Lettre ouverte à mon frère Maître Laurent Onyemba

Cher frère Laurent,

Même si nous ne nous connaissons pas en personne, vous êtes un des Avocats qui a toujours retenu mon admiration personnelle, autour des débats télévisés que j’ai suivis dans les plateaux télé, longtemps avant que vous adhériez à un parti politique, ce qui est du reste, un droit inaliénable à tout citoyen qui veut s’engager en politique.

Comme vous le savez bien, la République Démocratique du Congo et son peuple, pleurent encore la mort par assassinat, d’un de leurs représentants de la nation au sein de l’Assemblée nationale, j’ai cité: honorable Chérubin Okende. Le peuple congolais, encore choqué par cette tragédie, attend toujours une enquête soit minutieuse, jusqu’à ce que l’on mette la main sur ces malfrats qui ont endeuillé toute une famille, la laissant dans une tristesse inconsolable. Le peuple congolais souhaite donc que ces commandités et leurs commanditaires soient arrêtés, déférés devant les Instances compétentes, jugés et sanctionnés impartialement et publiquement, afin que l’âme du défunt repose éternellement en paix et que sa famille puisse enfin faire le deuil.

Par contre, je ne suis qu’un simple économiste de formation, mais m’intéresse beaucoup au droit et à la profession d’Avocat que vous exercez, est un art noble et respectable. En lisant votre plainte au nom de la famille du défunt, adressée au Procureur de la République du Parquet de Grande Instance de la Gombe, je n’ai plus reconnu ce talent que vous m’impressionniez, vous semblez sortir du cadre judiciaire pour prendre l’angle politique, dans le but, soit de désorienter, soit d’orienter l’opinion et la justice, comme si vous vouliez travestir et faire de la récupération de cette mort à des fins politiques, ou pour brouiller les pistes des éventuels meurtriers, je m’explique:
En tant que scientifique et homme de droit, parler de plainte contre inconnu ou contre X est logique.
En revanche, parler d’une arrestation arbitraire suppose que, soit vous l’avez vécu, soit vous avez des éléments probants que vous êtes obligé de mettre à la disposition du Parquet le moment venu, tout en sachant que tout peut arriver que vous soyez mis de l’autre côté de la barre comme témoin, afin d’éclairer la lanterne du Ministère public.

Par vos affirmations faites dans l’objet de votre plainte, que diriez-vous à ceux qui pensent que vous avez usurpé le pouvoir du Procureur, alors que la famille propre de notre frère Chérubin Okende qui vit encore la douleur de cette mort atroce, sauf erreur de ma part, n’est pas censé vous avoir révélé une quelconque confidence que le peuple congolais ignorerait, parce qu’elle chercherait, elle aussi, à apprendre la vérité sur les circonstances dramatiques survenues à notre frère dès sa sortie de la maison jusqu’à sa mort, surtout qu’il y a trop des spéculations autour de ce meurtre crapuleux.

C’était donc ça, cher frère Laurent, les termes de ma lettre ouverte de ce mercredi 19 juillet, en réponse à votre démarche judiciaire publiée dans les réseaux sociaux.

Soyons tous calmes, la vérité arrive, notre frère fut un Député de la nation, les autorités congolaises mettront tout en œuvre pour que les coupables soient arrêtés. Nul n’étant au-dessus de la loi, attendons-nous à des interpellations en cascade, qui peuvent être traduites en arrestations.

Fraternellement,

Jean-Louis Tshimbalanga

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Readers Comments (5)

  1. A Mr Tshimbalanga,
    Je n’ai hélas pas lu les détails de la plainte de Me Onyemba mais je sais au moins une chose : un avocat est là pour défendre son client et Onyemba est là pour défendre les intérêts de la famille Okende. Avez-vous recueilli de ses confidences se plaignant de sa défense, il aurait convoqué dans sa plainte « une certaine arrestation arbitraire » dont vous n’auriez pas connaissance, voulez-vous cette fois la confidence de sa plaidoirie…? Je me trompe peut-être mais à vous lire vous debutez votre lette par une quête de vérité et vous semblez ensuite bifurquer vers un parti-pris vers le camp de ceux qui sont dans la défensive comme ces messieurs de la Cour constitutionnelle et de cassation… Je vous ai peut-être mal lu, est-il que je ne comprends pas l’objet de votre lettre, pourquoi vous aviez eu besoin d’écrire à l’avocat que vous qualifiez de frère mais pour mieux le descendre…

  2. Merci cher Jean Louis pour la pertinence de votre lettre à destinantion de Monsieur Onyemba.Merci d’avoir également rappelé la double casquette de Monsieur Onyemba : avocat et politicien patenté ; bien connu du microcosme politique congolais.Ainsi, revêtu de cette double casquette , la crainte minimale est justement l’entretien des conflits d’intérêts, des zones d’ombres ou des opacités telles que mises en exergue dans votre missive.
    Pour le reste , la justice congolaise est déjà à la manoeuvre parce qu’elle y travaille après avoir mis à la disposition du public tant national qu’international, les résultats des premières investigations. Il y a donc de la communication mieux de la transparence comparativement aux régimes précédents : Mobutu , Kabila père et fils.
    Au demeurant, mon souhait le plus ardent est que le procès portant meurtre (assassinat) de Monsieur Okenge Cherubin soit public pour ce début d’une justice congolaise en pleine refondation sous la gouvernance du Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

    • @Armand,
      Comment vous montrez-vous si nul malgré votre science, à comprendre la réalité si patente devant vous ?
      Avez-vous oublié la complainte célèbre et combien pathognomonique de la défaillance de sa gouvernance : son échec et son impuissance en matière de Justice, le secteur le plus corrompu du pays peuplé des mashi a mu menu qu’il a lui-même nommés ? Ce n’est donc pas une rumeur mais un fait qu’il faut expertiser et non le brocarder légèrement comme le fait ce Mr Tshimbalanga. Vous aurez beau fuir la vérité, elle s’imposera avec le temps surtout en face des hauts magistrats qui prouvent jour après jour qu’ils sont incompétents, bêtement opportunistes et traitres complices du pays qui ternissent à jamais son image. Honte à vous, vous ne valez pas mieux, notre Justice est en souffrance comme le clame votre gourou oui ou non ?

  3. Lire Destination

  4. Cher Monsieur,
    On attend votre lettre ouverte à Monsieur le PG qui s’est permis – à travers un point de presse – de donner des informations du dossier Okende alors que l’instruction est en cours. Comme vous vous intéressez beaucoup au droit et à la profession d’Avocat, vous seriez en toute légitimité de rappeler à ce PG les fondamentaux du rôle du ministère public lors d’une instruction en matière criminelle en cours.

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