilio Kidibi auront lieu le mardi 12 juillet prochain, indique un communiqué publié par la famille Kisombe. Décédé dans la nuit du 8 au 9 janvier dernier, « Francis » n’a pas succombé suite à une « courte » ou une « longue et pénible maladie ». Il a été tué. Battu à mort. Les agresseurs ont pris soin de vandaliser sa voiture simulant un accident d’automobile. D’après divers témoignages, un membre de la garde républicaine « GR » serait le commanditaire de ce qui ressemble bien à un assassinat. Saisi d’une plainte, l’auditorat supérieur des Fardc se hâte très lentement.

Agé de 26 ans, Francis Abilio Kidibi avait les mêmes aspirations à une meilleure qualité de vie que tous les jeunes de son âge. Le football était sa passion. Après avoir arraché obtenu son diplôme en Electricité, il décide de tenter sa chance aux Emirats Arabes Unis. Il passe trois années dans une équipe de football à Dubaï.

De retour au pays, il est recruté par l’équipe « Mbandaka Sport », dans la province de l’Equateur. Il était adopté par le public du chef-lieu de l’Equateur.

Selon des déterministes, « chaque être humain a un rendez-vous fixé avec la mort ». Et que chaque jour, on fait un pas vers le lieu fatal. Le 8 janvier dernier, « Francis » se rend à une fête organisée par des amis à l’occasion d’une collation de grade. Comme toujours à pareille occasion, on mange, on boit et on danse.

La voiture de « Francis » est saccagé. Son corps est laissé dans la cabine

Il est 4 heures du matin ce 9 janvier. Francis quitte le lieu avec un couple d’amis. Pendant qu’il roulait, son téléphone sonne. Qui est au bout du fil? Mystère! Francis qui habite avec sa mère au Quartier Socimat décide subitement de changer d’itinéraire. Il met le cap vers « Kintambo Magasin ». Le mystérieux correspondant lui avait demandé de faire quelques courses à cet endroit où des marchandes restent souvent tard.

Après avoir fait ses achats, le jeune homme regagne son véhicule. Seulement voilà, deux voitures le bloquent littéralement. Qui sont les occupants de ces automobiles qui jouent les provocateurs comme s’ils étaient en « mission commandée »? Comment ont-ils deviné que « Francis » devait se trouvait aux aurores à cet endroit? Après plusieurs coups de klaxon pour exiger le passage, Francis tente un dialogue. C’est en ce moment qu’un des passagers sort de l’une des voitures et lui assène une gifle. C’est la bagarre! Le couple qui était avec lui tente en vain de calmer les esprits. Les agresseurs non-identifiés ont fini par maitriser « Francis » avant de l’embarquer dans sa propre voiture pour l’amener au lieu du supplice. Et ce au su et au vu des « Mamans vendeuses de pain » qui ont assisté au pugilat.

La suite est connue: Francis va subir un passage à tabac d’une rare violence jusqu’à ce que mort s’en suive. Il aurait rendu l’âme vers 5h30. C’est aux environs de 7 heures du matin que sa mère apprendra la terrible nouvelle. La famille Kisombe déplore le peu d’empressement de la police scientifique à descendre sur le théâtre du crime. Il semble que les « experts » se seraient présentés sur le lieu 7 heures après les faits. Dieu seul sait si les OPJ (officiers de police judiciaire) avaient pu effectuer les « constatations utiles ». C’est le cas notamment de l’aspect du cadavre, les empreintes digitales et des analyses chimiques.

Qui a tué Francis Abilio Kidibi? Pourquoi? Qui a commandité ce meurtre qui présente tous les traits d’un assassinat?

Francis a été tué par une bande de « tueurs à gage ». Certains d’entre eux auraient été reconnus par des témoins. Selon la famille du défunt, il s’agit d’un crime passionnel. Une affaire de jalousie entre rivaux. La victime sortait avec l’ex-copine d’un lieutenant de la « GR » prénommé « Gaël ». Celui-ci étant, pour le moment, présumé innocent, il serait hasardeux de divulguer son patronyme. L’homme se reconnaitra.

« Mon fils était très serviable. Toute la famille l’adorait. Il n’était pas un enfant à problème ». La personne qui parle s’appelle Melie Kisombe Melambo, la mère du défunt. Inconsolable, elle réclame la justice pour son fils. Elle tient à connaitre la « vérité vraie » sur les circonstances exactes du décès de son « enfant chéri ». Pour elle, le ministère public « se hâte trop lentement » à l’auditorat militaire supérieur. L’inhumation a été retardée en attendant de connaitre ce qui s’était passé dans le nuit du 8 au 9 janvier.

Aux dernières nouvelles, le présumé commanditaire du crime – qui était inculpé et placé en résidence – a été mis en « liberté contrôlé » depuis le 29 mars 2022. L’ordonnance de mise en liberté contrôlée porte la signature de l’Officier du ministère public, le colonel Alpha Limbaya Mombenzi. Affaire à suivre.


B.A.W.

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