« Dialogue »: Où est passé le « Facilitateur » Edem Kodjo?

Quatre mois après son laïus du 28 novembre 2015 dans lequel il avait « décidé » la convocation d’un « Dialogue politique national inclusif », le « raïs », alias « Papa Roméo », alias commandant suprême des FARDC, des « Bana Mura » et de la police nationale attend désespérément le démarrage de ce forum. Il comptait sur « Papa » Edem Kodjo » pour convaincre « Tatu Etienne » mais aussi les opposants regroupés dans la « Dynamique » et le G7 cher à « Moïse » à participer à ce forum. Des « Balobiens » et des « Balobiennes, dixit Seseskul, racontent que « Papa Edem » serait hospitalisé depuis une semaine au pays de François Hollande. Il serait dans un « état sérieux ».

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa-lez-immondices, le Complicateur, que dis-je, le Facilitateur Edem Kodjo serait interné dans un hôpital parisien. Il souffrirait de la sciatique. Le sinistre, pardon, le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda l’aurait joint au téléphone en lui disant: « Grand frère, vous nous avez lâché! ». « La santé d’abord mon jeune frère… », aurait répondu le « doyen Kodjo ».

A en croire mon ami, le Vieux Kodjo pourrait bientôt se déclarer « définitivement indisponible » pour poursuivre la mission que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, lui a confiée depuis le 14 janvier dernier. L’ami de rappeler que dans un communiqué publié le 14 janvier 2016, l’ex-épouse Zuma encourageait « les partis politiques, la majorité, l’opposition, la société civile, les religieux et les forces vives à se réunir afin de trouver un consensus non seulement pour préserver les acquis dans le domaine de la paix, la stabilité, la sécurité et le développement mais aussi pour consolider le processus démocratique ».

Mon ami de souligner que la démarche de Nkosazana a été accueillie avec la plus grande méfiance. « Pourquoi donc? », lui ai-je demandé avec ma candeur habituelle. Mon ami qui aime s’entendre parler de me rétorquer: « Tu dors ou quoi! N’as-tu pas suivi que lors de sa sortie le 19 décembre 2015, le Front Citoyen 2016 a dénoncé une tentative de coup d’Etat constitutionnel en cours au pays? » J’ai compris que le silence de « Mama Nkosazana » sur le respect de la Constitution a irrité non seulement Tatu Etienne mais aussi les « amis » de « Vital » et ceux de « Moïse ». « Nkosazana » a été mal inspirée de ne pas « encourager » le « Président-raïs » à cesser de multiplier des artifices pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels.

Mon ami qui sait décidément tout sur rien m’a confié que lors des entretiens avec des politiciens kongomani, « Papa Kodjo » avait à plusieurs reprises sorti de sa bouche le mot « Transition » pour sortir la République très très démocratique du Congo de l’impasse. « Cette approche avait fortement déplu », assure l’ami qui rappelle que l’ancien « Premier » togolais s’était rendu le 17 février à Luanda pour s’entretenir avec le « vieux crocodile » José Edouardo dos Santos, alias « Zedu », avant de rejoindre Addis Abeba 48 heures après.

Doté d’un esprit machiavélique, mon ami de me souffler ces mots dans le creux de l’oreille: « Décidément, le ‘raïs’ a de la scoumoune. Tous ceux qui plaident son cas finissent toujours par avoir des problèmes de santé ». Il poursuit sur un ton de maître d’école: « Tu as l’air de n’avoir jamais entendu le mot ‘scoumoune’ qui veut dire tout simplement la malchance ». Il se reprend en ajoutant: « En avril 2015, notre cher Monsieur l’abbé Apollinaire Malumalu est tombé malade après avoir défendu à cor et à cri les intérêts du rais. Maintenant, c’est le doyen Kodjo qui est hors course. A qui le tour? »

Pour mon ami, il y a urgence de prévenir le successeur de Malumalu à mettre fin à son « excès de zèle ». « Norbert Nangaa, dit-il, doit lire les signes de temps. Il est au service d’une cause désespérée. Il doit arrêter de s’entêter en multipliant des entourloupettes pour pérenniser le pouvoir du ‘président-raïs' ». L’ami, qui est resté très pieux en dépit de son érudition, de me citer un passage biblique tiré de l’Ecclésiaste 7: 19. Il me tend la Bible. Je lis: « La sagesse donne au sage plus de force que dix chefs de guerre réunis dans une ville ».

 

Par Robert Yuka ea Djema

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