
RDC: Goma menacée d’asphyxie économique par la rébellion du M23
Vendredi 16 décembre 2022

Les rebelles du M23 ont coupé des voies d’accès essentielles à l’approvisionnement de la grande ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, faisant flamber les prix et craindre qu’une future offensive paralyse son économie.
« Quand tu dis le prix aux gens, ils s’en vont », témoigne Pascaline Kahongya, 40 ans, qui vend du charbon de bois (« makala ») sur un marché de la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Comme beaucoup d’autres produits, sa marchandise vient du nord, du territoire de Rutshuru, et passe habituellement par la route nationale 2 pour arriver jusqu’à la ville de plus d’un million d’habitants. Des denrées venues d’Ouganda transitent aussi par ce chemin.
Mais fin octobre, une portion de la RN2 est passée sous le contrôle du M23, obligeant les transporteurs à faire un long trajet de contournement, en très mauvais état et traversant des zones infestées de groupes armés. Résultat, le volume des échanges diminue et les prix explosent.
Plusieurs personnes interrogées par l’AFP affirment par exemple que le prix d’une mesure de haricots a triplé, passant de 0,5 à 1,5 dollar, dans un pays où, selon la Banque mondiale, les trois quarts de la population vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Mouvement majoritairement tutsi resté en sommeil pendant plusieurs années, le M23 (« Mouvement du 23 mars ») a repris les armes fin 2021 et s’est emparé de larges pans du Rutshuru, frontalier du Rwanda et de l’Ouganda.
« Actuellement les enfants n’étudient pas, on ne peut pas payer l’école », se désole Pascaline, mère de huit enfants.
Les marchandises arrivent encore à Goma depuis le Rwanda. Kinshasa accusant Kigali de soutenir activement le M23 et de combattre à ses côtés, les relations entre les deux voisins sont exécrables et l’ambassadeur rwandais a été expulsé par la RDC. Mais la frontière reste ouverte, quoique dans des créneaux horaires réduits.
Les échanges se poursuivent aussi via le lac Kivu avec le Sud-Kivu. Mais concernant les routes, la seule qui reste viable est celle menant vers le Masisi, l’autre « grenier » de Goma qui s’y approvisionne en pommes de terre, haricots ou bananes.
La crainte est donc grande de voir le M23 couper cette route pour mettre la pression sur le gouvernement.
Onesphore Sematumba, analyste du centre de réflexion International Crisis Group, estime que c’est dans cet objectif que les rebelles ont avancé vers le territoire de Masisi, à l’ouest du Rutshuru.
« Si on ne peut pas négocier un couloir humanitaire pour la ville, ce sera une catastrophe », dit-il.
– Étrangler Goma –
Le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée congolaise pour le Nord-Kivu, pense aussi que le M23 a l’intention d’étrangler Goma, ville que le mouvement rebelle avait déjà occupée il y a dix ans, avant d’être vaincu en 2013.
L’armée a fait en sorte que la ville ne soit pas « totalement asphyxiée », l’ouest reste dégagé, souligne le porte-parole.
Mais, explique-t-il, c’est « inconcevable » que l’armée laisse les transporteurs emprunter la RN2 et traverser les lignes de front, pour des raisons évidentes de sécurité.
Sollicité, un porte-parole du M23 n’a pas répondu aux questions de l’AFP.
Assises devant des seaux de farine de soja et de sorgho sur un marché presque désert de Goma, Adela Lubala, 53 ans, constate que les clients ont disparu.
Son commerce a survécu à la pandémie de Covid-19 et à l’éruption en 2021 du volcan Nyiragongo, tout proche de Goma. Mais la crise actuelle est la pire qu’elle ait vécue, dit-elle.
« Ce que vous voyez là, ce sont nos anciens stocks », explique la commerçante en montrant sa marchandise. « Quand il n’y en aura plus, on ne pourra se réapprovisionner nulle part », s’alarme Adela.
Claudia Ngowa, 36 ans, dit de son côté avoir dû fermer sa petite fabrique de savon et mettre en congés quatre employés, parce qu’elle importait ses matières premières d’Ouganda, via la RN2. « On ne sait pas se maintenir sans vendre. C’est vraiment précaire pour tout le monde… »
AFP avec ACTUALITE.CD
3 thoughts on “RDC: Goma menacée d’asphyxie économique par la rébellion du M23”
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Les FARDC, c’est bien forces armées de la République du Congo, n’est-ce pas ?
Bazalaka wapi ?
Ça me fait de la peine de lire cette nouvelle : proclamer que le M23 est en train d’asphyxier économiquement Goma n’est en effet qu’une lapalissade de plus qui ressasse ce qui est prévisible que nous connaissons tous surtout qu’elle n’entre nulle part dans des actions concrètes pour venir effectivement à bout des violences enkystees dans l’Est du pays. Attendions-nous que le M23 cornaque par le Rwanda nous fasse la guerre pour ne rien en tirer ?Ce n’est pas leur genre, le Rwanda est là pour nous obliger à finaliser son plan d’occupation et de vassalisation utile, ne continuons pas à l’ignorer et faisons tout pour les en empêcher.
LA RDC MALADE ET OCCUPÉE PAR LES BANYARWANDA N’EST DÉMOCRATIQUE QUE DE NOM😭! « La SOUVERAINETÉ est le pouvoir de commander et de contraindre sans être commandé ni contraint ». Cette citation est extraite du livre de Jean Bodin, Les Six livres de la République, paru pour la 1ère fois en 1576. La Ville de Goma fait-elle encore partie du KONGO-ZAÏRE ou alors elle est déjà passée dans le giron Rwandais de Paul Croix Gammée, cédée par FATSHI BIDON de la Sirène des Eaux MERTI MERTURA comme monnaie d’échange pour son petit pouvoir protocolaire insignifiant très très toxique pour l’avenir de notre Grand et Beau Pays ? Tshilombo-Pétain en PLS (Position Latérale de Sécurité) inconfortablement attablé devant un plat canin accompagné d’un gros fufu bien arrondi plein de farine de maïs prétend être le Garant de la Constitution de Liège (Charte de l’Occupation RWANDO-OUGANDAISE), des lois iniques de la République de la Gombe-Kalina, de Limete-Pétunias Sous-Bois Cité de l’OUA et aussi pseudo Garant de l’intégrité Territoriale amputée de Bunagana, Minembwe, Rutshuru etc, c’est à dormir debout, une telle légèreté institutionnelle cautuonnée par l’elite intellectuelle RDCienne est Satano-occulto-nécromancienne. Depuis quand GOMA (Une ville d’une République soi-disant Indépendante et Souveraine) est menacée d’asphyxie économique par la pseudo rébellion du M23 composée des Agresseurs Envahisseurs Banyarwanda que le président protocolaire JOUISSEUR TRAÎTRE [nommé par les leaders de l’Empire Hima ou EAC « East African Community »] a librement entretenus, nourris et logés à Kinshasa la Poubelle durant des mois aux frais du contribuable Kongolais ? Engager tout un pays unilatéralement sans passer par le vote du Parlement et du Sénat en pretendant que c’est une démocratie conflictuelle, partisane et consensuelle relève d’un état clinique de maladie mentale aux relents bipolaires. Décidément ce foutu pays occupé et malade où les hommes et femmes marchent à reculons la tête en bas les jambes en l’air est en voie de disparition totale si les Vrais Kongolais (propriétaires, copropriétaires, usufruitiers et nu-propriétaires) n’y prennent point garde. « Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade. » dixit Jiddu Krishnamurti. VIVE LE SOULÈVEMENT POPULAIRE. INGETA